J’ai beaucoup réfléchi si je devais évoquer cette histoire. Le but est exclusivement de sanctifier le Nom d’Hachem en public, d’exprimer ma reconnaissance et mes remerciements avant tout au Maître du monde qui m’a offert la vie en cadeau ! Un immense remerciement également au messager qu’Il m’a envoyé…
Le mardi 9 février à 8h45 le matin, j’étais en chemin pour la fac, pour le dernier examen du premier semestre d’étude, enfin ! Pendant que je roulais dans la file de gauche, le conducteur de la voiture devant moi a décidé de faire l’idiot sur la route et ne m’a pas laissé avancer - soudain, il a commencé à me couper le passage sur la gauche. J’ai klaxonné, mais il a continué, et je n’ai plus eu le choix ! J’avais deux possibilités devant moi : soit lui rentrer dedans, soit rentrer sur le bas-côté de la route. J’ai choisi la deuxième option - je ne voulais pas que quelqu’un d’autre soit blessé. Dans mon cas, le bas-côté était une pente raide et sinueuse… A partir de là, je ne me souviens de rien ! Juste un « boum » et un coup fort à la tête qui me fait encore mal aujourd’hui. J’ai vu du noir. Lorsque je me suis réveillée, j’étais à l’envers, attachée par la ceinture, et ma main gauche écrasée par le toit et prise dans la ceinture, et autour de moi, la voiture commençait à prendre feu.
Je compris qu’il ne restait que quelques minutes avant qu’elle ne s’enflamme, et j’allais mourir ainsi, il ne me restait que quelques instants à vivre ! J’ai commencé à hurler à Hachem que je voulais vivre. C’est la première fois que j’ai eu peur de la mort ! Pendant que je criais, je commençais à réciter un Téhilm (psaume) que je connais par cœur en espérant être sauvée par le Ciel… Je perdis espoir, j’ai vu défiler toute ma vie devant moi et j’ai pleuré, j’ai pleuré de douleur, de tensions, de sentiments mêlés ! J’ai compris que c’en était fini… J’allais me rendre dans un monde meilleur. Je récitai « Chéma’ Israël » en larmes… Et soudain, de je ne sais où, mon téléphone est tombé vers moi, j’ai commencé à hurler de joie, tentant d’arriver au téléphone en rassemblant mes dernières forces, je traînai mon corps et ma main endolorie, et, toujours en larmes, j’ai réussi à saisir le téléphone. J’ai composé le numéro de la police et j’ai crié : « J’ai eu un accident, la voiture brûle, je veux vivre, sauvez-moi s’il-vous-plaît, sauvez-moi ». J’ai perdu connaissance à ce moment-là. A partir de là, le messager du Maître du monde entre en jeu : un ange sous une forme humaine, Ya’acov.
Le Ya’acov en question raconte :
Je roulais sur la route 40 lorsque j’ai aperçu un véhicule sur le bas-côté de la route à l’envers et dont les roues tournaient encore. J’ai compris qu’un accident venait de se dérouler ces dernières minutes. J’arrêtai une voiture de Bédouins et je leur demandai de m’aider en expliquant que quelqu’un se trouvait dans cette voiture ! Je ne pouvais pas agir seul. Ils m’ont répondu que j’étais fou, que de la fumée sortait de là, bientôt, la voiture allait exploser ! J’ai attrapé l’un d’eux par le collet et je lui ai dit : imbécile, tu viens m’aider, il y a quelqu’un dans l’auto !! Nous avons arraché la porte arrière et je suis entré, je me suis faufilé à l’intérieur, le silence régnait dans l’auto… un silence effrayant ! J’ai vu une fille suspendue à l’envers dont les cheveux descendaient vers le bas. Lorsque je l’ai vue ainsi, j’ai compris : cette jeune fille n’est plus vivante ! Nous avons tenté de la sauver de toutes nos forces, nous avons poussé les sièges avant. Soudain, elle a commencé à hurler, à partir de là, je me suis réjoui. Je me suis réjoui qu’elle hurle ! Le silence m’avait fait peur. J’ai compris que peu importe son état, je la sortais de là vivante !
Je me réveillai.
Je n’ai pas compris ce qui se passait autour de moi, j’ai simplement crié que je voulais vivre, que l’on me vienne à l’aide. L’homme à côté de moi m’a dit : « ne t’inquiète pas, tu vis, tu vas vivre ! » Je ne le croyais pas ! J’ai commencé à crier que je n’avais pas de main, et il m’a rassuré : « ne t’inquiète pas, ta main est en place… « Je crie et hurle à Hachem alors que je suis prisonnière entre les chaises et l’airbag, suspendue par la ceinture. Et lui, par une douceur et une patience inexplicables, me calme et me rassure. « Je m’appelle Ya’acov, je vais t’aider… Tu ne seras pas handicapée, tu as une main ! » Je refuse de le croire et je lui demande : « j’ai du sang qui coule, n’est-ce pas ? Je suis pleine de sang, n’est-ce pas ? » Il me répond : « tu n’as aucune goutte de sang ». Je ne le crois pas ! Comment est-ce possible ? Je ne sens pas la main ! Je me mis à lui crier dessus : « Je ne te crois pas, tu me mens, tu es un menteur. » Ya’acov saisit un livre de Téhilim qui se trouvait dans la voiture et me dit : « Regarde, tu vois ce livre, je jure que tu n’as pas de sang, ta main se porte bien, et nous allons tous deux nous en sortir sains et saufs, et je viendrai à ton mariage ! » Je n’ai pas cru Ya’acov. Je me suis dit : c’est qui, cet homme optimiste ? Je ne m’en sortirai pas vivante. Il a tenté de m’empêcher de sombrer dans l’inconscience et a commencé à me poser des questions courantes, comme : comment t’appelles-tu, quel âge as-tu ? C’est un peu superficiel, mais à ce moment-là, j’ai vu défiler des images : comment j’aurai l’air quand je serai paralysée, handicapée et à quoi ressemblera ma vie alors ? Je fis part de ces sentiments à Ya’acov et lui dis : « Je ne veux pas être handicapée, je ne veux pas. »
Lui, délicat, me promet que je m’en sortirai indemne, l’ange Ya’acov. Il est sûr de lui et m’explique que bientôt, les secours vont arriver, ils vont me sauver, il m’explique qu’il ne veut pas m’extraire de la voiture pour ne pas me blesser davantage. Je continue pour ma part à pleurer… Je pleure et je ne quitte pas Ya’acov, j’attrape sa main et refuse de le quitter. Je me souviens qu’il m’a dit qu’il allait chercher quelque chose et j’ai commencé à crier : « S’il te plaît, ne me laisse pas, ne me laisse pas seule » et Ya’acov s’est empressé de répondre qu’il ne me laisserait jamais seul, que nous allions sortir de là ensemble, et le plus important, en vie, et qu’il viendrait me voir.
C’est tout… A partir de là, je ne me souviens plus, juste de la police, de l’équipe de secours qui essayait de me sauver ainsi que ma main, les douleurs à la main. Je me réveillai vers midi et demie à l’hôpital, confuse à cause de la morphine et des antidouleurs, je regardai tout autour, je n’arrivais pas à croire que j’avais survécu ! J’ai entendu le docteur dire : « La situation n’est pas stable, il y a une blessure à la tête, faites-lui de toute urgence un CT-scan de la tête », « fracture de l’épaule ». Cela m’était égal, j’ai commencé à bouger chaque membre pour voir si tout allait bien - je n’ai pas réussi à bouger la main gauche. Pendant tout ce temps, j’ai pensé : où Ya’acov a-t-il disparu ? Comme il avait raison… Où est-il ?
Ma famille est arrivée… Tout le monde a pleuré. Tous ont vu la voiture avant de me voir, et n’ont pas cru que j’en étais sortie vivante. Après, j’ai compris que le contrôleur de la voiture avait demandé aux policiers si la conductrice s’en était sortie vivante ou morte. Lorsqu’on lui a répondu que j’étais vivante, il a répondu : « C’est impossible, on ne sort pas vivant d’un accident tel que celui-ci ». Le contrôleur n’y a pas cru, la famille non plus, les policiers non plus, personne n’y a cru !
Moi, non plus je n’ai pas cru Ya’acov ! Vous me demandez, où est le miracle ? C’est moi la conductrice… et j’ai survécu. Et non seulement, j’ai survécu, mais je suis en bonne santé ! L’examen CT de la tête s’est avéré normal, et je n’ai pas de fracture à l’épaule, juste une blessure. Je n’ai pas la moindre égratignure… juste des blessures au cou et à l’épaule, mais j’y survivrai, si j’ai survécu à cet accident, tout le reste me semble insignifiant !!!
En voyant la voiture, vous allez comprendre de quoi il en retourne… C’est moi qui étais allongée là-bas à l’envers dans la voiture écrabouillée entre les débris, protégée par les bras géants du Créateur du monde ! Si vous me voyez, vous ne croirez pas que c’est bien moi la conductrice.
Oui, c’est moi, Zohar, j’ai reçu la vie en cadeau ! Grâce à une Providence Divine précise et parfaite dont seul le Maître du monde peut être l’auteur. Je suis fière d’incarner un exemple de miracle et de dire : « Quelles sont nombreuses, Tes œuvres, Hachem. »
Merci à mon Père céleste, qui s’est soucié que je sois là pour témoigner. Merci de m’avoir entouré de Ses grands bras protecteurs… et merci d’avoir choisi pour moi le meilleur des messagers, Ya’acov !
Vous vous demandez certainement ce qu’il est advenu de Ya’acov ? Il n’a pas disparu... Il n’est pas un simple messager ! Il habite à Kiriat Gat, il a une fille et même deux garçons, des enfants d’un ange sans ailes… Ya’acov n’a pas gardé le silence, il a su que j’avais travaillé un jour à Golda, il est venu au magasin pour me chercher, il m’a téléphoné pour voir si j’allais bien. La conversation avec Ya’acov a été le moment le plus émouvant de l’histoire, il ne pensait pas du tout que je devais le remercier de m’avoir sauvé la vie !
Si quelqu’un en doutait, Ya’acov m’a bien sauvé la vie. Merci Ya’acov pour la millième fois, tous les remerciements ne pourront décrire à quel point je suis reconnaissante. Merci, grâce à toi, j’ai reçu une nouvelle vie ! Merci : il existe encore, dans ce monde cruel, des gens comme toi. Merci tout simplement d’être Ya’acov, l’ange Ya’acov, dans tout le sens du terme. Merci au Créateur de l’univers de m’avoir donné cet immense privilège ! Accordez de la valeur à la vie, elle ne va pas de soi. Retenez bien ceci : vous avez le privilège de faire partie de ce peuple exceptionnel ! On ne trouve que chez nous des gens tels que Ya’acov.
« Roi des rois, Maître du monde, merci, merci de pouvoir être là devant Toi et Te remercier. Tout ce que je dis ne vaut rien par rapport aux remerciements qui Te reviennent réellement. » Désormais, ces propos de louange prennent une autre dimension pour moi. Merci, Maître du monde, personne d’autre n’existe que Toi !
Aharon Zohar