Il y a une histoire qui ne circule pas beaucoup, qui nous renseigne sur la bienveillance et les paroles encourageantes.
Tout le monde connaît l’histoire de Zakaria Baumel, qui n’a pas eu le privilège d’avoir un enterrement juif.
Lors de son enterrement, sa sœur a remercié Netanyahou qui n’a pas manqué cette occasion.
Ses amis demandèrent à la sœur : “Que visais-tu par tes propos ?”
Elle répondit : “Pendant des années, dans la famille, nous en avons voulu au Premier ministre, pourquoi ne se souciait-il pas de faire revenir les ossements de Baumel, que D.ieu venge son sang, pour qu’il puisse bénéficier d’un enterrement juif ?”
Elle raconte : “Un jour, la famille s’est réunie et nous avons dit : pourquoi dire du mal de lui ? Parlons bien de lui. Il a certainement beaucoup de problèmes et c’est une affaire entre différents pays, donc il faut des négociations, ce n’est pas si facile, et si déjà on demande une faveur à un pays, il y a des choses plus importantes que cette affaire.”
Ils décidèrent alors, au lieu de parler négativement, de parler positivement.
Quelque temps passe, puis le Premier ministre appelle la famille et annonce : “Voilà, on a retrouvé les ossements de Zékharia, nous allons rapatrier sa dépouille.”
La sœur dit alors au Premier ministre : “Je vais vous raconter une histoire. Voici comment on était dans la famille. Un jour, nous avons décidé, au lieu d’avoir des griefs contre vous de vous juger favorablement.”
Il commença à trembler de tout son corps.
La sœur raconte qu’elle vit qu’il endurait quelque chose. Elle l’interrogea : “Qu’y a-t-il ?”
Il répondit : “Je vais vous le raconter. Exactement tel que vous l’avez décrit, c’est comme cela que ça s’est passé. Un jour, nous avons fait une grande faveur à la Russie. Une immense faveur. Nous leur avons épargné un grand attentat. Et nous savions qu’un jour, nous serions récompensés pour cela. Nous nous sommes tous réunis, les cadres, et nous nous sommes demandés, lorsque le moment viendra, qu’allons-nous demander ? Nous avons dressé une liste de 50 objectifs importants pour nous d’un point de vue stratégique et les ossements de Zékharia n’y figuraient pas. Nous avons ensuite réduit la liste à 20, puis à 10, puis nous avons réduit aux 3 objectifs les plus importants. Lorsque le moment sera favorable, nous exposerons ces demandes.”.
Un jour, ils étaient chez Poutine, où ils bavardaient, puis Poutine dit à Netanyahou : « Merci beaucoup pour ce que vous avez fait pour nous, vraiment, vous nous avez sauvés. Y a-t-il quelque chose que vous souhaitez ? »
Netanyahou a les demandes en tête, inscrites aussi sur un papier, 3 choses dont nous avons besoin pour le pays. “Et soudain, dit-il, je pense à Baumel. Et je me dis : mais pourquoi Baumel maintenant ? Nous avons des demandes stratégiques importantes pour le pays, et soudain, je pense à Zékharia Baumel ! Apparemment, ça vient du ciel. J’annonce alors : “Zékharia Baumel.” Il demande : “Qui est Zékharia Baumel ?”, je lui réponds que c’est un soldat mort 35 ans plus tôt. “Il y a 35 ans ?! Mais qu’est-ce que ça peut faire ?” Je réponds alors : “Pour notre peuple, c’est important.” “Quoi ? Au bout de 35 ans, c’est important pour vous ? Un soldat tué ? Et seul son lieu de sépulture...” “Oui, c’est ainsi que nous sommes.” “Alors si c’est important pour vous, je m’y engage”, déclare Poutine.
Et généralement, lorsque Poutine dit : “Je m’y engage”, c’est pour de bon.”
Et Netanyahou se dit : “Qu’est-ce que je fais maintenant ? Poutine t’a proposé quelque chose, et qu’as-tu demandé ?”
Poutine le regarde et lui dit : “Cette demande n’entre pas en compte, avez-vous d’autres demandes ?” Il s’est tellement ému de l’empathie propre aux Juifs, d’un Juif pour son frère
qu’il a dit : ça, c’est sur mon compte, ça ne sera pas sur votre compte.
C’est l’histoire avec Zékharia, pour comprendre que lorsque l’homme a un regard bienveillant, décide d’utiliser son regard bienveillant, les choses se transforment. Cela transforme tout.
En revanche, lorsque l’homme est critique, a des griefs contre ci et ça, ça ne marche pas.