Dans les chroniques de notre peuple, sont inscrites de nombreuses périodes douloureuses, parmi lesquelles des vagues déferlantes d’amères épreuves. Plus d’une fois, elles réussirent à nous blesser dans notre chair et à nous laisser bouleversés par les malheurs qui se sont abattus sur notre peuple.
Le communisme et la Haskala (mouvement d’assimilation) constituent une liste non-exhaustive des idéologies qui ont pénétré les frontières de notre communauté. Nombreux, et non des moindres, sont tombés dans les mailles de leur filet – à l’exception de quelques-uns.
Qui sont ceux qui réussirent à y échapper ? Ce feu, qui a embrasé les rues, quels foyers a-t-il épargné ?
Ceux où rayonnait l’image du père assis en train d’étudier la Torah – et bien plus que cela, ceux où la mère résista et en préserva l’atmosphère sainte, n’y laissant aucunement entrer ces courants étrangers.
Effectivement, la mère juive n’a pas besoin d’étudier la Torah et est même exemptée de nombreuses Mitsvot – son lien avec le Créateur est direct et elle mérite ainsi de remplir sa maison de sainteté.
Ce lien privilégié avec Hachem lui permet de se détacher de l’ambiance de la rue. Grâce à lui, elle éclaire son foyer de sainteté, d’amour de la Torah, de la joie d’accomplir les Mitsvot et d’une croyance sincère, tout en ayant le mérite d’y établir un endroit où règne la Présence Divine. S’y épanouiront des enfants qui allieront grandeur, crainte de D.ieu, et bons traits de caractère et qui éclaireront le monde par leur Torah et leurs bonnes actions.
Comment parvient-on à orienter notre miroir d’une telle manière ?
L’essentiel du travail d’une femme s’exprime dans deux domaines centraux, au moyen desquels, elle peut orienter son miroir vers le Créateur : ce sont la prière et la pudeur (la tsniout).
La prière crée un lien direct entre elle et Hachem.
Dans le Talmud, il est mentionné que la femme a pris neuf mesures de ‘conversation’ sur dix et a ainsi reçu le pouvoir de la parole. Le terme de ‘conversation’ (si’ha) est un de ceux désignant la prière, comme le dit le verset (Béréchit 24, 63) : « …prier (lisoa’h) dans les champs ». La femme a la possibilité de l’utiliser en permanence et de s’attacher sans relâche au Créateur.
Elle peut prier et parler à Hachem lors de chacun de ses actes – pour que la pâte qu’elle pétrit gonfle, pour la santé de ses enfants, la réussite de son mari - et par ce biais se relier à Son Père qui est dans les Cieux, par un lien indestructible.
La pudeur l’aide à protéger son miroir de rayonnements de source étrangère et à ne pas refléter dans son foyer des conceptions, un langage et un comportement provenant de l’extérieur.
Les besoins de son foyer doivent être la seule raison de sa présence dans la rue. De cette manière, même à l’extérieur, elle méritera de conserver son lien avec D.ieu et de ne réceptionner que Sa lumière. C’est celle qu’elle fera rayonner entre les murs de son foyer.
Une femme qui réussira à exploiter le pouvoir de son ‘miroir’ et à l’orienter vers le Créateur, se sentira immédiatement remplie d’une profusion de force et de lumière qui lui permettra de donner à sa famille ce qu’elle aura reçu.
Extrait du futur livre "Une Vie de femme, près d'Hachem", aux Editions Torah-Box