L’incident se produisit au cœur de la ville de Péta’h Tikva. Yonathan soupçonnait un homme d’être un terroriste, mais sans en être certain. Soudain, l’homme sortit un long couteau tranchant et l’introduisit dans son cou, pour tenter de le tuer. Yonathan était sous le choc, la douleur était très vive et la peur immense, mais il se ressaisit rapidement, sortit le couteau (ne tentez pas cela à la maison) et poignarda à mort le terroriste qui avait tenté de le tuer.
Yonathan n’est pas le seul. Le même jour, on avait appris qu’un autre citoyen s’était surpassé pour sauver la vie de nombreuses personnes. Il s’agit cette fois-ci d’Ichaï Montgomery. Il était assis sur un banc à côté de la plage et jouait de la guitare acoustique, lorsqu’il aperçut soudain un Arabe muni d’un couteau courir dans sa direction pour tenter de le poignarder. Ichaï évalua la situation en l’espace d’un instant et prit une décision. Plutôt que d’attendre que le terroriste le poignarde à mort, il lui rendrait son attaque. En un instant, sa guitare, préalablement un instrument de musique apaisant, se transforma en arme particulièrement efficace. La caisse de résonance de la guitare frappa de plein fouet la tête du terroriste, qui fut contraint de changer de direction et de fuir le « tueur » à la guitare. Ichaï aurait pu rester tranquille et respirer d’aise d’avoir été sauvé au dernier moment. Mais non, il se mit à poursuivre le terroriste en avertissant la foule qu’il s’agissait d’un terroriste.
Le terroriste réussit à poignarder douze personnes avant d’arriver à Ichaï. L’un d’entre eux a été tué et d’autres, gravement blessés. Mais Ichaï interrompit cette course à la mort en transformant le terroriste de poursuivant en poursuivi, jusqu’à l’arrivée des policiers qui l’abattirent par balles.
Nous rendons hommage bien entendu aux actions de ces deux hommes. Nul doute que, grâce à leur courage, ils ont non seulement sauvé leur vie, mais la vie d’autres citoyens. Mais nous devons également les remercier pour la prodigieuse leçon qu’ils nous ont offerte par leurs actions.
Nous avons appris grâce à eux que lorsque le mauvais penchant vient nous attaquer, nous avons deux possibilités de réactions. Nous pouvons nous blottir dans un coin et espérer qu’il va nous quitter pour passer à la victime suivante. Nous pouvons aussi réagir en l’agressant, ce qui est la meilleure protection. Plutôt que de nous tordre d’angoisse et espérer que le Yétser Hara’ (mauvais penchant) ne nous tentera pas à fumer une cigarette le Chabbath, vous allez lui montrer à qui il a affaire en vous engageant à assister à toutes les prières à la synagogue, et voyons alors s’il continue à vous embêter…
Mais nous apprenons autre chose. Même lorsque le mauvais penchant nous a vaincus, qu’il a déjà planté le couteau dans le cou, en réalité, vous êtes déjà égorgé, mort, vous n’avez aucun espoir, mais même alors, il est interdit de désespérer. Si Yonathan Azriahav avait baissé les bras, aujourd’hui, nous serions allés sur sa tombe en pèlerinage et aurions étudié des Michnayot pour l’élévation de son âme. Mais il n’a pas désespéré, alors même qu’il était déjà au seuil de la mort, après avoir été blessé au cou, il a livré bataille et a vaincu le terroriste.
Quelle est la leçon pour nous ?
Nous pouvons également y parvenir !
Yaakov Lustig