Rav Chaoul Ben Bessat était occupé à interroger ses élèves de Kita Vav (sixième) quand le gardien du Talmud Torah l'appela, lui demandant de venir rapidement le rejoindre à l'entrée, un Arabe le cherche urgemment.
« Un Arabe me cherche ?!, s’exclama Rav Ben Bessat, l’air amusé. C’est étrange… Est-ce une raison pour me faire sortir au moment d’une interrogation… »
Le directeur se dirigeait à présent vers le portail du Talmud Torah.
« Kvod Harav Chaoul, je suis heureux de vous voir, cela fait dix minutes que votre gardien m’empêche de rentrer. Je dois vous parler d’urgence d’un sujet des plus sérieux et vous êtes le seul à pouvoir m’aider », dit-il en brandissant deux livres couverts de poussière.
« Ma’hmoud ? », demanda le directeur.
« Oui, vous vous souvenez de moi. Il y a dix ans, j’ai fait le carrelage et la peinture de deux de vos nouvelles classes. Je suis le réparateur du siècle ! »
Le directeur sourit et fit signe à Avramaleh, qui était assez tendu, d’ouvrir le portail, lui insinuant qu’il n’avait pas de soucis à se faire. « Ce n’est pas un terroriste, ne vous inquiétez pas, je le connais, il effectue des travaux pour nous depuis de nombreuses années. »
Le directeur le fit entrer dans son bureau.
« Monsieur Mahmoud, vous semblez très ému, vos yeux lancent des éclairs, je suis tout ouïe, qu’avez-vous à me raconter sur ces deux livres que vous tenez ? Juste une chose, ne me dites pas que vous voulez changer de métier et devenir écrivain ou vendeur de livres ! »
« Kvod Harav, je suis peut-être un arabe, descendant d’Ichmaël, mais je suis respectueux des juifs et plus encore de leurs livres. Je sais que les livres des juifs sont saints, et je crois en Hakadoch Baroukh Hou, c’est pourquoi, je ne peux pas, ‘Hass Véchalom, jeter des livres saints à la poubelle ! »
« À la poubelle ?!, s’exclama Rav Ben Bessat, mais pourquoi donc les jeter ? »
« J'ai été chargé de faire des travaux de réparation dans un appartement de Tel Aviv, dans lequel se trouve une immense bibliothèque de livres saints, et le propriétaire, un juif Ashkénaze, dont je ne me souviens plus du nom, m'a demandé de jeter à la poubelle absolument tout ce qui se trouve dans l'appartement. Je me suis dit : "Mais Ma’hmoud, tu ne peux pas jeter des livres saints à la poubelle !" Je ne voulais pas qu’Elokim soit en colère contre moi ! Jeter des livres est interdit ! J’en ai donc ouvert quelques-uns qui se trouvaient près de la bibliothèque : ils semblaient être parfaitement neufs, les pages d’écriture se succédaient les unes aux autres. Je me suis dit alors : "Ma’hmoud, ne fais rien avant d’avoir parlé avec Rav Ben Bessat". Je me souviens encore du grand respect que vous m’avez témoigné lorsque j’ai travaillé pour vous il y a dix ans. Alors voilà, Kvod Harav, je vous ai amené deux livres en exemple, lisez-les ! Et sachez que des livres comme ceux-là, il y en a encore au moins 500 dans l’appartement… »
Rav Ben Bessat ouvrit les livres, les feuilleta, et découvrit avec étonnement des enseignements d’une grande pertinence, témoignant d’un niveau très élevé dans l’étude, et écrits dans un style soutenu et professionnel. Il ne put en croire ses yeux, sur les deux livres se trouvaient une lettre de recommandation et la signature de l’un des grands Rabbanim de la génération précédente, qui apparemment connaissait très bien l'auteur de ces livres, Rav Yekoutiel Vilberg.
« Ma’hmoud, il me semble que vous avez découvert un diamant rare et je ne sais pas par quel mérite particulier vous êtes maintenant envoyé pour empêcher que ces livres soient vulgairement jetés à la poubelle. Je pense que Rav Vilberg est décédé peu de temps avant d’avoir réussi à diffuser ses livres et que ses successeurs ont apparemment préféré laisser l’appartement fermé durant ces dernières décennies. »
Rav Chaoul continua à feuilleter jusqu’à la page d’introduction et son regard s’arrêta sur les lignes suivantes : « Je remercie du plus profond de moi mon petit-fils, Yonathan Vilberg, si cher à mon cœur, et qui a éclairé ma vie. Ses questions profondes et pertinentes et ses réponses inédites révélaient son grand discernement. Qu’Hachem le comble de bienfaits et qu’il devienne l’un des grands d’Israël. Yékoutiel Vilberg. »
« Vous m’avez fait entrer dans une histoire bien mystérieuse, Ma’hmoud. Qui était Rav Vilberg ? Pourquoi ses successeurs n’ont-ils pas diffusé ses livres, et comment vous, Ma’hmoud, avez le mérite d’empêcher que ces livres écrits par un tel sage soient jetés à la poubelle ?! »
« Ah oui », se souvint soudain Ma’hmoud, il gratta sa tête dégarnie et se lança sans trop d’assurance : « Si je ne me trompe pas, son nom était mister Yonathan Villberg. »
Les sens du Rav Ben Bessat étaient en alerte. « Yonathan Vilberg avez-vous dit ? »
« Oui, j’ai un petit papier sur lequel est inscrit le numéro de son téléphone portable. »
Rav Ben Bessat avait vu juste ; c’était bien le nom Yonathan Vilberg qui était mentionné en page d’introduction. Il avait présumé que c’était le petit-fils du Rav Hagaon Yékoutiel Vilberg et que ce dernier lui avait consacré les premières phrases de son livre.
« Ma’hmoud, rappelez-moi votre nom de famille ? »
« Ma’hmoud Abou-Djoussin, je vous avais déjà raconté que mon grand-père, Abdalla Abou-Djoussin, était un grand cheikh très respecté, aussi bien par les Arabes que par les juifs. Il était raïs à ‘Hévron et ses environs, il y a de nombreuses années. Le nom Abou-Djoussin est un nom très réputé. Dans la société arabe, ce nom ouvre des portes, mais moi, Ma’hmoud ? Je ne suis qu’un homme simple, je ne suis ni un diplomate, ni un chef d’état, je suis un simple carreleur, mais respecté. Je dois aller travailler, Kvod Harav, je vous demande seulement d’envoyer une camionnette pour récupérer les livres », demanda Ma’hmoud.
Rav Ben Bessat lui demanda en souriant : « Rendez-moi un service, Mah'moud, asseyez-vous dans la salle d'attente, fumez une cigarette, je vous fais servir tout de suite une tasse de café... Laissez-moi passer quelques coups de fil pour être sûr que je ne commets aucun acte de vol, ‘Halila. Il est vrai que ces livres sont des livres saints et que le sujet est important, mais ils ne m’appartiennent pas et ne vous appartiennent pas non plus. Je pense qu’il est de notre devoir d’informer les héritiers de l’existence de ce trésor. »
« Pas de problème, Kvod Harav, je vais m’asseoir, bien que je sois très occupé et que mon travail presse… »
« Merci Ma’hmoud, je suis à votre service. »
Le directeur du Talmud Torah "Ginat Vradim" s’assit dans son bureau et composa un numéro de téléphone.
« Bonjour Monsieur, je m’appelle Shaoul Ben Bessat, je suis directeur de Talmud Torah, est-ce bien Rav Yonathan Vilberg ? »
« Rav Yonathan Vilberg ? C’est une plaisanterie ? »
« D.ieu préserve… Je vais vous expliquer, j'ai en main deux livres contenant de nombreux enseignements de Torah brillants et profonds, qui ont été écrits par Rav Yekoutiel Vilberg, de mémoire bénie. Ce sont des enseignements extraordinaires, et, si je ne m'abuse, votre nom est mentionné dans ces livres, ou bien s'agit-il peut être du nom de quelqu'un de votre famille... Avec votre permission, monsieur Villberg, je voudrais vous en lire quelques lignes : "Je remercie du plus profond de moi mon petit-fils, Yonathan Villberg, si cher à mon cœur et qui a éclairé ma vie..." »
Rav Ben Bessat articulait chaque mot, alors qu’à l’autre bout du fil, régnait un silence tendu...
« "…Ses questions profondes et pertinentes inédites révélaient son grand discernement…" ». Le souffle lourd perceptible à travers le combiné était porteur d’une certaine émotion...
« "Qu’Hachem le comble de bienfaits et qu’il devienne l’un des grands d’Israël. Yekoutiel Vilberg." Est-ce bien à vous que cela est adressé, Monsieur Vilberg ? », demanda le directeur.
« Oui, c'est bien à moi. Mais comment ces livres vous sont-ils parvenus ? »
« Par le biais de Ma’hmoud, le réparateur... »
« Ah, je comprends... »
« Dites-moi si je me trompe, monsieur Vilberg, mais Ma’hmoud m'a dit que vous lui aviez demandé de jeter tout ce qui se trouve dans l'appartement à la poubelle !? Apparemment, vous ne saviez pas qu'il s'y trouvait un tel trésor légué par votre grand-père...? »
Un silence quelque peu embarrassé se fit sentir à l'autre bout du fil. Rav Ben Bessat perçut que cette conversation oppressait d’une certaine façon Yonathan Vilberg, qui semblait pour le moins gêné.
« Monsieur Vilberg, sentez-vous à l’aise, je veux simplement savoir si vous nous permettez de récupérer ces livres formidables afin de les distribuer à des Yéchivot et des Baté Midrachim. Les élèves en tireront grand profit, ce serait tellement dommage de les jeter à la poubelle... Ce serait d’ailleurs une interdiction absolue, si vous voyez ce que je veux dire... »
« J’aimerais vous rencontrer Rav Ben Bessat. Où vous trouvez-vous exactement ? », demanda Yonathan.
Moins de 40 minutes plus tard, un Juif grand de taille, d’une cinquantaine d’années, la tête découverte et le visage rasé de près entra dans le bureau du directeur du Talmud Torah "Ginat Vradim". Il semblait en proie à une profonde agitation intérieure. Avant qu’il n’entre dans le bureau, Rav Ben Bessat s’assura que Ma’hmoud était toujours dans la salle adjacente ; il craignait que la rencontre entre les deux hommes soit embarrassante pour Yonathan Vilberg, et ses craintes étaient fondées. Monsieur Vilberg prit place, peu sûr de lui, et entama :
« Kvod Harav Ben Bessat, je me sens vraiment très gêné. »
« Très gêné ? Mais vous avez l'air d'être un juif respecté, au contraire, et charismatique ! »
« Respecté ? Supposons que je le sois, c’est vrai que je suis un homme d’affaires fortuné, à la tête d’une grande entreprise d’exportation de logiciels, et que je ne manque de rien... Ma vie était paisible et marquée par la réussite... jusqu’à ce que je reçoive une sacrée gifle de votre part il y a environ 40 minutes... »
« Moi ?!, s'écria le directeur, que D.ieu me préserve de vous avoir causé le moindre tort ! »
« Rav Ben Bessat, accordez-moi toute votre attention. Cela ne fait que cinq minutes que je vous connais, mais on dirait que les desseins divins ont décrété que ce serait à vous que je livrerai ce que j'ai sur le cœur, et, qui sait, peut-être qu’Hachem veut déverser de bonnes nouvelles… Effectivement, je suis le petit-fils du Rav Hagaon Yekoutiel Vilberg. C’était un érudit, aimé de tous et vénéré comme un grand de sa génération. Son fils, qui était mon père, est décédé alors que je n’étais qu’un bébé, et mon grand-père m'a adopté et m’a entouré d’amour et de chaleur. Ma mère n'a pu m'élever pour des raisons psychologiques. J'ai donc grandi sous la tutelle de mon grand-père, je me suis nourri de ses enseignements de Torah depuis l'âge d'un an jusqu'à l'âge de 10ans. Alors que j’étais assis sur ses genoux, il priait avec ses élèves et ses disciples, et moi, je l'écoutais, lui posais des questions, et m'imprégnais de sa grandeur. Il m'embrassait à chaque fois que je posais une question pertinente. Avec le temps, je m'améliorais, et il me récompensait en m'offrant une petite noix ou un bonbon. Il me murmurait à l'oreille : "Mon cher Yonathan, tu seras un géant de la Torah. Tu comprends vite, tu as une perception intègre des textes, et une capacité d’expression qui feront de toi l’un des grands d’Israël ». Mon grand-père était sûr que son petit-fils diffuserait la Torah en Israël. Il est décédé il y a 45 ans suite à une maladie foudroyante. Ma grand-mère a été ensuite hospitalisée, et moi, le petit-fils Yonathan, j’ai été envoyé par le bureau d’aide sociale dans l’un des Kiboutsim Hachomèr Hatsa’ir. Je n’avais aucune famille, personne qui aurait pu savoir ce qui m’arrivait. Ceux qui constituaient ma nouvelle famille étaient quelques rescapés de la Shoah, âgés et souffrants. À ce moment-là, je n’avais aucun tuteur, aucun allié, en dehors d’une assistante sociale. C’est ainsi que, depuis l’âge de 10 ans, je suis devenu un Kiboutsnik orphelin. C’est au Kibouts que l’on m’a éduqué, avec tout ce que cela implique : ma Kippa a été rangée au placard, mes Péot coupées, mes Téfilot (prières quotidiennes) n’existaient plus, et toute la Torah que j’avais puisée auprès de mon grand-père s’est volatilisée et n’est plus.
L’appartement de mon grand-père, au sud de Tel-Aviv, a été laissé à l’abandon durant des décennies, jusqu’à ces deux dernières semaines. Après avoir marié mon fils aîné, j’ai décidé de faire des travaux dans l’appartement pour que le jeune couple puisse en profiter. J’ai rencontré Ma’hmoud dans l'immeuble d'à côté, et je lui ai demandé de vider l'appartement. Oui, je sais bien, le vider de ses livres, mais mon cœur était totalement hermétique à leur importance ou à ce qu'ils pouvaient représenter. Vous savez, un Juif qui s'éloigne devient indifférent, insensible, et perd sa finesse intrinsèque, si bien que je n'aie même pas réalisé la gravité ou les conséquences de jeter ces livres saints à la poubelle... Mon grand-père avait pu apparemment les imprimer, mais est décédé avant de les avoir diffusés. J'ai tellement honte de moi, Kvod Harav, mais de vous entendre me lire les lignes poignantes que mon grand-père m’a écrites m’a fait l'effet d’une gifle retentissante. Cette douche froide m’a brusquement sorti de ma léthargie. Mon grand-père, Rav Yékoutiel Vilberg, qui avait décelé intelligence et talents chez son cher petit-fils, ne peut, après des décennies, que constater ses performances en matière de haute technologie, mais il ne peut se délecter d’une Massékhèt ou d’une Michna qu’il aurait étudiée... »
Ma’hmoud entra dans la pièce, après que Rav Ben Bessat lui ait fait signe, et il serra la main de Yonathan Vilberg.
« Ma’hmoud, mes félicitations !, lui dit Yonathan, grâce à vous, les livres de mon grand-père vont pouvoir être distribués dans des centres d'étude... »
« Monsieur Vilberg, votre grand-père était un grand homme, mais moi aussi, je suis le petit-fils d'un grand et vénéré cheikh, qui était d'ailleurs apprécié même par les juifs. Mon grand-père s'appelait Abdalla Abou-Djoussin, et il a été l'un des raïs de la ville de ‘Hévron."
« Abdalla Abou-Djoussin ?, demanda Yonathan, ne pouvant cacher son étonnement, votre grand-père était l'un des raïs les plus importants de ‘Hévron... Ce n'est pas possible !!! Je ne peux y croire !!! », s'exclama Yonathan.
Rav Ben Bessat, dont la curiosité était à présent à son comble, demanda : « Quel est le lien entre votre famille, Yonathan, et le grand-père de Ma’hmoud Abou-Djoussin ?! »
« Vous n’allez pas le croire, mais le nom Abdalla Abou-Djoussin a résonné à mes oreilles des dizaines de fois quand j’étais enfant.
Mon grand-père Yékoutiel, de mémoire bénie, habitait ‘Hévron jusqu’au fameux Chabbath lors duquel a été perpétré le terrible massacre des juifs en 1929 (5689). Deux jours avant le drame, il a envoyé ma grand-mère et deux de leurs fils à Jérusalem : parmi eux se trouvait mon père. Mon grand-père était proche des étudiants de la Yéchiva de ‘Hévron, étudiait avec eux, et leur enseignait la Torah. Très souvent, il me racontait le terrible massacre qui y avait été perpétré et je lui demandais : "Comment as-tu été sauvé grand-père ?". Il me répondait : "Mon cher petit-fils, un Arabe respectable n’a pas perdu son image humaine durant ce déferlement meurtrier. Il s’appelait Abdalla Abou-Djoussin. Quand tout a commencé, il m’a caché dans la cour de sa maison, m’a confiné dans l’une de ses cabanes de bois en me recouvrant de couvertures. « Ne bouge plus et ne respire plus jusqu’à ce que je vienne te chercher ! », m’a-t-il dit."
Mon grand-père est resté ainsi caché pendant 24 heures jusqu’à ce que le cheikh Abdalla Abou-Djoussin l’en fasse sortir, lui donne à manger et à boire. Ensuite, les Anglais sont arrivés et ont évacué les blessés et les rescapés... Mon grand-père, de mémoire bénie, a toujours éprouvé une reconnaissance infinie envers le cheikh, même s’il n'a plus jamais entendu parler de lui jusqu'à son dernier jour. Et voilà que j'ai le mérite de rencontrer son petit-fils ! C'est incroyable ! »
Rav Chaoul Ben Bessat servit aux deux hommes deux verres d’eau fraîche.
« Mes chers messieurs, ce monde est dirigé par la main divine, et, comme il est écrit : "Halkhou Chnaim Ya’hdav Bilti Im Noadou" ("Deux personnes marcheront ensemble même si elles ne l’avaient pas prévu"). Chaque rencontre, aussi fortuite qu’elle puisse paraître, est pourtant décidée et dirigée par la Providence avec une extrême précision. En réfléchissant bien, Abdalla Abou-Djoussin, au-delà de son acte héroïque d’avoir sauvé la vie du Rav Yékoutiel, a en fait sauvé ses merveilleux livres, car s’il avait été tué, ce dernier n’aurait pas pu les écrire ! Et voilà que son petit-fils Ma’hmoud a reçu de la main divine le privilège de sauver ces mêmes livres, qui donneront un mérite infini à son grand-père, le cheikh Abdalla Abou-Djoussin. Et vous, mon cher Monsieur Vilberg, le petit-fils de ce géant de la Torah, vous avez apparemment reçu un signe du Ciel venant vous prouver que vos espoirs ne sont pas perdus. L’introduction des livres montre bien que votre grand-père intercède en votre faveur auprès du Maître du monde par ces mots pénétrants : "Qu'il en soit ainsi, que mon petit-fils Yonathan devienne l’un des grands d'Israël". »
Yonathan serrait très fort contre son cœur le livre de son grand-père et pleurait.
Puis, Ma’hmoud lui demanda : « Alors, dites-moi, monsieur Vilberg, finalement, je ne jette pas les livres de la bibliothèque ?! »
« Non, non, vous ne les jetez pas... », lui répondit le petit-fils.