A l’université de Copenhague, on a demandé aux élèves de mesurer la hauteur d’un immeuble à l’aide d’un baromètre (appareil de mesure de la pression atmosphérique, à chaque changement d’altitude la pression change et il est alors possible de déterminer la hauteur). L’un des étudiants a proposé d’attacher un fil au baromètre, puis de monter en haut de l’immeuble et de faire descendre le baromètre en bas, jusqu’au sol. La longueur du fil additionné à la longueur du baromètre nous donnerait la hauteur de l’immeuble.

L’interrogateur a fait échouer l’élève car, selon lui, l’examen est avant tout un examen de physique et la réponse de l’étudiant ne correspondait pas. L’étudiant argumenta qu’en effet, si la question est de connaitre la hauteur d’un immeuble à l’aide d’un baromètre, alors sa réponse mérite d’avoir la meilleure note.

Dans la même semaine, un invité de marque arriva à l’université : le Lord Ernest Rutherford, prix Nobel de physique et de chimie. Le différend entre l’élève et l’interrogateur arriva aux oreilles d’Ernest Rutherford. Après avoir approfondi la question, il répondit que la réponse était juste, mais étant donné que l’étudiant n’avait pas démontré ses connaissances en physique, il fallait de nouveau le tester sur ses connaissances.

L’étudiant fut prié de trouver une réponse en matière de physique en cinq minutes exactement. Au bout de quatre minutes, l’interrogateur le pressa en lui disant qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps.

A la surprise de l’invité, l’étudiant répondit qu’il hésitait entre plusieurs réponses et qu’il voulait choisir la meilleure réponse. Curieux, le Professeur Rutherford lui demanda quelles étaient les réponses. Il répondit qu’il est possible faire tomber le baromètre et de mesurer le temps de chute (qui dépend de la hauteur de l’immeuble), il est également possible de se servir du fil de la première réponse et de l’enrouler autour du baromètre comme un yoyo et de mesurer le temps de retour de l’objet. Ou bien, il est possible de mesurer l’ombre du baromètre par rapport à celle de l’immeuble à midi, et il est évidement possible de mesurer la pression de l’air au sol et sur le toit de l’immeuble et de déterminer par différence la hauteur de l’immeuble.

L’invité, surpris de la grande intelligence de l’étudiant, lui demanda si, à son avis, il avait fini d’énoncer toutes les réponses ? Il lui répondit bêtement par la négative. « En revanche, si vous ne me limitez pas à une réponse de physique pure, il est possible de prendre le baromètre et de taper à la porte du concierge de l’immeuble et de lui demander : "Monsieur le concierge, je possède un excellent baromètre, si vous me dites quelle est la hauteur du bâtiment, je vous le donne". »

A ce stade de la conversation, le Professeur Ernest Rutherford lui demanda : « Sais-tu quelle réponse l’examinateur attendait de toi ? »

« Bien évidemment, lui répondit l’élève. Mais je suis tellement agacé de répondre les même réponses que les enseignants nous ont appris, que je me suis permis de jouer sur les mots et de tenir tête. Je voulais juste prouver que le but de l’étude est de développer l’intelligence et non d’écrire la réponse classique attendue, car de cette manière il n’aurait pas été possible de faire des découvertes importantes, et notre étude aurait été mécanique. »

L’étudiant en question était Niels Bohr, un étudiant juif, qui est devenu l’un des plus grands physiciens de son temps, prix Nobel de physique, et l’un des pères de la mécanique cognitive.

L’intelligence juive, vaste sujet, prend sa source dans l’étude de la sainte Torah. Outre les connaissances infinies qu’elle offre, l’étude de la Torah développe l’intellect par des raisonnements, mais se définie essentiellement par le souci du détail pour arriver à comprendre l’essence même du sujet. C’est cette étude de la Torah que nous brandissons fièrement face aux philosophes qui veulent l’annuler sous prétexte qu’elle n’est plus d’actualité.

Le but de l’étude de la Torah n’est pas de développer l’intellect et la vivacité d’esprit, mais c’est le fruit d’une réflexion et d’une concentration intense de l’esprit. C’est un processus de transmission de génération en génération. Lorsque l’on a demandé à Albert Einstein si, selon lui, c’est le judaïsme qui donne naissance à des génies comme lui, il répondit par la négative, mais qu’en revanche le judaïsme a contribué à bien plus que cela, puisqu’il a donné naissance à de hautes personnalités comme Moché Rabbénou, ou encore le Rambam et tous les Grands de la Torah…