À l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rav Tsadka, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod haRav Tsadka, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !
Rav Yéhouda Tsadka est né Jérusalem en 1910 (5670) et décédé le 12 ‘Hechvan 5752 (1991) à l’âge de 82 ans, et c’est le fils de Chaoul et Sim’ha Tsadka. On lui ajouta le nom de Yéhochoua suite à un rêve fait par sa mère, et le nom de ‘Haïm lui fut ajouté lorsqu’il tomba malade. La mère de Rabbi Yéhouda est la nièce du Ben Ich ‘Haï, que son mérite nous protège. Dans sa jeunesse, il étudie au Talmud-Torah Bné Tsion, puis à la Yéchiva Porat Yossef. Il se marie à l’âge de 24 ans, et à 27 ans, il est nommé par le Rav Ezra Attia pour donner des cours à Porat Yossef, à Guéoula. Il est nommé Roch Yéchiva de Porat Yossef à l’âge de 60 ans.
Le Rav habitait à Guéoula, et, ses dernières années, il s’installa dans le quartier de Beth Israël.
Parmi ses élèves, on compte le Rav Mordékhaï Eliyahou, Rav Yéhouda Moualem, ‘Hakham Bentsion Abba Chaoul, Rav Yossef Adès, et Rav 'Ovadia Yossef, ainsi que des milliers d’autres élèves.
Dans son enfance, on l’envoya étudier dans un Talmud Torah local. Rentré à la maison, il raconta à sa mère que le Rav avait mangé du pain sans procéder à l’ablution des mains. Sa mère pieuse en fut troublée et le sortit immédiatement du Talmud-Torah, et lui chercha un enseignant privé. Bien que vivant dans un grand dénuement, elle était prête à investir sur ce point. L’enfant acquit la crainte du Ciel, et fut transféré ensuite au Talmud Torah Bné Tsion.
Le Rav se consacra sans relâche, toute sa vie, à l’éducation des enfants juifs, encouragea et créa avec le Rav 'Ovadia Yossef le réseau scolaire Torani. On raconte qu’un jour, un Roch Yéchiva vint chez lui pour renvoyer un élève. Le Rav lui demanda : « As-tu jeûné pour l’élève ? Comment peux-tu renvoyer un élève sans avoir jeûné pour lui ! C’est une question de Pikoua’h Néfech, de vie ou de mort, pour lui et tous ses futurs descendants. » Un jour, un Avrekh destiné à devenir Rav d’un quartier se présenta chez lui pour recevoir une bénédiction. Il lui demanda : « Dans ce quartier, y a-t-il des enfants qui n’étudient pas au Talmud Torah ? Si c’est le cas, il faut te soucier de les faire tous entrer au Talmud Torah. Tu as reçu un poste de pouvoir ? Tu es asservi ! »
C’était un homme de vérité. Un jour, un élève lui demanda une attestation prouvant qu’il étudiait à la Yéchiva. On lui apporta une feuille blanche portant l’en-tête de l’ancienne Yéchiva Porat Yossef, or la Yéchiva était désormais appelée Porat Yossef Guéoula. Il répondit : « Je ne suis pas prêt à signer sur un tel document, c’est un mensonge, car je suis à présent à Guéoula et non dans la Vieille ville. Lorsque nous nous y rendrons, je te signerai l’attestation ! »
Il étudia pendant de longues années la Kabbale en ‘Havrouta (binôme) avec le Rav et Mékoubal Sasson Mizra’hi, un juste caché. Lorsqu’un élève arrivait, ils dissimulaient le livre de Kabbale sous une Guémara.
Après son mariage, sa femme lui demanda d’acheter un frigo. Il lui répondit : « On n’a pas de Séfer Torah (il se référait à l’obligation de chaque Juif d’écrire un Séfer Torah) et tu veux que j’achète un frigo ? »
Le Rav économisa pendant des années, intronisa un Séfer Torah dans une synagogue, puis acheta un frigo.
Le Rav ne posséda pas de téléphone à la maison pendant de longues années. Sa famille insista pour qu’il commande un téléphone. Il leur répondit : « Pourquoi ai-je besoin d’un téléphone ? » On lui expliqua que c’était bien. Après avoir cédé à cette demande, le lendemain, en se levant pour prier au Nets, la poignée de la porte se coinça et il ne put partir à temps pour la Téfila. Il téléphona à son ‘Hatan, Rav Ya'akov Chkénazi qui habitait à proximité, et lui demanda de venir l’aider à ouvrir la porte. Celui-ci arriva et ouvrit la porte. Après la prière, son ‘Hatan déclara : « Rabbénou, votre honneur voit que le téléphone est utile, comment auriez-vous téléphoné ? » Le Rav répondit : « S’il n’y avait pas eu de téléphone, la porte ne se serait pas coincée !! »
Rav Ya'akov Chkénazi relate qu’après son mariage, il donna un cours tous les Chabbath. Il prit conseil auprès du Rav au sujet du contenu du cours. Le Rav lui conseilla d’enseigner les lois de Nidda. Après avoir fini tout le Choul’han 'Aroukh au bout d’un an environ, il prit à nouveau conseil chez le Rav. Qu’enseigner maintenant ? Et le Rav de répondre : les lois de Nidda. Cet échange eut lieu plusieurs fois. Le Rav Chkénazi devint un grand spécialiste de ces lois, jusqu’à devenir un décisionnaire rabbinique au Badats Séfarade à Guéoula. Plus tard, le Rav Chkénazi s’émerveilla de l’intelligence du Rav (grâce à son conseil, il était arrivé à ce niveau).
Un jour, un élève se présenta pour entrer à la Yéchiva, mais le Rav vit qu’il ne correspondait pas. Il l’invita toutefois à manger le repas de midi chez lui, sachant que l’heure était tardive, et qu’il avait été retenu par l’examen à la Yéchiva.
Il allait se coucher tôt toute sa vie et se levait avant le lever du jour, pour relier le jour et la nuit par son étude de la Torah. Même lorsqu’on l’invitait à des mariages, il s’y rendait et rentrait tôt, avant 21 heures. Il disait : « J’ai fait ma part, le fait que la ‘Houppa ait lieu tard n’est pas mon problème, il est plus important pour moi de me lever tôt. »
Le Rav possédait une crainte du Ciel pure, qui transparaissait dans ses discours, et les propos qui sortaient de son cœur pénétraient dans le cœur de ses auditeurs.
Son fils, le Rav Moché Tsadka, aujourd'hui un des plus grands de notre génération, intervient sur Torah-Box de temps en temps.
Que le mérite du Sage nous protège ainsi que tout le peuple juif, Amen.
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