Le Rav Michné Sakhir raconta comment sa mère lui avait donné le goût d’étudier la Torah.
Lorsqu’il était un enfant, il était au ‘Heder où il étudiait la Torah toute la journée, jusqu’au soir venu. Sa mère voulait qu’il révise son étude et qu’il prépare le cours du lendemain, mais vu son état de fatigue, cela n’était pas possible. Le soir, en rentrant chez lui, le petit enfant mangeait son dîner puis récitait le Chéma et allait dormir.
A trois heures du matin, la maman se levait. Elle allumait la cheminée afin de réchauffer la pièce, puis elle s’affairer à préparer une pâtisserie. A quatre heures, lorsque le gâteau était prêt, elle réveillait doucement son petit enfant et lui demandait s’il désirait manger telle pâtisserie. La bonne odeur arrivait jusqu’au narine de l’enfant et celui-ci était joyeux de se lever pour manger.Sa mère lui apportait le gâteau et un lait au chocolat et lui disait : « Tiens mon amour, c’est pour toi, je t’aime. Déguste ceci mais s’il te plait, n’oublie pas d’étudier quelques minutes ». L’enfant savourait les mets de sa mère tout en révisant un peu le cours du jour précédant. Après, l’enfant récitait la bénédiction finale, puis partait se coucher après avoir été embrassé par sa maman qui lui confiait combien elle avait aimé l’entendre étudier.
Une nuit, la mère se leva ’’en retard’’, à quatre heures du matin. Elle s’empressa de réveiller son fils et lui dit : « Viens mon tsadik, commence à étudier, je me suis levée en retard et je te prépare tout de suite quelque chose que tu dégusteras. Mais fais moi confiance, commence à étudier et tu verras que les mots de Torah sont tout autant agréables que les pâtisseries que tu manges chaque soir. »
Le Michné Sakhir raconta qu’il décida de faire confiance à sa maman et commença à étudier. Il s’aperçut qu’elle avait raison et qu’il profitait de son étude. Depuis ce jour, lorsqu’il se levait au milieu de la nuit ou durant ses journées bien pleines, le goût du Talmud était son plaisir principal et la pâtisserie était son délice secondaire.
Heureuse est cette mère qui ne recula pas devant les efforts pour faire acquérir l’amour de la Torah à son enfant et heureuse est cette mère qui mérita de voir son enfant grandir dans la Torah et les mitsvot ! (Véhigadta)