A l'occasion de la Hiloula (jour anniversaire de décès) de notre maître Rav 'Haïm VITAL, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik de jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod Rav 'Haim Vital, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israel, Amen !
Le Rav ‘Haïm Vital est le successeur et le principal disciple du plus grand Kabbaliste de l'histoire : le Rav Its’hak Louria (plus connu sous le nom de Ari Zal). Rabbi ‘Haïm Vital est l'auteur de tous les écrits existants de la Kabbala du Ari Zal.
Rav ‘Haïm Vital naquit à Safed en 1543, où il grandit et s'initia dès sa jeunesse à l'étude de la Torah avec les plus grands maîtres de sa génération. Il y nourrit également une irrésistible envie de connaître l'intériorité de la Torah, un désir ardent de découvrir les secrets de la vie. Après avoir étudié avec les plus grands Rabbanim de Safed, il intégra l'école de Rabbi Moché Cordovéro (surnommé le « Ramak ») où il étudia la sagesse de la Kabbala.
Le Ramak était le plus grand Kabbaliste de Safed avant l'arrivée du Ari Zal. Il est dit que lorsque celui-ci arriva à Safed, le Ramak lui-même envoya Rabbi ‘Haïm Vital étudier avec le Ari. En ces temps, Safed était le centre spirituel du peuple juif. Grâce à sa sagesse, le Ari Zal a réussi à retransmettre la Kabbala, qui était jusque-là une étude destinée à une élite, par une méthode adaptée au Tikoun (la réparation) de toute l’humanité.
Une véritable relation se développa entre le Rav ‘Haïm Vital et son maître le Ari Zal. Ce dernier exprima toute sa profondeur dans les mots émouvants qu'il prononça lors de ses derniers moments. Rav ‘Haïm Vital rapporta cet évènement dans son livre Chaar Haguilgoulim :
« Le Rav Its’hak Hacohen m’a dit qu'il était entré en pleurs dans la pièce où se trouvait le Ari, que je venais de quitter, et lui avait dit : « Est-ce l'espoir sur lequel nous avions tous compté dans notre vie, de voir la Bonté, la Torah et une grande sagesse dans le monde ? »
Le Ari lui répondit : « Si je n'avais trouvé ne serait-ce qu'un seul véritable juste parmi vous, je n'aurais pas été enlevé aussi prématurément de ce monde ».
Alors qu'il lui parlait, le Ari lui demanda soudainement où était passé Rav ‘Haïm Vital : « Où est parti ‘Haïm ? Peut-il m'avoir laissé en un tel moment » ? Le Ari parut très attristé.
En entendant cela, le Rav Its’hak Hacohen compris qu'il aurait aimé me faire part de quelques secrets. Le Rav Its’hak Hacohen implora le Ari en lui demandant : « Qu’allons-nous faire à partir de maintenant ? » Le Ari répondit : « Demande de ma part à nos amis, qu'à partir d'aujourd'hui, ils ne s'investissent plus dans cette sagesse que je leur ai enseignée, car ils ne l'ont pas correctement comprise. Seul Rabbi ‘Haïm Vital s'y consacrera, à voix basse et à l’abri des regards ».
Après la mort du Ari, Rav ‘Haïm Vital concentra ses efforts sur la compilation de ses livres. Le Ari, dont l'enseignement était totalement oral, avait interdit à tous ses disciples, à l'exception de Rabbi ‘Haïm Vital, de mettre son enseignement par écrit. Nul autre que lui, pensait-il, ne pouvait le comprendre aussi bien.
A chaque génération, les plus grands Kabbalistes ont toujours eu besoin d'un étudiant doté d'une âme spéciale au travers de laquelle ils pouvaient divulguer au monde leurs perceptions spirituelles. Tout comme Rabbi Abba qui nota sur papier l'enseignement de Rabbi Chimon Bar Yo’haï et le compila dans le Livre du Zohar, le Rav ‘Haïm Vital consigna l'enseignement du Ari.
Parmi ses principaux livres, nous pouvons citer le « Ets Ha’haïm » (l'Arbre de Vie), qui éclaire de manière scientifique et ésotérique le système des mondes supérieurs, ainsi qu’une collection de livres contenant, entre autres, des explications détaillées sur la réincarnation des âmes. Rabbi ‘Haïm Vital n'a jamais rien ajouté de lui-même aux mots du Ari et lorsqu'il avait des doutes, il l'indiquait clairement. Il n'est donc pas étonnant que les écrits de Rabbi ‘Haïm Vital soient considérés comme ceux du Ari.
Avant son décès en 1620 en Syrie, Rabbi ‘Haïm Vital implora ses étudiants d'enterrer avec lui quelques-uns de ses écrits pour lesquels il était incertain d'avoir compris ce que le Ari avait dit. Avec le temps, les étudiants déterrèrent la troisième partie des livres et les compilèrent dans la première et la seconde édition du Ets Ha’haïm. Comme le Ari avant lui, Rabbi ‘Haïm Vital a dédié sa vie entière à la diffusion de la Kabbala. Il œuvra pour transmettre au monde le message spirituel qu'il avait reçu de son Rav.
Jusqu'à son époque, la Kabbala n'était destinée qu'à une élite, mais depuis son apparition, les portes de la Kabbala se sont ouvertes à tous ceux désirant l'étudier. Le Rav ‘Haïm Vital pensait que tout le monde devait s'engager dans l'intériorité de la Torah et étudier la Sagesse de la Kabbala : « Que personne ne puisse dire : dès à présent, je suis exempté d’étudier cette sagesse ».
La principale mission du Rav ‘Haïm Vital fut d'être absolument dévoué à la transmission du message intérieur de la Kabbala du Ari. Son époque a été un carrefour dans l'histoire spirituelle du peuple d'Israël en général et dans la sagesse de la Kabbala en particulier. Le travail de Rabbi ‘Haïm Vital a ouvert le chemin à tout un chacun désirant connaître le but de son existence.
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