Nous venons d'entrer dans une nouvelle année de Chemita (repos de la terre en Israël une fois tous les sept ans).
Voici une histoire incroyable qui eut lieu avant la précédente Chemita. Cela nous plongera dans le bain et nous rappellera de réviser les lois à ce sujet.
Dans le Néguev, entre les villes d’Ofakim et de Netivoth, un fermier commençait à observer la Torah et à respecter strictement les lois de la Chemita dans l'exploitation de son domaine. Il étudia ces lois dans la ville de Komemiyouth. Il s'agit de M. Barou’h Adiry.
Voici le miracle dont il fut l’acteur et dont pu être témoin toute personne allant visiter à sa ferme. Il eut lieu ainsi une année avant la Chemita à propos de laquelle la Torah s’exprime en ces termes :
« Si vous dites : Qu’aurons-nous à manger la septième année, puisque nous ne pouvons ni semer, ni rentrer nos récoltes ? Je vous octroierai ma bénédiction durant la sixième année, tellement qu'elle produira la récolte pour trois ans et quand vous sèmerez la huitième année, vous vivrez sur la récolte antérieure : jusqu'à la neuvième année, jusqu'à ce que s'effectue la récolte vous vivrez sur l'ancienne». (parashat Béhar, Vayikra 25 20-22).
Barou’h Adiry cultivait le blé. Or pour ce faire, il faut au minimum 200 à 300 ml de pluie après les semailles.
Cependant, cette année-là, les pluies commencèrent à tomber seulement après la fête de Souccot. Le blé avait été semé une ou deux semaines plus tôt. Ensuite, la pluie s’arrêta net pendant 38 jours, pendant lesquels le désert ne reçut pratiquement pas la moindre goutte de pluie (contrairement à Jérusalem et à la Galilée). Les cultivateurs s’inquiétèrent très sérieusement pour leur blé.
Les services agronomiques du ministère recommandèrent de repiquer le blé. De cette manière, on pouvait espérer récupérer au moins une maigre récolte, plutôt que de perdre la totalité de la production. De plus, ceux qui suivaient les instructions ministérielles eurent droit à une sorte d'assurance qui les dédommageait en partie de leurs pertes. Barou’h Adiry fut prévenu que s'il ne repiquait par son blé, il perdrait le bénéfice de toute assurance.
Alors que les autres agriculteurs se conformèrent aux instructions ministérielles, Barou’h Adiry réfléchit au fait que cette année était celle précédant la Chemita. Or dans la Torah Dieu nous promet que l'année précédant la jachère est une année particulièrement bénie, de telle sorte que l'on puisse sans crainte aborder la Chemita sans cultiver les champs.
Il décida donc d'ignorer les officiels et ne repiqua pas son blé, convaincu que le Tout-Puissant le bénirait d'une récolte parfaite et non point d'une petite récupération par le repiquage et l'assurance du ministère.
Et en fait, la bénédiction de Dieu se manifesta de manière tout à fait spectaculaire et miraculeuse. Alors que dans les champs jouxtant la propriété de Barou’h Adiry, le blé poussa de manière très limitée, qualitativement et quantitativement, chez ce dernier, on vit les épis atteindre une hauteur impressionnante, et leurs graines présentèrent un nombre et une qualité idéale.
Les inspecteurs du ministère restèrent bouche bée devant le spectacle de la fertilité surprenante des champs de Barou’h Adiry. Des écoles de Jérusalem et de Bené Braq organisèrent des voyages de leurs élèves, afin de leur permettre d'admirer le miracle de cette récolte et d'en tirer une merveilleuse leçon de foi et de confiance en Dieu.
Une fois, au commencement de la Chemita, Rav Cahaneman, le Rav de Ponevitch, se baissa et embrassa la terre en lui disant :
« Shabbat Chalom, ma mère, la terre ».
Rapporté par Daniel Ecabert, source : Hamodia