4 Avril 2014 - 4 Nissan 5774

Daf Hayomi

Betsa 5

Michna Yomit

Hiloulot du jour

Limoud au féminin

Etude n°195

Moussar du Jour - 4 Nissan

Lorsque D.ieu donne aux enfants d’Israël les lois relatives à la sortie d’Egypte, l’Eternel enjoint au peuple juif d’accorder une attention particulière à la fabrication des matsot, un verset mentionne ainsi « Ouchmartem et hamatsot » « Vous garderez/observerez bien les règles relatives aux matsot ». Cette prescription est comprise comme une nécessité de porter une attention particulière aux lois de Pessah, et notamment à l’absence de fermentation pour la fabrication des matsot. Cependant, jouant sur la ressemblance orthographique des deux termes, les Sages enseignent « Ne lisez pas les matsot mais les mitsvot », c’est-à-dire « Observez bien les mitsvot ». De même que l’on doit prêter attention à faire les matsot avec célérité pour ne pas que la pâte fermente, de même doit-on être attentifs à réaliser les mitsvot avec empressement sans les laisser « fermenter ».

Cet enseignement peut être généralisé à l’ensemble de la « avodat Hachem », du service divin. En effet, l’homme peut être tenté de considérer la mitzva comme une prescription qu’il doit certes accomplir, mais au même titre qu’il doit accomplir toute une série d’activité dans sa journée. Ce faisant, l’homme intègre le commandement divin, la mitzva, dans un temps social et progressivement il peut en venir à perdre le goût si précieux d’absolu que la mitzva recèle. Il ramène, pour ainsi dire, l’infini dans le fini, l’intemporel dans le temporel. Voilà pourquoi, les Sages de la Torah, et notamment du Moussar, invitent l’homme à cultiver l’élan spontané qui pousse l’homme à accomplir les mitzvot. [Jerome Touboul]