Bonjour Rav,
Pourquoi trempe-t-on spécialement la pomme dans le miel et pas un autre fruit ?
Chana Tova !
Bonjour,
La coutume consistant à consommer de la pomme trempée dans du miel est mentionnée dans le Tour, à la fin du chapitre 583 et dans le Rama sur Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 583, Halakha 1.
Première raison
Généralement, les feuilles de tous les arbres fruitiers apparaissent avant le fruit.
Le pommier fait exception à la règle : ces fruits apparaissent avant les feuilles.
Voir Talmud Chabbath 88a.
Les feuilles font allusion à l’étude.
Les fruits [l’essentiel] font allusion à l’accomplissement des Mitsvot. Pirké Avot, chapitre 1, Michna 17.
Ceci rappelle la soumission de nos ancêtres lorsqu’ils s’écrièrent « Na'assé Vénichma » - « Nous ferons [d’abord] et nous obéirons / chercherons à comprendre », au moment où Moché Rabbénou leur proposa la Torah. Voir Chémot, chapitre 24, verset 7 et les différents commentateurs sur ce verset.
En consommant la pomme, nous évoquons ce grand mérite qui, en ce jour, est censé nous apporter beaucoup de bien [si l’on fait les efforts de suivre le chemin qu’ils nous ont tracé].
Seconde raison
Les feuilles sont censées protéger les fruits.
Les pommes apparaissant avant les feuilles « montrent » qu’elles n’ont pas besoin de cette protection, car elles sont « assurées » d’être en sécurité et à l’abri de tout dommage.
De même, nos ancêtres et nous, par la suite, avons accepté les Mitsvot, car nous étions certains qu’aucun mal ne pouvait nous atteindre en acceptant la Torah.
En consommant la pomme trempée dans du miel [la Torah est plus douce que le miel - Téhilim 19, verset 11], nous devons nous imprégner de cette idée si importante.
Une telle soumission inconditionnelle est un immense mérite en ce jour de Roch Hachana.
Troisième raison
Selon la Kabbale, le pommier, par l’agréable odeur de ses fleurs, fait allusion au Gan Eden. Voir Talmud Ta'anit 29b, Darké Moché, passage 3 et Pricha sur Tour chapitre 583.
De même, le Maître du monde est comparé à la pomme. Voir Chir Hachirim, chapitre 2, verset 3.
Je n’ai pas encore mérité de percer les secrets cachés dans ces références.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Chana Tova !
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.