La Tsédaka (la charité) est l'un des piliers sur lesquels repose le monde. Cette Mitsva a la force de pardonner les fautes et de repousser tous les mauvais décrets. C'est la seule Mitsva que l'on peut accomplir en demandant à D.ieu qu'Il nous accorde une requête en échange.
Le livre Taharat Hakodech cite quelques 29 vertus de cette Mitsva :
1. Elle accélère la Rédemption,
2. Elle est plus grande que les sacrifices,
3. Elle apporte des nouvelles forces pour le Service Divin,
4. Elle sauve du jugement de l'enfer,
5. Elle protège de plusieurs autres souffrances dans le monde futur,
6. Elle procure la vie, la richesse et les honneurs,
7. Elle apporte six bénédictions (et onze bénédictions à celui qui réconforte le pauvre),
8. Celui qui cherche toujours à donner de la Tsédaka aura toujours le mérite de continuer à en faire,
9. Celui qui donne de la Tsédaka à un érudit mérite d'avoir une part dans sa Torah !
10. Elle est plus importante que d’accueillir la splendeur divine !
11. Elle est plus importante que la construction du Temple,
12. Elle fait des miracles,
13. Elle annule les mauvais décrets,
14. Elle permet les réparations spirituelles que l'homme doit effectuer,
15. Elle sauve de la mort et allonge la vie,
16. Elle apporte l'abondance dans le monde,
17. L'impact de la Tsédaka ne disparaît jamais,
18. Celui qui incite les autres à donner reçoit le même mérite que chacun d'entre eux et il est appelé Tsadik !
19. Cette Mitsva accompagne l'âme après le décès,
20. La Tsédaka protège la descendance,
21. Le Tout-Puissant exauce la volonté de ceux qui donnent la Tsédaka,
22. On est récompensé de cette Mitsva dans ce monde-ci, sans pour autant puiser dans la récompense qui nous est réservée dans le monde futur,
23. De la même manière que l'on accueille les pauvres et les invités, dans la joie, on sera joyeusement accueilli dans le monde futur,
24. Le monde tient sur la Tsédaka,
25. Cette Mitsva donne aussi droit au monde futur,
26. Elle répare l'âme,
27. Elle conduit l'homme sur le droit chemin,
28. Elle repousse les accusateurs, et la prière du donateur est acceptée,
29. Elle donne le mérite d'avoir des enfants justes, érudits et riches …
En prenant conscience de l'immense mérite que nous procure la Tsédaka, nous comprenons qu'il existe des Justes qui donnent vingt pour cent de leurs revenus pour la Tsédaka !
Pour mériter toutes ces bénédictions, il faut donner dans la discrétion, avec bon cœur et en fuyant les honneurs. Cependant, si en donnant devant les autres, cela risque de les motiver à donner aussi, il faudra le faire. On travaillera alors pour purifier notre pensée et donner Lichma, c'est-à-dire pour la gloire de D.ieu.
Histoire
On raconte qu'un homme décida de préparer son monde futur. Il prépara des devises de tous les pays ainsi que différentes matières précieuses. Dans son testament, il demanda à être enterré, avec toutes ses monnaies.
Après son décès, notre ami arriva donc dans le monde futur et chercha de quoi se nourrir. Il aperçut un stand où l'on distribuait de quoi manger et demanda un repas. Les anges lui demandèrent s'il avait de quoi payer et il leur proposa des euros. À sa grande déception, les préposés refusèrent cette monnaie et il essaya alors de donner des dollars, puis des Chékalim. Mais les anges restèrent fermes : ils ne connaissaient pas ces devises. De même, les yens et les francs suisses leur étaient inconnus. Notre compagnon était bien embarrassé et essaya alors de leur proposer des lingots d'or et d'argent, mais ils refusèrent également.
Grande fut sa déception lorsqu'il aperçut que les anges ne connaissaient pas non plus les diamants. Soigneusement enveloppées dans un petit papier, ces pierres précieuses étaient son dernier recours. Notre ami était abattu !
Mais, à ce moment là, les anges lui firent remarquer qu'il avait fait tomber le papier qui enveloppait les diamants. Ils s'écrièrent : « Ce papier peut te servir, ici c'est la monnaie qui existe ». Le petit papier froissé était un reçu de dix euros, qu'il avait eu en faisant un don à une institution de Torah.
Cette parabole nous montre comment il faut concevoir la Tsédaka. Il ne faut pas être réticent à donner beaucoup d'argent, mais au contraire il faut profiter de chaque opportunité qui s'offre à nous pour donner. Ceux qui désirent accumuler des mérites cherchent à donner à tous les démunis et aux responsables d'institutions de Torah. En effet, la Tsédaka est un bien qui nous appartient pour l’éternité. Nos Sages disent : « Le pauvre fait plus de bien au riche que l'inverse. » Par ailleurs, on n'a rien à craindre, car le Choul'han 'Aroukh promet qu'aucune personne ne s'appauvrira en donnant de la Tsédaka.
Le mérite de donner au bon endroit
L'usage de donner dix pour cent de ses revenus ne paraît plus comme une restriction, mais comme un mérite qu'il faut accomplir avec joie et empressement. Certains donnent vingt pour cent ! Les Sages nous disent que celui qui donnera ainsi deviendra riche (sauf cas exceptionnels à étudier).
Le Talmud nous enseigne que les revenus et les pertes de chacun sont fixés au début de l'année. Cependant, tout ce que l'on donnera à la Tsédaka sera déduit du compte des pertes. Voici encore une raison pour nous aider à donner beaucoup de charité !
Notons qu'il faut prier pour mériter que nos dons soient une Mitsva et non l'inverse. Certaines institutions ramassent de l'argent pour distribuer des télévisions, organiser des divertissements mixtes, ou d'autres programmes interdits par la Torah, et on ne tire évidemment aucun mérite de tels dons. La Mitsva est de donner à des gens véritablement dans le besoin, et surtout à des érudits ou à des familles accomplissant la Torah, car notre argent ne leur servira pas à fauter, mais plutôt à faire des Mitsvot ! Il est également possible de donner à des associations de Torah. (Vous pouvez demander à un Rav de vous indiquer les meilleurs endroits pour accomplir cette Mitsva).
La Mitsva de Tsédaka ne se limite pas à donner de l'argent. Elle consiste aussi à aider nos frères dans tous leurs besoins [il ne faut pas spécialement chercher à accomplir cette Mitsva en dehors de la maison. Il y a souvent beaucoup de 'Hessed (bonté) à faire avec son conjoint, ses parents et ses enfants...].