Nous sommes à quelques heures de Sim’hat Torah, où nous fêterons la clôture de la lecture de la Torah. Afin de nous réjouir comme il se doit, nous devons réaliser le mérite qu’Hachem a placé entre nos mains.

La Yéchiva de Kelm était réputée pour son sérieux inégalé. Les élèves étaient assoiffés d’apprendre et d’accomplir encore plus et mieux la Torah. Le Sabba de Kelm dirigeait cet établissement et guider les élèves selon le chemin qu’il avait reçu de son maître Rav Israël Salanter.

Une année, durant la fête de Chavou’ot, les élèves se préparèrent au discours que leur saint maître allé donner. Ils s’attendaient et espéraient entendre un long discours et puiser ainsi du feu ardent qui animait leur maître, le Sabba de Kelm.

Le Rav commença son discours :

« Hachem a créé un monde immense. Nous sommes insignifiants devant une ville, encore plus devant un pays, devant un continent, devant le monde entier, devant le système solaire, devant l’Univers, les galaxies, etc. Le monde est gigantesque…

Il valait la peine qu’Hachem crée tout ce monde, pour qu’une seule fois, quelqu’un répondra « Baroukh Hou Oubaroukh Chémo » [Formule qu’il est louable de dire lorsque nous entendons le nom d’Hachem lors d’une bénédiction récitée par quelqu’un d’autre.]

Et sachez, que mille « Baroukh Hou Oubaroukh Chémo » ne valent pas un seul « Amen » [Mot qu’il faut dire après une bénédiction entendue ou lors du Kaddish. Pour plus de renseignements, voir le livre « Mon Choul’han Aroukh de Poche »]

Et mille « Amen » ne valent pas un seul « Amen Yéhé Chémé Rabba Mévarakh » [Phrase que l’on répond durant le Kaddish et qui vient affirmer notre volonté de voir le Règne et le Nom d’Hachem glorifiés.]

Et mille « Amen Yéhé Chémé Rabba Mévarakh » ne valent pas un seul mot de Torah !!!

Maintenant, mes élèves, nous pouvons nous réjouir de la Torah qu’Hachem nous a donnée !

Ce message de deux minutes du Sabba de Kelm fit plus d’impact sur les élèves que de nombreux autres discours. Nous comprenons nous aussi combien nous devons être heureux et combien nous devons utiliser notre temps pour participer à des études et à des cours de Torah. Il faut faire en sorte de mettre notre vie à profit et de ne pas échanger ces trésors contre des cailloux…

Je saisis l’occasion de vous parler d’un projet qui me tient au cœur et qu’il faut tout faire pour le diffuser aux plus de personnes. Il s’agit de quelque chose de très simple et qui rapporte beaucoup :
 

Comment être millionnaire en 15 secondes…

Un simple calcul nous montre que la plupart des gens mangent plus de mille fois par ans. (Au moins 3 repas/goûter par jour. 3 x 365 = 1095).

Si l’on s’habitue bli neder de toutes nos forces de dire au moins 50 mots de Torah à chaque fois que l’on mange (même lors d’un simple goûter), on étudiera ainsi au moins 50 000 mots de Torah par an, et des millions de mots de Torah dans une vie ! Le tout en seulement 15 secondes à chaque fois !!!

Les intérêts sont immenses :

1. Tout d’abord des millions de mots de Torah étudiés.

2. De plus, nous pouvons donner du mérite à ceux qui mangent avec nous (famille, amis…) et faire ainsi mériter aux autres des centaines de milliers de mots de Torah voir des millions !

3. Nous mériterons certainement d’apprendre (et d’enseigner) de nouvelles lois grâce à cette étude, et nous mériterons ainsi d’accomplir encore de nombreuses Mitsvot.

4. Nous sanctifions ainsi les aliments que nous mangeons, et par la même occasion notre corps et notre âme !

Il est très facile de dire 50 mots. Cela prend seulement quelques instants… C’est l’équivalent de quatre-cinq lignes de lecture dans un livre. (A titre indicatif, vous avez déjà étudié depuis le début de ce cours plus de 650 mots !) Il y a exactement 50 mots en couleur rouge.
 

L’idéal est d’avoir un livre près de la table et de l’étudier durant chaque repas. Si l’on n’a pas de livre, on dira au moins quelques phrases de Torah par cœur. On pourra répéter des lois que l’on a récemment apprises ou même des lois qui sont connues de tous (comme par exemple répéter quelques fois : « Il y a une mitsva d’observer le chabbat » ou de décrire quelques lois du Chabbat. Même si ces lois nous sont très connues, c’est de la Torah et nous accomplissons une grande mitsva à chaque mot !).

Essayons autant que possible de participer à des cours de Torah et diffusons la Torah autour de nous. Sans aucun doute, nous aurons beaucoup sur quoi nous réjouir durant la fête de Sim’hat Torah.