Rabbi Chimon bar Yehouda dit en son nom : les boucs offerts aux néoménies expient la faute de l’homme pur qui a mangé de l’impur ; ceux offerts aux fêtes ont un effet supérieur, en ce qu’ils expient, non seulement le délit de l’homme pur qui a mangé de l’impur, mais encore le délit de celui qui n’en a eu connaissance ni avant ni après ; enfin le sacrifice offert au jour de Kippour a cette supériorité de plus qu’il expie, outre les deux délits précédents, celui de l’homme qui a mangé à l’état
impur, état dont il a eu connaissance ensuite. Sur quoi on lui demanda : peut-on offrir un tel sacrifice à la place de l’autre ? Oui, répondit-il. On conçoit, fut-il observé, que l’on puisse offrir aux néoménies le bouc de Kippour ; mais comment l’inverse est-il admissible, d’effectuer un pardon auquel le sacrifice n’est pas destiné ? Cela ne fait rien, dit-il, car tous ces sacrifices ont ce point commun d’expier l’impureté survenue au Temple, ou aux saintetés.