La Torah nous enseigne qu’un homme qui était atteint de la tsara’at (une sorte de lèpre envoyée en punition à certaines fautes), devenait impur. Il était éloigné de la communauté, jusqu’à sa purification. Dans notre paracha Metsora, la Torah traite de la purification de cet homme, une fois que la lèpre avait disparu.
Les sages nous enseignent qu’une des causes principales de cette lèpre était le lachone hara (la médisance).
Mais comment l’homme atteint de cette faute peut-il s’en sortir ? La guémara dit qu’un érudit devra étudier la Torah, et celui qui n’est pas érudit trouvera son remède en cultivant l’humilité.
Le rav G. Ittah analyse ces deux remèdes. Le deuxième remède, celui de l’humilité, s’explique aisément, car le lachone hara, la médisance, provient souvent d’un sentiment d’orgueil et d’arrogance. Celui qui est modeste et qui est conscient de ses propres manques ne critiquera pas aisément les autres.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la Torah recommande à cet homme d’apporter, le jour de sa guérison, la plante du ‘Esov’. Cette plante est particulièrement basse et vient lui rappeler de ne pas s’enorgueillir, s’il ne veut pas rechuter. (Bien que cet homme ait déjà travaillé sur son orgueil, puisqu’il a déjà guéri, mais c’est maintenant qu’il a besoin de faire attention, car il reprend la vie dans la société et la tentation réapparait).
Mais il faut comprendre en quoi le premier remède, celui de l’étude de la Torah, a la force de réparer le lachone hara ?
Le rav répond que lors de la création de l’homme, le verset dit : « Hachem créa l’homme à partir de la terre, Il lui insuffla une âme de vie, et l’homme devint ainsi un être vivant. » Et Onkélos traduit que l’homme devint ainsi un être parlant !
Cela signifie que la parole est le fruit de la fusion entre le corps et l’âme. La parole a donc le pouvoir d’influencer ces deux derniers ! Si la parole est utilisée avec sainteté (en étudiant la torah, en priant, et en disant de gentilles remarques), elle entrainera le corps et l’âme vers un élan de pureté. Si au contraire la parole est mal utilisée, elle risque de tirer le corps et l’âme vers le mal, ‘has véchalom.
Il devint maintenant compréhensible que l’étude de la Torah est le principal remède au lachone hara, la médisance. En effet, ces paroles interdites ont certainement inculqué de mauvaises tendances à l’homme qui les a prononcées. Il est donc nécessaire d’étudier la Torah avec plus de ferveur, pour réparer ainsi le dommage effectué.