Chaque semaine, découvrez 5 anecdotes écrites dans la Paracha de la semaine que vous pouvez étudier ici et poser comme question à votre table du Chabbath.
אִ֣ישׁ אִמּ֤וֹ וְאָבִיו֙ תִּירָ֔אוּ וְאֶת־שַׁבְּתֹתַ֖י תִּשְׁמֹ֑רוּ אֲנִ֖י ה אֱ-לֹהֵיכֶֽם׃
« Révérez, chacun, votre mère et votre père, et observez Mes sabbats : Je suis l'Éternel votre Dieu. » (19,3)
Qu’apprenons-nous de la juxtaposition de ces deux lois apparemment sans rapport ?
- De la juxtaposition de ces deux commandements, les Sages déduisent qu’il faut certes honorer ses parents, mais pas aux dépens de la transgression d’un commandement de la Torah.[1]
- De la juxtaposition de la Mitsva de respecter ses parents et d’observer le Chabbath, nos Sages apprennent que celui qui respecte ses parents bénéficiera d’une aide divine qui l’assure de ne pas transgresser accidentellement le Chabbath.[2]
אַל־תִּפְנוּ֙ אֶל־הָ֣אֱלִילִ֔ים וֵֽאלֹהֵי֙ מַסֵּכָ֔ה לֹ֥א תַעֲשׂ֖וּ לָכֶ֑ם אֲנִ֖י ה אֱ-לֹהֵיכֶֽם׃
« Ne vous adressez point aux idoles, et ne vous fabriquez point des dieux de métal: Je suis l'Éternel votre Dieu. » (19,4)
Quelles sont les 10 idoles différentes mentionnées dans la Torah ?
- Dix idoles différentes sont mentionnées dans la Torah : Elilim, Pessel, Massékha, Matséva, Atsavim, Térafim, Guiloulim, Chikoutsim, Chamanim, Achérim.[3]
לֹֽא־תִקֹּ֤ם וְלֹֽא־תִטֹּר֙ אֶת־בְּנֵ֣י עַמֶּ֔ךָ וְאָֽהַבְתָּ֥ לְרֵעֲךָ֖ כָּמ֑וֹךָ אֲנִ֖י ה׃
« Ne te venge ni ne garde rancune aux enfants de ton peuple, mais aime ton prochain comme toi-même : Je suis l'Éternel. » (19,18)
Quelles lois, applicables à un condamné à mort, déduit-on de ce verset ?
- De là, le Talmud déduit qu’une exécution doit être réalisée immédiatement après la sentence, pour éviter d’entraîner un tourment superflu au condamné.[4]
- Le Talmud apprend aussi de là que le tribunal doit sélectionner la forme la plus compatissante de mort pour un condamné. De même, il faut l’exécuter de manière non embarrassante. On présume généralement que la forme la plus compatissante de mise à mort est la décapitation.[5]
אֶֽת־חֻקֹּתַי֮ תִּשְׁמֹרוּ֒ בְּהֶמְתְּךָ֙ לֹא־תַרְבִּ֣יעַ כִּלְאַ֔יִם שָׂדְךָ֖ לֹא־תִזְרַ֣ע כִּלְאָ֑יִם וּבֶ֤גֶד כִּלְאַ֙יִם֙ שַֽׁעַטְנֵ֔ז לֹ֥א יַעֲלֶ֖ה עָלֶֽיךָ׃
« Observez Mes décrets : n'accouple point tes bêtes d'espèce différente ; ne sème point dans ton champ des graines hétérogènes et qu'un tissu mixte (Cha’atnez) ne couvre point ton corps. » (19,19)
Quelle est la source de l’interdit du Cha’atnez et qui en est dispensé ?
- La source originelle de l’interdit de porter un vêtement fait à la fois de laine et de lin est le récit de Caïn et Abel. Caïn a offert une offrande de lin et Abel a offert un mouton (laine). Puisque ces deux espèces ont conduit au premier crime (le meurtre) dans l’histoire, D.ieu a décrété qu’ils ne doivent pas se mêler sur leur corps.[6]
- Bien qu’un vêtement de laine et de lin - nommé Kilayim - soit normalement interdit comme vêtement à porter, on peut l’utiliser pour en revêtir un mort. En effet, les morts ne sont pas obligés d’observer les Mitsvot.[7]
וְהַנֶּ֗פֶשׁ אֲשֶׁ֨ר תִּפְנֶ֤ה אֶל־הָֽאֹבֹת֙ וְאֶל־הַיִּדְּעֹנִ֔ים לִזְנ֖וֹת אַחֲרֵיהֶ֑ם וְנָתַתִּ֤י אֶת־פָּנַי֙ בַּנֶּ֣פֶשׁ הַהִ֔וא וְהִכְרַתִּ֥י אֹת֖וֹ מִקֶּ֥רֶב עַמּֽוֹ׃
« Pour la personne qui aurait recours aux évocations, aux sortilèges, et s'abandonnerait à ces pratiques, Je dirigerai mon regard sur cette personne, et Je la supprimerai du milieu de son peuple. » (20,6)
Quelle est la différence entre un nécromancien et un sorcier ?
- Un Méonen ou un Mékachef/nécromancien est quelqu’un qui communique avec les morts et faire entendre la voix du défunt entre ses jointures ou ses aisselles. Un Yidéoni/un sorcier est celui qui place l’os d’un animal - un Yadoua - dans sa bouche et l’os parle de lui-même.[8]
- Les Sages nous enseignent qu’un « nécromancien » est à la fois un homme qui ressuscite les morts avec son Zékhour et celui qui prédit l’avenir à partir d’un squelette/Bégoulgolet. La différence entre ces deux types de nécromanciens est que celui qui ressuscite les morts avec son Zékhour entraîne qu’ils se lèvent à l’envers. De même, cette forme de sorcellerie ne fonctionne pas le Chabbath. En revanche, celui qui prédit l’avenir à partir d’un squelette peut ressusciter les morts de manière ordinaire. Cette forme de sorcellerie fonctionne le Chabbath.[9]
[1] Rachi, Sifra, Yévamot 6a
[2] Mé’am Lo’ez Chémot 2:369, Yalkout Chimoni Dévarim, ch.5
[3] Voir Mé’am Lo’ez pour une explication profonde
[4] Yad Rama
[5] Sanhédrin 45a, 52a
[6] Zohar
[7] Avoda Zara 65b, YD 301:7
[8] Sanhédrin 65b
[9] Sanhédrin 65b