Le mois de Sivan est celui du don de la Torah. C'est un mois très particulier, le troisième de l'année. La Guémara dans Chabbath dit : « Le troisième est le plus sélectif », pourquoi ? L'année commence au mois de Nissan, et le troisième mois est celui de l'élection, celui du don de la Torah.
Voici une histoire très intéressante : un jour, une Rabbanite se rendit chez un Tsadik et déclara : « Un tel malheur, qui a affecté cette famille, n'a jamais eu lieu depuis la sortie d'Égypte. » Le Tsadik rétorqua : « il est impossible de s'exprimer de cette façon et je vais vous expliquer pourquoi. En effet, lors de la sortie d'Égypte, nous n'avions pas encore la sainte Torah, par laquelle nous pouvons nous renforcer, comme il est dit : "Si ta Loi n’avait fait mes délices, j’aurais succombé dans ma misère." Après le don de la Torah, tous les malheurs ont une autre facette. On peut se réfugier dans la prière, les Mitsvot et la Torah et se renforcer.
Le don de la Torah est une Brakha indescriptible et inestimable, un moment de joie inouïe. Sachons que le don de la Torah n'est pas uniquement un bonus, mais exige un engagement de notre part. Hachem est descendu du Ciel sur terre pour nous donner la Torah, et c'est la raison pour laquelle il s'agit d'un don, nous avons reçu la Torah en cadeau, mais nous sommes également tenus de nous y investir. On dit que la Torah est un Léka'h Tov (un bon enseignement).
J'aimerais vous faire part d'une histoire qui a eu lieu il y a 150 ans, à Kotna, une petite localité de Pologne, où vivait un homme renommé, un Tsadik, Rabbi Yéhochoua, auteur de plusieurs ouvrages célèbres, Yéchouat Israël sur le 'Hochen Michpat, un Responsa, intitulé Yéchouot Malko.
Un jour, deux hommes se présentèrent pour un Din Torah (arbitrage rabbinique). Le premier, Réouven, soutenait que le terrain lui appartenait, mais Chim'on protesta et prétendit que le terrain lui appartenait. Ils n'arrivaient pas à s'entendre et se mirent à crier, chacun défendant sa position. Soudain, le Rav les interrompit et leur demanda d'aller voir le terrain. Ils quittèrent la ville et prirent la route. Arrivés sur les lieux, le Rav déclara : « Je voudrais savoir ce qu'en dit la terre. » Il se baissa, posa son oreille au sol et leur dit : « Vous savez, j'entends la terre parler. » Les deux hommes étaient très étonnés : la terre parle, qu'est-ce que cela veut dire ? Il comprend le langage de la terre ? La terre dit : « Je n'appartiens ni à Réouven, ni à Chim'on, mais vous m'appartenez tous deux. » Ils ont commencé à comprendre le message : tu peux continuer à posséder cette terre pendant 20 ans ou même 30 ans, mais au final : « Car poussière tu fus, et poussière, tu redeviendras. » Tu retournes à la poussière. C'est pourquoi il est dit : « Que mon âme soit comme la poussière pour tous. » Ne soyez pas si exigeants, renoncez, car au final, vous verrez que la terre recouvre l'homme : pendant plusieurs années, il évolue sur la terre, il marche sur la terre, il sent qu'il lui est supérieur, mais à la fin, la terre le recouvre. C'est l'explication des commentateurs, et si l'on adopte cette perspective sur la vie, tout devient différent : on met à profit le temps que l'on a pour étudier la Torah et se renforcer, servir notre Créateur et on ne laisse pas l'excès de matérialisme nous influencer. Puisse D.ieu nous envoyer la profusion, mais prenons garde à ne pas confondre l'essentiel et l'accessoire.
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