[Vidéo] "Humour" : la peine dans l'étude de la Torah, au 21ème siècle
Cette vidéo vous a surprise ?
Après tout, ce Rav a raison, pourquoi se fatiguer à se tenir debout devant des élèves, expliquer, argumenter, répéter pour ceux qui n’ont pas compris ?
Si pendant des siècles, la Torah Chéba’al Pé (Loi orale) passait obligatoirement de maitre à élève, à l’ère de la technologie, inutile de me déplacer pour suivre un cours. Les connaissances (le Talmud et ses commentaires) sont disponibles depuis mon Iphone et je peux les consulter dans toutes les situations !
Dans la Parashat Bé’houkotaï, il est écrit (Lévitique 26, 3) : « Si vous allez dans mes lois », que le commentateur Rachi interprète (selon nos Sages) : si vous vous fatiguez dans l’étude. En résumé, toutes les bénédictions promises dans ce passage (pluies en leur saison, produits de la terre en abondance, sécurité, etc.) sont conditionnées par une étude intensive et des connaissances acquises avec peine.
Pourquoi ne suffit-il pas d’étudier, pourquoi faut-il peiner ?
La réponse est simple et peut concerner de nombreux autres domaines des activités humaines : ce n’est qu’en se fatiguant, en se donnant de la peine pour quelque chose qu’on s’y attache vraiment.
Or le but du Limoud n’est pas seulement l’acquisition des connaissances (bien que ce soit considéré comme très important de connaitre parfaitement la Torah), mais de l’intérioriser en vue qu’il façonne notre pensée. A force de nous replonger dans notre Souguia (sujet étudié) inlassablement, nous sommes construits par elle et c’est toute notre vision du monde qui change.
Et ce qui nous aide à cheminer dans cette voie, c’est le contexte humain dans lequel il est vécu : étude en groupe avec un enseignant dévoué et élèves assoiffés de vérité.
Si la technologie peut parfois aider, elle peut donc souvent nous nuire. A méditer !
(Vous ou vos amis ne trouvez pas de "plaisir" dans l'étude du Talmud ? Le Steipeler disait qu'on ne peut rien reprocher à la Guemara tant qu'on ne l'a pas étudié au moins 4 fois... avec toutes ses forces. Et si le plaisir dont tout le monde parle se trouvait derrière cette peine...?)