Le site Israël-infos nous rapportent un fait divers qui sort de l’ordinaire et qui appelle plusieurs réflexions. Selon le journaliste qui cite l’intéressé, un soldat religieux de l’armée Tsahal se serait vu refuser l’entrée d’une discothèque de Tel Aviv au motif de porter une Kippa. Il voulait rejoindre ses amis à l’intérieur mais le videur de l’établissement lui a signifié l’impossibilité d’entrer selon les consignes qu’il aurait reçues. Le représentant du club, lui, a nié avoir donné de telles consignes. Il a ajouté ne pas être au courant des faits et condamner fermement ce genre de réactions.
Le soldat ayant décidé de porter plainte, son avocat aurait déclaré : « On parle beaucoup de ‘l'exclusion des femmes’, mais ici nous avons un cas d'exclusion d'un homme religieux ». En effet, le sujet de Hadrat Nachim (littéralement « exclusion des femmes ») de la part des ‘Harédim (orthodoxes) autrement dit, l’idée selon laquelle la Torah dénigrerait les femmes en les excluant de la société, a beaucoup agité la société israélienne ces dernières semaines.
Est particulièrement visé l’accord tacite (donc légal) qui prévaut dans les Kavei Méhadrine (lignes d’autobus qui relient les quartiers religieux d’une ville à l’autre) : les hommes s’assoient à l’avant et les femmes à l’arrière. Rav Steinman, le grand maître de Bné-Brak a écrit dans un courrier cette semaine que cette mesure correspondait à une recommandation du Talmud mais ne vient en aucun cas diminuer la place de la femme dans le judaïsme.
Mais est-il nécessaire de préciser que la Kippa est censée nous rappeler notre devoir de soumission à la volonté divine et donc… le videur a plutôt aidé le soldat en cela, car il est certain que la Torah interdit les danses mixtes et donc la fréquentation des discothèques !