Seules quelques centaines de citoyens israéliens se sont joints à l’enterrement du grand dirigeant, stratège redouté, ancien premier ministre et héros de l’état Israël, Ariel Sharon. La plupart des participants étaient des officiels dont la fonction obligeait à prendre part à l’évènement. En dehors, ajoutons quelques centaines de participants, parmi eux de simples curieux attirés par l’évènement qui se sont déplacés pour rendre un dernier hommage au grand dirigeant sioniste.
Le nombre peu élevé de participants n’était pas lié à la personnalité particulière du défunt ; pour l’enterrement d’Its’hak Shamir en 2012, il n’y avait pas plus de participants. De même pour les autres premiers ministres de l’état d’Israël.
Aux yeux d’un observateur impartial, ce phénomène est difficilement compréhensible ; il s’agissait de la lévaya d’un grand stratège militaire qui a sauvé littéralement l’état d’Israël notamment lors de la guerre de Kippour en 1973. Il est l’auteur également de dizaines d’opérations commando secrètes. Il fut aussi l’un des premiers ministres les plus populaires et un politicien averti très apprécié des médias.
Le gouvernement avait mis en place une grande organisation en vue de contenir une foule nombreuse prévue pour l’évènement. Ariel Sharon a eu droit à des funérailles nationales en présence de nombreuses personnalités de haut rang israéliennes et étrangères, avec un décorum militaire de premier ordre, drapeaux, trompettes, etc… Mais ils ne sont pas venus.
On ne peut s’empêcher de faire un parallèle avec un autre enterrement qui a eu lieu quelques mois auparavant, celui de ‘Maran’, notre maître Rav Ovadia Yossef, que son mérite nous protège. Et là, sans aucune préparation officielle, sans tambours ni trompettes, en moins de quatre heures, un million de personnes (!) sont arrivées des quatre coins du pays pour faire de cet enterrement, le plus grand de l’histoire moderne de l’état d’Israël… voir le plus grand rassemblement de cet état… Ce géant de la Torah fut également un grand guerrier et héros du peuple juif. Les guerres qu’il mena furent des guerres spirituelles, destinées à préserver le formidable patrimoine cultuel et culturel du peuple Juif, et à assurer l’avenir d’une éducation juive fidèle à la Torah et ses Mitsvot.
« Un peuple sans passé n’a pas d’avenir » disait Napoléon Bonaparte. L’enterrement d’Ariel Sharon est l’illustration parfaite de ce principe. Le judaïsme laïc qui a choisi de délaisser l’héritage religieux plusieurs fois millénaires, a révélé lors de cet enterrement son incapacité à doter la jeunesse d'aujourd'hui de vraies valeurs. En effet, cette jeunesse n’a pas éprouvé le besoin de se déplacer pour rendre ne serait-ce qu’un dernier hommage à un leader pourtant pétri de ses valeurs…
Ce jour fut donc un jour quelque part positif, qui a démontré vers où le cœur du peuple Juif va ; de manière évidente et la quasi-simultanéité des disparitions de ces personnages historiques l’a mis en valeur, le peuple juif reconnaît massivement l’autorité incontestable des dirigeants de la Torah.
La laïcité d'a pas d'avenir : car sans passé, point d’avenir. Le cœur du peuple Juif est fidèle à la Torah, une belle démonstration !