Idit Silman, présidente de la coalition gouvernementale et membre du parti Yamina de l’actuel premier ministre Naftali Bennett, a démissionné ce mercredi après avoir déploré une nouvelle attaque contre les fondements juifs de l’Etat, ouvrant la porte à de possibles nouvelles élections à la Knesset.
Clap de fin vraisemblable pour l’une des coalitions gouvernementales les plus farouchement engagées contre la tradition juive en Israël : la députée du parti Yamina, Idit Silman a annoncé tôt mercredi matin qu'elle démissionnait de la coalition, la laissant sans majorité.
"Je ne peux plus continuer (dans cette coalition)", a déclaré la députée. "J'ai travaillé dur pour l’unité de la coalition actuelle. Cependant, je ne peux pas lui prêter main forte pour endommager l'identité juive de l'État d'Israël et du peuple juif […] L'identité juive de l'État d'Israël est le mérite de notre existence ici. C'est notre cœur, notre essence. Lui nuire, sans aucune considération pour le public et les valeurs que je représente, est une ligne rouge pour moi."
La défection de la députée intervient dans le contexte d'une crise au sein de la coalition provoquée par une énième décision portant atteinte à la pratique juive sur la terre d'Israël. La décision du ministre de la santé, Nitsan Horowitz, d'autoriser le ‘Hamets à l’intérieur de l’enceinte des hôpitaux à Pessa'h, a mis le feu aux poudres, un jour après que le mari de la députée sortante a déclaré dans une interview à la radio qu' "Idit ne vendra jamais son ‘Olam Haba (son monde futur), même tout l’or du monde."
Un ancien député de ce même parti, Ami’haï Chikli, qui avait quitté le parti immédiatement après la formation de la coalition, a salué cette actualité en citant la célèbre maxime talmudique (Roch Hachana 11a) : «Bé Nissan Nigalou Bé Nissan 'Atidin Ligaël », « En Nissan (mois du calendrier où nous sommes actuellement), ils ont été délivrés, et en Nissan ils seront délivrés ».