Il y a un mois, un Juif mort de froid en Russie a pu éviter la crémation grâce à son passeport. Retour sur ce décès tragique qui aurait pu l’être encore davantage sans cette incroyable providence.
Comment un Juif isolé, mort de froid dans une région hostile, a-t-il pu éviter la crémation, sort funeste réservé en Russie aux défunts seuls n’ayant pas laissé de dernière volonté ?
Quand la police russe a retrouvé, il y a environ un mois, le corps d’un homme vraisemblablement mort d’hypothermie, elle ne s’imaginait pas du destin post mortem qui allait l’accompagner.
Suivant la réglementation légale, la police médico-légale russe inspecte scrupuleusement les vêtements et le corps de l’homme défunt, avant de l’envoyer à un crématorium, faute d’avoir pu retrouver un quelconque lien de parenté, amical ou même quelque disposition testamentaire. Cependant, elle trouve dans les documents du défunt un passeport israélien.
La police s’oriente vers le Consulat israélien en Russie qui transfère rapidement le passeport et certains documents au centre juif Cha’aré Tsédek dans le centre de Moscou, capitale de la fédération de Russie. Rav Deutsch, Chalia’h ‘Habad et directeur de l’organisation de secourisme et d’aide aux victimes Zaka, transmet à son tour les documents au département d’enquête sur l’identité juive du Grand Rabbinat moscovite.
L’enquête approfondie, menée par le Grand Rabbinat, indique que l’homme décédé est juif, né en Géorgie, pays voisin, qu'il a déménagé en Israël et est revenu peu de temps avant son trépas à Moscou, où il vivait seul, sans entourage proche. Tout de suite, une demande urgente a été envoyée par le Grand Rabbinat de Moscou au crématorium, afin que le corps puisse être remis à la communauté juive pour une inhumation parfaitement respectueuse de la Halakha.
Rav Avraham Alchvili, émissaire Loubavitch de la communauté géorgienne de Moscou, a trouvé des donateurs pour financer les frais d’enterrement, et une Lévaya avec Minyan a pu se tenir dans l’ancien cimetière juif de Malakhovka, en banlieue de Moscou.
Un exemple fort d’accomplissement du dernier devoir et de mobilisation pour la Mitsva de respect dû au défunt : La Mèt Mitsva, un des commandements les plus saints de la Torah, qui englobe toutes les Mitsvot positives de la Torah et qui ne peut pas être accomplie par intérêt.