Contrairement à toutes les autres fêtes, Chavou'ot n’a pas une date précise dans le calendrier, mais est le cinquantième jour après l’offrande du 'Omer. On commence à compter 49 jours à partir du deuxième jour de Pessa’h et le lendemain on fêtera, si D.ieu veut, Chavou'ot. Lors du 'Omer, on se rappelle juste après la libération d’Égypte, la traversée du désert, lorsque les enfants d’Israël comptèrent les jours, un moyen de se raffiner, de se perfectionner et d’évoluer afin d’être méritants de recevoir la Torah. Et si pendant cette période, nous, on repensait notre Tsni'out… ?
Chères amies, si on faisait un petit bilan pour savoir où on en est, ce que l’on a réussi à accomplir, apprécier nos avancées, et sur quoi nous pourrions encore ajouter ? Alors comment faire ? Comment s’analyser objectivement ? Comment savoir quelle Mitsva choisir sans se décourager ?
Conseil N°1 : « Compte pour toi-même », du niveau où tu es !
Pour réussir au mieux cette introspection sans en arriver à se mettre la barre trop haute. Afin de cibler la meilleure Mitsva à ajouter ou à affiner, Rabbi Na’hman de Breslev nous cite ce qui est écrit dans cette Paracha : « Compte pour toi-même » : du niveau où tu te trouves [1].
Les amies, il ne faut ni s’apitoyer sur son sort, ni désespérer sur la masse d’efforts à fournir si on n’a pas encore évolué dans la Tsni'out comme on le voudrait. Apprécions le moindre progrès car il vaut de l’or, comme nous l’enseigne Rabbi 'Akiva : « À vouloir trop faire, tu n’as rien fait du tout. Tu as fait un peu, tu as tout fait ».
Hier j’ai réussi à ne pas porter de pantalons, aujourd’hui je me suis retenue même une fois de hurler dans la rue, demain je décide de ne pas mettre mon rouge à lèvres rouge flashy après le déjeuner et Chabbath je porterai des collants. C’est magnifique ! Je ne néglige aucun de ces efforts, au contraire je m’appuie sur eux pour avancer de plus belle. Comme disait le Rabbi de Loubavitch : « Chaque effort d’un Juif pour mettre en pratique la Mitsva porte ses fruits, même si de manière passagère, on ne peut pas s’en apercevoir ».
Conseil N°2 : « Compte pour toi-même », ne compare pas avec les autres !
Rabbi Na’hman nous dit que la modestie est certes une bonne qualité, surtout en matière de Tsni'out, mais attention à ne pas en arriver à se sous-estimer ou à se déconsidérer par rapport aux autres. « Se comporter avec simplicité, se réjouir constamment, et quand bien même son service n’est pas parfait, s’efforcer à être toujours satisfait de sa part sans la comparer avec celle des autres ». [3]
Je veux avancer mais mon entourage m’en empêche ? On me regarde comme si j’étais une femme soumise ? On me fait des réflexions sur ma tenue ? J’avance, sûre de moi et de mes convictions, à ma manière, à mon rythme et selon mon niveau, je me réjouis de chaque effort sans tenir compte des critiques et des embûches extérieures. J’ai fait un choix et je m’y tiens, je pourrais éventuellement expliquer le but de mes changements ainsi que les bienfaits de la Tsni'out que j’ai déjà pu ressentir. Qui sait ?! Ça pourrait en motiver plus d’une !
On accomplira alors les versets cités dans cette même Paracha : « Gardez Mes commandements et pratiquez-les ; Je suis l’Éternel. Ne déshonorez point Mon saint nom afin que Je sois sanctifié au milieu des enfants d’Israël, Moi l’Éternel qui vous sanctifie ». Nous pourrons vivre cet immense privilège et achever cet éternel devoir incombant à chacune d’entre nous : sanctifier le Nom d’Hachem en respectant Ses Mitsvot et en particulier celles de la Tsni'out.
Bon courage à toutes !
[1] Likoutei Halakhot Pessa’h (9-22)
[2] Iguerot Kodech, lettre 258
[3] Likoutei Halakhot Pessa’h (9-22)