Chaque effort, chaque centimètre, chaque difficulté surmontée pour avancer dans la Tsni'out sont très précieux pour le Maître du monde. D’ailleurs, L’Admour de Kalov nous enseigne que chaque morceau de tissu que l’on ajoute afin d’être Tsanou'a , monte au Tribunal Céleste et vient s’ajouter à tous nos mérites !
La Tsni'out : aspirer à plus de spiritualité.
"Parle à Aharon et dis-lui : Quand tu disposeras les lampes, c'est vis-à-vis de la face du candélabre que les sept lampes doivent projeter la lumière."(8:2)
Rachi nous enseigne que la Ménora composée de 7 branches avait les trois branches de gauche et les trois de droite qui étaient toutes dirigées vers la flamme centrale. La droite symbolise ceux qui courent après la spiritualité ; quant à la gauche, elle signifie les activités matérielles. En ayant les deux côtés de la Ménora qui s'orientent vers la flamme centrale, la Torah nous enseigne que toutes nos activités devraient uniquement être dirigées vers Hachem (Sforno).
Grâce à la Tsni'out, nous élevons tout notre être, insufflant de la spiritualité dans notre quotidien. Chacune de nos actions, même les plus matérielles prennent alors une toute autre dimension. Comme par exemple adopter un comportement pudique avec nos collègues masculins. Continuer à travailler et à réussir, c’est oui possible, mais avec des limites saines. Ce sera entre autres restreindre les discussions au nécessaire en évitant toute familiarité. Nous n’aurons pas non plus besoin de prouver notre efficacité avec un look ostentatoire !
La Tsni'out : Le désespoir n’existe pas ! (Rabbi Na'hman de Breslev).
« Et l'Éternel parla à Moïse en ces termes : "Parle ainsi aux enfants d'Israël. Si quelqu'un se trouve souillé par un cadavre, ou sur une route éloignée, parmi vous ou vos descendants, et qu'il veuille faire la Pâque en l'honneur de l'Éternel, c’est au deuxième mois, le quatorzième jour, vers le soir, qu'ils la feront (…)». (9 :9-11)
Hachem offrit à tous ceux qui n’avaient pas pu célébrer Pessa'h une seconde chance un mois plus tard. Rabbi Na'hman de Breslev nous enseigne qu’Hachem nous offre toujours une deuxième chance. Ce que nous n’avons pas réussi à faire hier, ne signifie pas que nous n’y arriverons pas demain. Il suffit d’y croire, de se relever, et d'avancer de plus belle. Dire adieu aux pantalons et aux décolletés ? Porter des collants sous quarante degrés ? Couvrir ses cheveux une fois mariée ? Parler à nos bambins au parc sans hurler ? Rien n’est mission impossible, on peut toujours rattraper, affiner et rebondir. Il suffit juste d’y croire car « une bonne volonté c’est déjà une bonne action ! » (Rabbi Na'hman de Breslev).
La Tsni'out du langage
La Tsni'out c’est définitivement la Mitsva all Inclusive de la femme juive ! Les vêtements pudiques c’est un immense pas en avant, mais les amies ce n’est pas fini ! Nous devrons aussi adopter un langage délicat et raffiné, tout en évitant la médisance ! Quel programme !
« Myriam et Aharon médirent sur Moïse, à cause de la femme éthiopienne qu'il avait épousée (…)» (12 :1). L’intention de Myriam était pure. Elle voulait aider à arranger la situation entre son frère et son épouse, mais elle fut tout de même atteinte de la lèpre.
La parole, nous enseigne le Rav Falk, est la qualité suprême qui caractérise les êtres humains. Elle a une influence telle qu’elle va affecter toute notre personnalité. D’ailleurs la racine du mot « Dibour » qui est « parler » en hébreu est le mot « Davar » qui veut dire « être ».
Un langage pur, des paroles réfléchies et posées seront le complément idéal à un habillement fin et discret. Et oui la classe, ça se mérite, ça se travaille et ça s’acquiert grâce à nos petits efforts du quotidien, à notre réelle volonté d’avancer spirituellement tout en croyant qu’Hachem nous offre toujours une seconde chance si nous chutons.