Le livre de Dévarim a été dit par Moché durant les 5 dernières semaines de sa vie. C’était ses derniers souhaits, une sorte de testament à son peuple bien-aimé. On sent tellement d’amour, de dévotion et de bienveillance comme s’il s’adressait à nous, les filles d’Israël du 21ème siècle ! Parce que le peuple était sûr de ne pas succomber aux tentations des influences extérieures de Canaan, Moché a commencé par parler des fautes et rebellions durant les 40 ans d’errance dans le désert. Si déjà cette génération ainsi que leurs parents avaient fauté alors qu’ils étaient entourés de nombreux miracles, ô combien étaient-ils encore plus en danger sans la présence d’Hachem de manière dévoilée ! Mais pour ne pas les embarrasser, il a seulement fait sa réprimande sous forme d’allusion en mentionnant les endroits qu’ils ont traversés. (Rachi, Onlekos).
La Tsni'out : une question de volonté.
Aujourd’hui encore, les influences extérieures sont très fortes. Oui, Hachem a créé cette abondance matérielle afin que nous nous en servions, mais à bon escient. Pour connecter ma volonté à la Sienne, je vais slalomer entre les tendances extérieures. Soit en optant pour une jupe alors que le magasin m’offre des dizaines de pantalons, soit en maintenant un comportement digne et pudique alors que la tendance est plutôt à s’affirmer en parlant haut et fort, etc…
Chaque fois que je tiens bon et que je reste fidèle à mes valeurs, à mes tenues pudiques et distinguées, je fais preuve de force et de courage !
Je serais « habillée de vêtements empreints de force et de majesté » (Échet 'Hayil, Roi Salomon). La force que cela demande de respecter les lois de la Tsni'out en tenant bon face aux tentations extérieures. Et la majesté, ce sont nos beaux habits que nous porterons avec notre touche personnelle pour un look raffiné, délicat et subtil. (Rav Falk, Oz Vé Hadar Lévoucha).
Si Moché Rabbénou lui-même nous avertit dès les premières lignes de ce nouveau livre de la Torah, ô combien devrions-nous être constamment sur nos gardes !
La volonté les amies, est essentielle dans notre avancée dans la Tsni'out. Nos Sages disent « Eïn Davar Omed Lifné Haratson ». Rien ne tient devant la volonté. J’ai décidé d’être Tsanoua, je le veux, je m’accroche et je fonce ! Évidemment qu’Hachem va nous tester en chemin : soit avec des critiques de notre entourage, soit avec des appréhensions personnelles, soit avec des périodes de chutes et de doutes, mais ne nous laissons pas aller. La Tsni'out est pour la femme ce que l’étude de la Torah est pour les hommes (Gaon de Vilna) ! C’est le travail d’une vie, avançons chacune à son rythme avec foi et bonne volonté !
Diffuser la Tsni'out : Un mérite unique !
Moché Rabbénou nous inspire par sa sagesse et son amour infini et profond pour son peuple puisqu’il ne leur a pas directement fait de remontrances.
Qui sait à quel moment faire des remontrances ? Comment motiver nos amies à adopter la Tsni'out Attitude car elle nous a déjà fait tellement de bien ? Comment trouver les bons mots pour encourager nos amies ou les convaincre d’abandonner leurs habitudes vestimentaires pour opter pour des habits pudiques et élégants ?
« Personne ne peut connaitre le manque de son prochain ni savoir si celui-ci écoutera sa remontrance » (Rabbi Nathan Hochen Michpat dans Houmach Dévarim avec Likouté Halakhot). « Aussi la Mitsva de la réprimande réside-t-elle essentiellement dans le fait de vouloir, que la personne soit fortement désireuse d’obtenir le bien pour son prochain et pour tout Israël, un bien véritable et durable, afin que tous reviennent vers l’Éternel Beni Soit-Il. »
Rabbi Nathan nous encourage de « simplement parler avec son prochain », avec son amie, sa voisine, sa cousine ou même sa fille car « c’est si bien et si gracieux au regard de l’Éternel » !
C’est si précieux pour Hachem de parler du fond de son cœur, d’échanger des paroles d’amour et de crainte divine, des conseils de Tsni'out bienveillants qui vont encourager et toucher le cœur de l’autre en toute simplicité et en toute authenticité et en l’aimant autant que soi soi-même.