Les mots qu'il est en train de chuchoter, suavement, au creux de notre oreille, sont trompeurs. Il les prononce peut-être avec conviction, et, nous, nous les écoutons peut-être avec intérêt, mais… Nous sommes-nous seulement demandé quelles étaient ses intentions ? Nous sommes-nous interrogées quant à son objectif réel – construire son avenir à nos côtés ou bien seulement prendre du bon temps ?
Si la réponse à cette dernière question est incertaine, il est sérieusement temps de réfléchir à la nature de notre relation ainsi que de son éventuel maintien…
Nombreuses sont les filles qui se laissent prendre au piège par des « tu es la seule que j'aime », « je n'ai jamais ressenti cela avec personne d'autre », etc. Mais de notre côté, soyons suffisamment lucides pour comprendre que, si ces mots ne sont accompagnés d'aucune intention sérieuse, s’ils ont été dits à celles qui nous ont précédée comme à celles qui nous succèderont, alors notre place de fille respectable est assurément ailleurs.
C'est vrai, présentement, nous avons le sentiment qu'il est sincère. Mais un avenir ne se construit pas seulement sur des impressions ! Ne sacrifions pas notre corps, notre cœur, et notre honneur en échange de quelques belles paroles. Seul celui qui est prêt à nous promettre fidélité jusqu'à 120 ans sous la 'Houppa en présence de témoins est destiné à partager notre existence.
Un sondage effectué sur plusieurs centaines de couples vivant en concubinage a montré de manière très claire que, dans la grande majorité des cas, les gens basaient leur relation sur un malentendu : la femme souhaitait généralement construire une relation à long terme et envisageait même le mariage, tandis que l'homme, de son côté, considérait la relation comme quelque chose de passager et il n'avait aucunement l'intention de s'engager.
Qu’est-ce que l’amour ?
Question lancinante, en effet. Si l’on interrogeait les gens au micro-trottoir, chacun en donnerait une définition différente, allant du simple : « Aimer quelqu’un, c’est être bien avec lui » au plus sophistiqué : « Aimer quelqu’un, c’est être capable de tout faire pour lui ». La Torah, de son côté, se fait une idée relativement pragmatique du sujet. Et si sa conception de l’amour manque peut-être de romantisme, elle a le mérite d’être claire et définie.
Pour l’illustrer, un Rav avait usage de fournir la définition suivante : « Lorsque je dis que j’aime le poisson, cela signifie que j’aime la sensation que le poisson produit sur mon estomac. Lorsque je consomme du poisson, je me sens bien. Cela signifie-t-il que j’aime réellement le poisson ? Non ! Car si je l’aimais, au vrai sens du terme, il est certain que je ne le tuerais pas pour le consommer ! Au contraire, je m’occuperais de lui, je le nourrirais, j’agrémenterais son aquarium d’arbustes colorés en caoutchouc… Aimer, ce n’est pas aimer la sensation produite lorsque je profite de l’autre. Aimer, c’est donner à l’autre. »
Des pommes et des diamants
Au marché, chacun se sert de ce qu'il veut. Les pancartes affichent les rabais proposés et les commerçants crient à tue-tête que leur marchandise est à bon prix. Les fruits sont pris en mains, observés de tous côtés, soupesés, pour être ensuite reposés ou achetés par les passants.
À quelques rues du marché, se trouve la bijouterie la plus prestigieuse de Paris. La vitrine est à peine visible, tant elle est discrète. Là, dans le silence feutré d'une boutique épurée, sont gardés les plus purs diamants. Rares sont ceux qui sont invités à pénétrer dans le secret des salles intérieures…
À quelle catégorie souhaitons-nous appartenir ?
Quel profit une jeune fille tire-t-elle d’une relation où, entraînée par le feu d’un instant, elle offre son être sur un plateau d’argent pour découvrir finalement que son partenaire ne souhaitait pas plus qu’une aventure passagère ?
Comprenons bien : D.ieu ne cherche pas à nous priver, comme ça, sans raison. Si la Torah se montre intransigeante au sujet des relations physiques entre garçons et filles et qu’elle ne les permet que dans le cadre saint du mariage, c’est parce qu'elle se soucie hautement de la sensibilité et du respect qui est dû aux femmes ! Ce n'est qu'après lui avoir solennellement promis fidélité sous la 'Houppa et s’être engagé à pourvoir à tous ses besoins et à la rendre heureuse qu'un homme est autorisé à toucher son épouse. Dans le but, cette fois, de construire ensemble une véritable relation faite de loyauté, de respect et d'amour. De ce même amour consistant à donner, et non à consommer !