« Corrige ton fils et il t’apportera la paix et il procurera des plaisirs pour ton âme. » (Proverbes 29:15)
« Pourquoi ? » Voici une question universelle. Parfois, les enfants demandent « pourquoi » par curiosité envers le monde qui les entoure. « Pourquoi le ciel est-il bleu ? »
D’autres fois, c’est une façon d’exprimer leur anxiété. « Pourquoi faut-il que j’aille chez le médecin ? »
Il existe une troisième raison à cette question, bien connue. Ils la posent afin de repousser les limites que vous fixez. Leur « pourquoi » peut être là pour désobéir et pour vous empêcher de camper sur vos positions.
Par exemple :
« Pourquoi ne puis-je pas recevoir les bonbons de Chabbat en semaine ? »
« Pourquoi faut-il que je porte cet horrible manteau ? »
« Pourquoi ne me laisses-tu pas jouer à un autre jeu ? »
Ce genre de questions doit sonner comme un avertissement.
Les enfants aiment bien les débats et essaient de vous faire changer d’avis. Ils sont très doués pour cela. Ils vont vous questionner indéfiniment pour vous embrouiller, en espérant que leurs interrogatoires incessants vous épuiseront et vous feront craquer. Ils vous mettront dans une situation où vous vous sentirez obligés de vous fournir des explications sur chacune de vos règles.
Dans ce cas, il convient de réfléchir aux sentiments de l’enfant et de lui renvoyer la question, gentiment, mais fermement.
Vous pouvez dire : « Cette règle concernant les bonbons du Chabbat n’a pas l’air de te plaire. À ton avis, pourquoi en avons-nous décidé ainsi ? »
« Apparemment, tu n’aimes pas mettre ton manteau. Sais-tu pourquoi les gens doivent porter un manteau ? »
« Tu voudrais faire un autre jeu. D’après toi, pourquoi n’en as-tu pas le droit ? »
C’est une façon douce et gentille de rappeler à votre enfant que vous comprenez sa contrariété, mais que vous restez fermes concernant les règles établies ; vous n’allez pas vous laisser entraîner dans ses controverses.
D’une manière ironique, des études ont prouvé que les enfants se sentent plus en sécurité quand leurs parents ne reviennent pas sur leurs décisions. Ils ont beau débattre longuement, les enfants veulent perdre ces batailles. Quand ils verront que vous ne plaisantez pas, ils vous laisseront tranquille. C’est une façon de leur répondre sans prononcer l’insupportable « Non ».
Cette méthode est bénéfique pour les enfants, à d’autres niveaux. L’enfant devra réfléchir sur l’importance des règlements et sur les raisons qui se cachent derrière chacun. Cela va renforcer les limites que nous leur avons fixées. Ils verront les choses différemment et cela les obligera à vous prendre plus au sérieux et à être plus coopératifs.
Adina Soclof