J’ai toujours été très attirée par tout ce qui concerne la « connaissance de soi ». Je ne suis pourtant jamais parvenue à approfondir le sujet !
C’est pourquoi lorsque j’ai aperçu l’affiche annonçant un cours pour femme avec pour titre : « Comment s’épanouir, comment être une épouse et une mère heureuse ? », je savais que ce cours était fait pour moi. Je savais que j’y participerais !
Le jour tant attendu arriva, nous étions dix femmes assises devant une conférencière de renom. Elle commença son introduction par une question :
« Dites moi quel trait de caractère est primordial pour une maîtresse de maison ? »
« Crédibilité » s’exclame l’une des participantes avec retenue. Je comprends tout de suite qu’elle doit toujours remplir ses engagements, pas comme moi…
« Ordre et propreté » dit une autre femme vêtue d’une jupe écossaise repassée à la perfection et dont la perruque est coiffée au millimètre près. Je pense alors au vrai chantier que j’ai laissé derrière moi…
« Chaleur et amour » répond la femme à ma droite, avec un sourire s’étendant d’une oreille à l’autre. Je serre les dents et je me fais le serment silencieux que je ne coucherai plus les enfants sans une histoire et un câlin…
« Réussite ». Cette fois-ci, je joue avec mes mains, je suis loin de correspondre à ce critère !
« Donner »
« Confiance et assurance »
« Zèle »
Les réponses fusent de toutes parts !
« Oh ! C’est bientôt mon tour, je ne sais quoi dire ! Pourquoi suis-je si peu déterminée ? »
Je jette un coup d’œil circulaire, désespérée. Ces femmes paraissent si parfaites à côté de moi, elles semblent être des épouses et des mères modèles. Elles se sont exprimées sans laisser transparaître le moindre doute !
Je me reproche : « Tu es vraiment bête ! Que crois-tu ? Si elles offrent ce type de réponse, c’est qu’elles y ont réfléchi depuis le début de leur mariage ! Par contre, toi… »
Soudain, je m’aperçois que tous les regards sont rivés sur moi…
Je balbutie et dis : « La joie » et mon visage vire au cramoisi. « Je viens de prononcer la plus grosse des âneries, j’aurais dû me taire… »
A ma grande surprise, l’oratrice paraît aux anges !
« Vous êtes sensationnelle… », me dit-elle.
« Elle s’est adressée à moi, est-ce possible ? »
La Rabbanite ’Haya Pinkous avait l’habitude de répéter : « Le sourire et l’humeur de la femme sont bien plus essentiels qu’une maison propre et ordonnée ou qu’un repas bien mijoté ! »
Le plus beau cadeau qu’une femme puisse offrir à son époux, c’est la gaieté et la quiétude !
C’est aussi la condition pour accueillir la Présence divine dans son foyer ! Nos Sages, de mémoire bénie, ont dit (Traité Bérakhot 30b) : « La Présence divine ne repose pas sur un individu quand il est triste. Il Lui faut la joie de la Mitsva ! »
Une femme qui reçoit son mari avec chaleur exprime par là son bonheur et sa satisfaction de vivre avec lui.
Elle lui signifie qu’il ne lui manque rien et qu’elle se sent bien vis-à-vis de sa famille et du foyer qu’ils construisent ensemble !
Elle lui prodigue alors un bienfait incommensurable !