Premièrement, tu n’as pas l’obligation de contraindre ton épouse à faire Téchouva plus qu’avec quelqu’un d’autre. Tu dois faire ce qui est en ton pouvoir, sans exercer de pression sur ta compagne afin qu’elle aille dans ta voie. La meilleure influence est de montrer que tu es heureux dans ta vie nouvelle, qu’elle t’apporte satisfaction et détente, un visage radieux, une amélioration dans le domaine de l’humeur. Cela peut l’amener à te jalouser et à réfléchir à la direction qu’elle pourrait donner à sa propre vie.
De plus, attache-toi à la règle : « Juge chacun favorablement ». Souviens-toi comme il t’était difficile de faire Téchouva. De même, imagine-toi qu’elle veuille avancer alors que toi, tu refuses de changer !
Il se peut que tu sois la cible de railleries, colère et disputes au quotidien mais il est en ton pouvoir de changer le Oyev (ennemi) en Ohev (ami), selon le dicton que les ennemis de l’homme sont les membres de sa famille.
Avec patience et la Emouna que chaque empêchement, moquerie et honte sont une épreuve du Ciel qui te procure expiation (car rien de mieux pour expier que de supporter des attitudes méprisantes.) Par ton attitude empreinte de patience, tu mériteras finalement de faire progresser ta maisonnée qui rejoindra ta voie. Tu seras alors méritant pour toi-même et pour eux.
Deuxièmement, tu dois avoir à l’esprit une règle lorsque tu es freiné par ta maisonnée : ne pas exagérer dans les interprétations strictes des Mitsvot vis-à-vis d’eux, tu ne dois être ferme que sur ce qui est inévitable. Une attitude intransigeante dans le domaine qui dépasse le cadre stricte de la Halakha détruira ta maison et tu dois pour cela apprendre exactement auprès d’un Rav, les limites des obligations.
Rav Yaakov Israel Lugassy
Extrait du futur livre "Ma Pensée Juive (tome 1)" (Editions Torah-Box), (c) Tous droits réservés
