La majorité d’entre nous, si ce n’est nous tous, connaissons ce problème. Tu prends sur toi une bonne résolution pour te renforcer, tu viens de te rendre compte d’un interdit, et tu voudrais arrêter de l’enfreindre. Tu as appris l’importance d’une certaine Mitsva et tu as décidé de désormais l’accomplir, puis, en dépit de toutes les bonnes intentions, quelque chose se complique sur ton chemin.

Des difficultés que tu n’avais pas programmées, des embarras jaillissent soudainement de ton cœur, un désir intérieur inexplicable porté vers cette chose de laquelle tu voudrais t’éloigner.

Un instant avant que tu ne te décourages, sache : ce n’est pas toi, c’est ton mauvais penchant. Exactement comme toutes les forces spirituelles qui existent dans le monde - dont certaines sont désignées dans notre vocabulaire comme étant des « anges » -, Hachem notre D.ieu a créé une force spirituelle puissante qui a pour nulle autre mission que de nous faire fauter et chuter. Cette force-là se nomme le Satan ou le mauvais penchant. L’objectif d’Hachem est clair : nous accorder le libre arbitre et le doute entre « les deux côtés » pour pouvoir, ainsi, par notre choix positif, mériter pleinement la vie au Monde Futur.

Alors que faire ? Comment pouvons-nous le surmonter si nous voyons qu’il parvient à nous battre une fois après l’autre ?

Prenez sur vous trois astuces de la Torah qui nous ont été transmises pour vaincre le mauvais penchant :

1. Fuir l’épreuve

Ce n’est pas toujours facile et ceci n’est pas toujours accepté avec joie et compréhension par notre entourage, mais le meilleur moyen de fuir le mauvais penchant et d’éviter de subir des chutes, c’est de fuir autant que possible le fait de se confronter à lui. Dans le Talmud, il est écrit qu’il est interdit à l’homme de passer par un endroit où il y a un manque de pudeur, même s’il réussit à fermer ses yeux, car il est interdit à l’homme de s’exposer aux épreuves. Ceci n’est pas toujours possible, et, parfois, le penchant nous conduit vers des épreuves et, même dans ce cas, notre rôle est de le combattre. Cependant, dans la mesure du possible, il est conseillé et préférable de fuir tout point sensible et défi. Ne tentons pas de nous prouver à nous-mêmes ou aux autres que nous sommes plus forts que lui.

2. L’étude de la Torah

« Si ce mauvais t’a atteint, tire-le vers la maison d’étude », cette phrase est citée dans le Talmud au sujet du mauvais penchant. L’étude de la Torah est dotée d’une force spécifique qui a été ancrée en l'homme du Ciel pour le sanctifier, l'élever et abattre ses volontés et aspirations matérielles qui l’inclinent vers le mauvais penchant. Dans les livres saints, il a été écrit que si l’homme est conscient que, dans un domaine précis, le mauvais penchant se bat contre lui et tente de le faire chuter, il étudiera la Torah sur ce sujet en question et, ainsi, il le vaincra. Même les femmes ou les hommes qui n’ont pas la capacité d’étudier peuvent mettre en pratique ce conseil de deux façons : étudier autant que faire se peut ; les femmes, par exemple, peuvent étudier les lois qui les concernent ou lire les Psaumes. Autre alternative : soutenir ceux qui étudient la Torah.

3. La prière

« Ouvrez-Moi une ouverture comme celle du chas d’une aiguille et Moi, Je vous ouvrirai (la porte d’) une grande salle. » Hachem adresse cette phrase au peuple d’Israël à propos de leur renforcement en Torah et Mitsvot. Ainsi, Il promet une aide divine particulière à tout celui qui ouvrirait une étroite ouverture pour combattre le mauvais penchant. Parfois, il est rapporté dans les livres une prière pour réussir à combattre son mauvais penchant et à se renforcer, semblable à l’ouverture d’un orifice qui enverra une abondance de Siyata Dichmaya (aide divine) pour réussir ses combats contre le mauvais penchant. La prière pour la spiritualité n’est jamais sans retour, a promis Maïmonide, l’un des grands Richonim. Par conséquent, il est vivement recommandé d’ajouter à la fin de la ‘Amida, avant de clôturer avec « Yiyou Lératsone », une prière personnelle émanant du fond du cœur et formulée avec nos propres mots, ayant trait à nos épreuves et à nos combats contre le mauvais penchant.

Juste avant la fin, un petit quelque chose en plus. « Avec des subterfuges, il t’a fait la guerre », dit le verset, et il nous conseille d’être éveillés et d’utiliser notre intelligence pour faire la guerre contre notre grand ennemi, le mauvais penchant. L’un des subterfuges consiste à prendre sur soi des résolutions de façon progressive. Ainsi, nous conquérons un domaine après l’autre, les actions s’ajouteront les unes aux autres jusqu’à ce que nous puissions regarder en arrière avec fierté et voir comment nous avons laissé notre ennemi bien loin derrière nous.

Bon courage !