1. Chaque instant où l’on prolonge le Chabbath n’a pas de prix. Dans l’ouvrage « Cha’aré Téchouva » figurent les propos de Rabbi ‘Haï Gaon qui rapporte posséder une tradition qui a fait ses preuves : si l’on prononce lentement les termes « Baroukh Chem Hamévorakh Lé’olam Va’èd » dans la prière d’Arvit du Motsaé Chabbath, on constate une grande réussite pendant les jours de la semaine.Le Rama explique sur place que si l’on prolonge le « Barékhou » du Motsaé Chabbath, on rajoute du temps de sainteté au domaine du profane, et, en prolongeant ainsi la lumière de la sainteté du Chabbath un court instant, on constate pendant toute la semaine la bénédiction et la réussite.
2. Il est rapporté que les enfants d’Israël ont été sauvés d’Egypte grâce au mérite de la « Tosséfet Chabbath », le fait de prolonger le Chabbath. En effet, 400 ans d’exil avaient été décrétés, et, au final, le Saint béni soit-Il les a sauvés bien avant la date. La raison : lors de leur séjour en Egypte, les enfants d’Israël ont prolongé leur observance du Chabbath, et c’est pourquoi ils ont eu le droit de sortir d’Egypte avant la date prévue à l’origine.
3. La Mitsva de prolonger le Chabbath a le pouvoir d’annuler des décrets sévères imposés aux Juifs.
4. Dans l’ouvrage « Yitev Panim », il est rapporté que toute Mitsva pour laquelle l’homme va au-delà de la simple obligation, il en perçoit immédiatement le salaire dans ce monde.
5. Dans le « Ben Yéhoyada », il est rapporté sur les propos de la Guémara : « Toute personne qui réjouit le Chabbath, on lui donne une part sans limite. » Il est question ici d’ajouter du Kodech, de la sainteté du Chabbath dans le profane, et son salaire est en fonction. A savoir : le jour du Chabbath est limité par l’heure d’entrée et de sortie, pourtant l’homme désire prolonger et observer le Chabbath sans limite. A ce titre, son salaire sera « un héritage sans limite ».
6. On connaît la promesse du Ari : si l’on veut avoir le privilège de mettre au monde des garçons, on veillera à respecter la « Tosséfet Chabbath » et à avertir les autres sur ce point, à la fois la veille du Chabbath ainsi qu’à l’issue du jour saint, et on méritera ainsi d’avoir une descendance.
7. Le « Pri Mégadim » écrit : « Celui qui ajoute du Chabbath au profane, on lui ajoute de la vie. »
8. Le Imré Emet avait l’habitude d’affirmer que si l’on est pointilleux sur la « Tosséfet Chabbath », on échappe aux quatre peines de mort instituées par le Beth-Din (la lapidation, la mort par le feu, la mort par l’épée et la strangulation) et à la mort par Karèt (retranchement). La raison, d’après lui, tient à ce que la punition de mort est arrivée en raison de la faute d’Adam Harichone qui avait consommé du fruit de l’Arbre de la connaissance, dont le Saint béni soit-Il lui avait interdit de manger le vendredi, alors que, le Chabbath, il était permis à la consommation. A savoir : Adam Harichone a pris les devants. Lorsque le Juif anticipe les faits et se hâte d’accueillir le Chabbath, et en acceptant de prolonger la durée du Chabbath, il répare la faute d’Adam Harichone, et se défait ainsi de la peine de mort décrétée à son encontre.
9. Le Rav Ména’hem Mendel de Riminov a commenté ainsi les propos des Sages : « Fais de ton Chabbath un jour de semaine et ne te repose pas sur les hommes » ; à savoir que les portes de la subsistance sont ouvertes à l’homme qui accueille tôt son Chabbath, ajoutant ainsi de la sainteté au profane, et il n’aura plus besoin de l’assistance des hommes. [plus de précisions sur Torah-Box.com]
10. A ce sujet, le Rav de Lekhvitch dit : « Si les Ba’alé Batim, les hommes qui se consacrent à leur profession, m’écoutaient, ils observeraient la Mitsva de prolonger le Chabbath comme il se doit, et ils ne connaitraient ni perte financière ni manque pendant toute la semaine. »