Cette coutume de faire des Kapparot est enracinée dans des sources saintes, depuis la période des Guéonim, il y a environ mille ans. De nos jours, elle est largement répandue dans de nombreuses communautés, de par le monde.

Elle consiste à prendre un coq pour chaque homme de la maison et une poule pour chaque femme. Pour une femme enceinte, il faudra un coq et deux poules, car on ne sait pas si c’est un garçon ou une fille. Pour une personne ayant des moyens limités, il suffira de prendre un coq pour tous les hommes et une poule pour toutes les femmes de la maison. On peut embellir cette pratique en prenant des coqs blancs pour les hommes, en vertu du verset [Yéch’ayaou 1.18] : « Oh ! Venez, réconcilions-nous, dit l’Éternel ! Vos péchés fussent-ils de couleur rouge-sang, ils peuvent devenir blancs comme neige… »Il est préférable que le chef de famille fasse tourner le coq, en premier lieu, au-dessus de lui-même, puis au-dessus des autres membres de sa famille. Comme il est dit à propos du Cohen Gadol (Grand Prêtre) : « Il fera expiation pour lui et pour sa maison ». Ainsi, il acquerra lui-même un mérite et pourra faire expier les autres. [Chlah, ‘Havat Yaïr, Kaf Ha’haïm]

Les pensées de repentir

Nous devons penser à faire Téchouva au moment des Kapparot. De plus, il faudra avoir l'intention que tout ce que l'on fait au poulet soit un exemple des quatre morts infligées par le tribunal terrestre, qui aurait du nous être infligées personnellement. En effet, lorsque le Cho’het (abatteur rituel) tient le cou du poulet, cela fait office de strangulation. Lorsqu'il l'abat, cela correspond à la mort par l'épée. Lorsqu'il le tape au sol, c'est l'équivalent de la lapidation. Puis quand il le déplume et le grille, cela correspond à la mort par le feu. Par le fait qu’il s'identifie ainsi et pense à se repentir sincèrement, Hachem, dont la main droite est tendue, prête à recevoir les repentants, le pardonnera.

L'abattage

Il ne faut pas abattre un poulet proche d'un autre encore vivant, afin de ne pas le faire souffrir. Mais également, car nous craignons que sa vue se dégrade à cause de la peur et qu’il devienne interdit à la consommation (Taref). [Yoré De’a 36.12]

Recouvrir le sang

Après l'abattage d'une bête, le Cho’het est obligé de recouvrir, avec de la terre, le sang ayant coulé au début de celui-ci. Avant l'abattage, il faudra mettre de la terre sur le sol et pratiquer l'abattage à cet endroit. Avant de recouvrir, il dira la bénédiction : « Baroukh ata Hachem Elokénou mélekh ha’olam acher kidéchanou bémitsvotav vétsivanou ‘al kissouï hadam bé’afar ».

On ne recouvrira le sang avec de la terre, qu’après avoir vérifié le couteau. Et ce commandement concerne le Cho’het, car la Torah dit : « Celui qui a fait couler le sang devra le recouvrir. » Néanmoins, il est bien qu'une fois que le Cho’het  a recouvert le sang du premier poulet, il laisse le propriétaire du reste des poulets, le faire lui-même [il est bien que le Cho’het nomme la personne en tant que son substitut]. C'est une Mitsva de rechercher à faire cet acte important, en particulier de nos jours, où cela est peu répandu. Si plusieurs membres de la famille sont présents, chacun fera la bénédiction sur son poulet et recouvrira le sol. Les mêmes lois sont applicables pour les femmes.

Après l'abattage, il faudra saler le poulet, suivant la loi, et le manger. Puis, il donnera l'argent nécessaire pour le rachat de celui-ci, aux indigents. Ceci est préférable plutôt que de donner les poulets eux-mêmes de peur que les pauvres puissent avoir honte de recevoir une volaille sur laquelle nos péchés ont été transférés.


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