Le Chabbath qui arrive est appelé “Chabbath Chira”, le Chabbath du chant. Lors de leur libération des mains de Pharaon, la joie du peuple d’Israël a été célébrée et est commémorée jusqu’à aujourd’hui par le magnifique poème et chant “Az Yachir Moché”.
Cette année, notre chant est accru par le fait que le nouvel an des arbres, Tou Bichevat, tombe le jour de Chabbath Béchala’h.
A mon avis, il y a un lien étroit entre la Paracha Béchala’h et Tou Bichevat. Et ce lien est fait d’au moins deux façons :
1/ La première est que le peuple juif se voit promettre qu’il sera amené dans la terre d’Israël et « planté » là-bas. Un peuple ne se voit pas accorder automatiquement un droit de séjour dans un pays. Ces droits de séjour sont gagnés - le peuple doit être « planté » dans le pays pour vraiment y appartenir. Et planter requiert du travail, de l’application, de la persévérance, des prières et une attention sans relâche.
Ainsi, la relation du peuple juif envers la terre d’Israël est précisément la même que celle d’un agriculteur envers son verger. L’agriculteur investi tout son talent et ses efforts dans son verger pour s’assurer que celui-ci produira des fruits et fournira de la subsistance. Le peuple juif doit investir ses efforts et son talent dans la terre d’Israël afin d’obtenir le droit de séjour permanent. En fait, cela a été l’histoire du retour des juifs sur la terre d’Israël au cours du dernier siècle et demi. La tentative de nous « planter » de façon permanente sur la terre sainte est continuelle et sans fin. Cela demande encore notre attention 51 ans après la création de l’état.
2/ Le deuxième lien entre Tou Bichevat et Béchala’h concerne le bâton de Moché qu’il emporta avec lui dans la montagne pour superviser la bataille que Yéchochoua tint contre Amalek. Le symbolique du bâton peut être à nouveau trouvé dans la Torah lorsque le bâton d’Aaron fleurit pour prouver son droit à la prêtrise. Là, le bois et le bâton, en apparence mort, revint à la vie et y germa des fleurs et des fruits. Il est capable de faire cela car il est à proximité de l’Arche du Seigneur.
La spiritualité, la Torah, la sainteté peut transformer ce qui semble être un bâton inanimé en un arbre productif rempli de vie. Par conséquent, le bâton est le symbole approprié pour mener la guerre contre Amalek. Pour Amalek, le pouvoir est physique, celui de la mort, de la destruction et de la négativité. Le pouvoir d’Israël est celui d’une chanson, de la sainteté et de la transformation du physique en bénédictions du spirituel. Ces enseignements de Tou Bichevat et de Chabbath Chira sont valables pour nous aujourd’hui comme jamais auparavant.
Puissions-nous être capables d’aussi bien chanter la chanson d’Israël triomphant dans nos générations.