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Torah écrite (pentateuque) » Deutéronome (Devarim)

Chapitre 24

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24,1
"Quand un homme aura pris une femme et cohabité avec elle; si elle cesse de lui plaire, parce qu'il aura remarqué en elle quelque chose de malséant, il lui écrira un libelle de divorce, le lui mettra en main et la renverra de chez lui.
Car il a trouvé en elle une chose de nudité

C’est une mitswa pour lui de la répudier, pour qu’elle ne trouve plus grâce à ses yeux (Guitin 90a)

24,2
Si, sortie de la maison conjugale, elle se remarie et devient l'épouse d'un autre homme,
A un autre homme

Celui-là et son premier mari ne sont pas assortis, car l’un a expulsé la méchanceté de chez lui, et l’autre l’a accueillie (Guitin 90b)

24,3
et que ce dernier, l'ayant prise en aversion, lui écrive un libelle de divorce, le lui mette en main et la renvoie de chez lui; ou que ce même homme, qui l'a épousée en dernier lieu, vienne à mourir,
La haïra le dernier homme

Le texte lui annonce que viendra un jour où il la haïra, à moins qu’elle ne l’enterre, comme il est écrit : « ou quand mourra… » (Guitin 90b)

24,4
son premier mari, qui l'a répudiée, ne peut la reprendre une fois qu'elle s'est laissée souiller, car ce serait une abomination devant le Seigneur: or, tu ne dois pas déshonorer le pays que le Seigneur, ton Dieu, te donne en héritage.
Après qu’elle a été rendue impure

Y compris la femme soupçonnée d’infidélité qui s’est dissimulée (Yevamoth 11b)

24,5
Si quelqu'un a pris nouvellement femme, il sera dispensé de se rendre à l'armée, et on ne lui imposera aucune corvée: il pourra vaquer librement à son intérieur pendant un an, et rendre heureuse la femme qu'il a épousée.
Une femme nouvelle

Nouvelle pour lui, même une veuve, à l’exception de celui qui reprend une femme après qu’il en a divorcé (Sifri)

Et on n’imposera sur lui

Une charge militaire

Pour aucune chose

Qui soit nécessaire à l’armée : ni pour fournir de l’eau ou des vivres ni pour entretenir les routes. Ceux qui, en revanche, reviennent du champ de bataille sur ordre du kohen, comme c’est le cas de celui qui a construit une maison et ne l’a pas inaugurée (supra 20, 5), ou de celui qui s’est fiancé avec une femme et ne l’a pas épousée (supra 20, 7), ceux-là sont tenus de fournir de l’eau et des vivres et d’entretenir les routes (Sota 44a)

Il sera exempté pour sa maison

Y compris « à cause » de sa maison [neuve] : S’il a construit une maison et l’a inaugurée, ou s’il a planté un vignoble et l’a rendu profane (supra 20, 6), il ne bougera pas de chez lui à cause des nécessités de la guerre

Pour sa maison

C’est cela sa maison

Il sera

Y compris sa vigne

Il réjouira (wessima‘h)

Il réjouira sa femme, comme le rend le Targoum Onqelos. Celui qui traduirait par : « Il se réjouira “avec” sa femme » serait dans l’erreur, car ce ne serait pas la traduction de wessima‘h [au pi‘el] mais de wessama‘h [au qal]

24,6
On ne doit pas saisir comme gage une meule inférieure ni une meule courante, car ce serait prendre la vie même en gage.
La meule inférieure

Ré‘hayim est le nom de la partie inférieure

La meule supérieure

Rèkhèv est le nom de la partie supérieure

On ne prendra pas en gage

Si l’on vient devant le tribunal pour saisir un gage sur sa créance, on ne saisira rien de ce qui sert à préparer les aliments de base (Baba Metsi‘a 113b)

24,7
Si un homme est convaincu d'avoir enlevé quelqu'un de ses frères, un des enfants d'Israël, et de l'avoir traité comme esclave ou vendu, ce ravisseur doit mourir; et tu extirperas ainsi le mal du milieu de toi.
Lorsque sera trouvé

Le fait étant attesté par des témoins et après avertissement légal. Il en est de même toutes les fois que le texte emploie l’expression : « lorsque sera trouvé »

Qu’il l’ait exploitée

Il n’est coupable que s’il s’en sert

24,8
Observe avec un soin extrême et exécute les prescriptions relatives à la lèpre: tout ce que les pontifes, descendants de Lévi, vous enseigneront d'après ce que je leur ai prescrit, vous vous appliquerez à le faire.
Prends garde à l’affection de la lèpre (tsara‘ath)

On ne doit pas détacher les signes d’impureté, ni couper une tache [de tsara‘ath]

Comme tout ce que vous enseigneront

Que ce soit pour faire enfermer ou pour décider [de son impureté] ou pour rendre pur

24,9
Souviens-toi de ce que l'Éternel, ton Dieu, a fait à Miryam, pendant votre voyage au sortir de l'Egypte.
Souviens-toi de ce qu’a fait Hachem

Si tu veux te préserver de l’affection de la tsara‘ath, ne profère pas de médisance. Souviens-toi ce qui a été fait à Miryam, qui avait médit de son frère et qui a été frappée de ces affections 

24,10
Si tu as fait à ton prochain un prêt quelconque, n'entre point dans sa maison pour te nantir de son gage.
Quand tu prêteras (thachè) à ton prochain

Le mot thachè signifie : « prêter »

Un prêt quelconque

Tout prêt quel qu’il soit

24,11
Tu dois attendre dehors, et celui dont tu es le créancier t'apportera le gage hors de chez lui.
24,12
Et si c'est un pauvre, tu ne dois pas te coucher nanti de son gage:
Tu ne te coucheras pas avec son gage

Tu ne te coucheras pas son gage étant avec toi

24,13
tu es tenu de le lui rendre au coucher du soleil, pour qu'il puisse reposer sous sa couverture et qu'il te bénisse; et cela te sera compté comme une bonne œuvre par l'Éternel, ton Dieu.
Quand se couche le soleil

Si c’est un vêtement pour la nuit. Et si c’est un vêtement pour le jour, rend-le lui le matin. Il était déjà écrit dans la sidra Michpatim : « … jusqu’au soleil couchant tu le lui rendras » (Chemoth 22, 25) – tu le lui rendras pendant toute la journée et au soleil couchant tu le lui reprendras (Baba Metsi‘a 114b)

Il te bénira

Et s’il ne te bénit pas, « cela te sera générosité » de toute façon

24,14
Ne cause point de tort au journalier pauvre et nécessiteux, que ce soit un de tes frères ou un des étrangers qui sont dans ton pays, dans l'une de tes villes.
Tu n’exploiteras pas un homme à gages

Cela a pourtant été déjà écrit (Wayiqra 19, 13) ! [La répétition est destinée à] rendre coupable de deux transgressions dans le cas d’un indigent (Baba Metsi‘a 61a), [et elle doit s’entendre] : « Tu n’exploiteras pas un homme à gages qui est pauvre et indigent. » Quant à l’homme à gages qui est riche, le texte a déjà averti : « Tu n’exploiteras pas ton prochain » (ibid.)

Indigent

Celui qui manque de tout

Parmi ton étranger

Il s’agit du converti « vertueux »

Dans tes portes

Il s’agit de l’étranger admis à domicile qui mange des nevéloth

Qui sont dans ton pays

Y compris la location des animaux et des outils

24,15
Le jour même, tu lui remettras son salaire, avant que le soleil se couche; car il est pauvre, et il attend son salaire avec anxiété. Crains qu'il n'implore contre toi le Seigneur, et que tu ne sois trouvé coupable.
Et vers lui il porte son âme

Il se donne, pour ce salaire, entièrement et au péril de sa vie : Il gravit un escalier [abrupt] ou se suspend à un arbre

Il y aura en toi péché

De toute façon, mais celui qui appelle accélère le châtiment

24,16
Les pères ne doivent pas être mis à mort pour les enfants, ni les enfants pour les pères: on ne sera mis à mort que pour son propre méfait.
Ne mourront pas les pères à cause des fils

« Par le témoignage des fils ». Et si tu crois pouvoir comprendre : « pour la faute des fils », il est écrit par ailleurs : « … chaque homme pour son péché mourra ». En revanche, celui qui n’est pas [encore] un « homme » peut mourir pour la faute de son père, et les jeunes enfants peuvent mourir « de la main du ciel » pour la faute de leur père (Chabath 32b)

24,17
Ne fausse pas le droit de l'étranger ni celui de l'orphelin, et ne saisis pas comme gage le vêtement de la veuve.
Tu ne feras pas pencher le jugement d’un étranger orphelin

Pour ce qui est du riche, le texte a déjà averti : « Tu ne feras pas pencher le jugement » (supra 16, 19). La répétition pour le pauvre est destinée à rendre coupable de deux transgressions, car il est plus facile d’infléchir la justice au détriment d’un pauvre que d’un riche, d’où la répétition de l’avertissement

Et tu ne gageras pas

Sauf au moment du prêt

24,18
Rappelle-toi que tu as été esclave en Egypte et que l'Éternel, ton Dieu, t'en a affranchi; c'est pour cela que je t'ordonne d'agir de la sorte.
Tu te souviendras

C’est à cette condition-là que je t’ai racheté : que tu gardes ces statuts-là, même s’il t’en coûte de l’argent

24,19
Quand tu feras la moisson de ton champ, si tu as oublié dans ce champ une javelle, ne retourne pas la prendre, mais qu'elle reste pour l'étranger, l'orphelin ou la veuve, afin que l'Éternel, ton Dieu, te bénisse dans toutes les œuvres de tes mains.
Si tu oublies une gerbe

Mais non une meule. D’où l’on a enseigné qu’une gerbe oubliée de deux séa n’est pas considérée comme chikh‘ha (Péa 6, 6)

Dans le champ

Y compris l’oubli d’épis sur pied dont on a oublié de couper une partie

Tu ne retourneras pas pour la prendre

D’où l’on a enseigné qu’il y a chikh‘ha [pour ce que l’on a laissé] derrière soi, mais qu’il n’y a pas chikh‘ha pour ce qui est devant soi, car on ne peut pas lui appliquer l’interdiction de « retourner » (Péa 6, 4)

Afin que te bénisse

Et ce alors même que [ce qui est « oublié »] lui est attribué sans qu’on ait eu l’intention [de le lui donner]. A plus forte raison [y aura-t-il bénédiction] pour celui qui a agi intentionnellement. En conséquence, s’il est tombé un sèla’ de sa main et qu’un pauvre l’ayant trouvé s’en est nourri, il s’en trouvera béni

24,20
Quand tu gauleras ton olivier, n'y glane pas après coup; ce sera pour l'étranger, l'orphelin et la veuve.
Tu ne glaneras (tefaér) pas

Tu n’en prendras pas la parure (tifarto). D’où l’on apprend que les arbres sont soumis à péa (‘Houlin 131b)

Après toi

Il s’agit de ce qui est chikh‘ha (‘Houlin 131a)

24,21
Quand tu vendangeras ta vigne, n'y grappille pas après coup; ce sera pour l'étranger, pour l'orphelin, pour la veuve.
Tu ne grappilleras (the‘olél) pas

Si tu y trouves des jeunes grappes (‘oleloth), tu ne les prendras pas. Et qu’est-ce que des « jeunes grappes » ? Tout ce qui n’a ni épaule [quantité de petits raisins sur les côtés] ni goutte [raisins suspendus aux extrémités]. Si une grappe porte l’une des deux, elle appartient au propriétaire (Péa 7, 4). Et j’ai vu dans la Guemara yerouchalmi : « Qu’est-ce qu’une “épaule” ? C’est quand les grappillons reposent l’un sur l’autre. Qu’est-ce qu’une “goutte” ? Ce qui est suspendu au cep central et qui s’affaisse » (Péa 32b 7, 3)

24,22
Et tu te souviendras que tu as été esclave au pays d'Egypte: c'est pourquoi je t'ordonne de tenir cette conduite.
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