Article suite au décès de Rav Yaakov Yossef, fils-aîné de notre maître Rav Ovadia Yossef.

Cinq jours avant de nous quitter, Rabbi Yaakov Yossef (de mémoire bénie) a enlacé un nouveau petit-fils. En effet, son fils appelé au nom de son père “Ovadia” a eu un petit garçon. Il est parti à l’hôpital Hadassa Ein Kerem où son père était hospitalisé et lui a présenté son nouveau petit-fils.

Après que le Rav ait béni son fils et son petit-fils, le fils dit à son père : « Papa, la brit aura lieu lundi, nous voudrions que tu sois le sandak. »

Le Rav Yaakov répondit à son fils Ovadia : « On en parlera après Chabbath... »

 

Vendredi, le Rav Yaakov Yossef a rendu son âme à son Créateur. Ovadia  s’est installé à la sortie de Chabbath pour étudier les lois de deuil dans le livre écrit par son grand-père, Rav Ovadia Yossef.

Lorsqu’il arriva aux halakhot (lois) de la Brit-mila en période de deuil, il découvrit que son père rabbi Yaakov avait souligné les lignes suivantes : « Bien que l’enfant soit né avant le décès du défunt, le jour de la Brit est sa naissance, de la même manière qu’un converti le jour où il se circoncit est comme un nouveau né. Et l’on peut donc être indulgent avec la rigueur du deuil dans les douze mois. »

Ovadia était choqué. Il montra cela aux membres de sa famille qui lui dirent : « Maintenant, on comprend l’intention de papa lorsqu’il dit ‘On en parlera après Chabbath’. »

Les membres de sa famille racontent également que le Rav eut le temps de mettre les Téfilines de Rachi et de Rabbénou Tam le jour de son décès, vendredi. « Vendredi matin, nous lui avons demandé s’il voulait mettre les Téfilines. Il hocha la tête. Nous lui avons donc mis les Téfilines de Rachi, et papa pria un long moment en pleurant. Lorsqu’il finit, il nous fit signe de lui mettre les Téfilines de Rabbénou Tam, et cela continua ainsi plusieurs heures jusqu’à ce qu’il perde connaissance. »

Le fils raconte la volonté de son père : « Papa demanda que le kabbaliste, Rav Yaakov Adès, récite avec lui le ‘Vidouy’ et la lecture du ‘Chéma’, mais le médecin nous dit qu’il ne restait plus beaucoup de temps. Par conséquent, nous avons commencé à dire le Vidouy, mais, aussi incroyable que cela puisse paraître, le cœur de papa continua à battre. On aurait dit que papa se tenait en vie de force. Ce n’est que lorsque le Rav Adès arriva et lut avec lui les supplications et le Chéma, pendant que papa tenait dans ses mains les Tsitsiot de son talith katan, que son cœur s’arrêta de battre. »

Amram, son autre fils raconte : « Lors du dernier Roch Hachana, lorsque nous sommes arrivés au chant de "Vayéhi a’haré mot" ( traduction : ‘ce sera après la mort’), papa pleura et pleura et personne ne comprit pourquoi. Cela ne s’était jamais passé ainsi. »