Le Rabbi de la communauté Mévakché Emouna a donné récemment une interview au journal Hamévasser, où il relate les bontés de D.ieu : après 32 ans d’attente, son épouse et lui ont eu le bonheur d’avoir des jumelles. « 32 ans se sont écoulés depuis le jour de mon mariage, au mois de Chevat 5739, jusqu’au jour où j’ai eu le mérite d’étreindre mes enfants, des jumelles, le 12 Adar II 5771.
Les années qui se sont écoulées dans cet intervalle ont été remplies d’une longue attente tendue, emplie de prières constantes et d’implorations devant le Maître du monde. 32 ans et deux mois pendant lesquels nous n’avons pas baissé les bras, nous avons prié, attendu et espéré », relate le Rabbi dans l’interview.
« Il est impossible de décrire à quel point nous étions brisés, et le terrible accablement que nous vivions, confie le Rabbi. Nous étions submergés par la tristesse, alors que la grand danger qui planait sur notre tête était le désespoir. Ceux qui tentaient de nous décourager ne manquaient pas, y compris de nombreux médecins. Mais nous avons continué toutes ces années à prier, à espérer, à recevoir des bénédictions chez des Tsadikim et à tenter de nombreuses Ségoulot.
Au bout de trente ans, j’en vins presque à me décourager, même s’il était clair pour moi que personne ou aucune force ne pourrait me désespérer. Je me renforçai de toutes mes forces en D.ieu, loué soit-Il, et je me répétais la formule : "Il n’y a pas du tout de désespoir dans le monde". Je connaissais l’adage de nos Sages : "Même si une épée est posée sur le cou de l’homme, il ne doit pas douter de la compassion", et je décidai de prendre l’engagement suivant : prier chaque jour, en pleurs, sur la tombe de Ra’hel Iménou - qui avait été elle aussi stérile de longues années jusqu’à ce que, grâce à la bonté divine, elle mit au monde Yossef et Binyamin - et y finir tout le livre des Psaumes.
Pendant une année entière, je me rendis sur la tombe sacrée de "Mama Ra’hel" (Rachel notre matriarche) et, en versant des larmes, je finissais le livre des Téhilim, chaque jour. J’implorai le Maître du monde de nous donner le privilège d’avoir un enfant.
Au bout d’un an de prières constantes et de récitation de Téhilim, le mauvais penchant tenta de me saper le moral et certaines pensées commencèrent à s’infiltrer dans mon cœur : "Une année entière, tu as prié le matin sur la sainte tombe et tu n’as toujours pas vu de délivrance, c’est un décret du Ciel. Pourquoi continuer à prier et à implorer ?! Mais je continuai néanmoins à me renforcer et décidai de poursuivre la récitation de tout le livre de Téhilim chaque matin, sur la tombe de Ra’hel Iménou.
Au terme de la seconde année, le 12 Adar II 5771, la merveilleuse nouvelle arriva : D.ieu nous avait donné des jumelles !
De là, j’ai appris une grande leçon que je conseille à toute personne qui a besoin d’une délivrance. Premièrement, il est interdit de céder au désespoir ! Quelles que soient les épreuves traversées par l’homme, il ne faut jamais baisser les bras, il faut se renforcer dans une foi simple en Celui qui a dit : "Et le monde fut…", le Saint béni soit-Il est omnipotent et Il a le pouvoir de modifier l’ordre de la Création !
Deuxièmement, il faut apprendre de là le pouvoir de la prière. Prier, prier et encore prier, sans prière, l’homme ne reçoit rien ! La prière d’un homme peut produire des miracles et des prodiges. Le problème, c’est que les gens ne connaissent pas suffisamment la valeur de la prière, la prière est l’une des choses les plus élevées, et les hommes la négligent. Si l’homme se rendait compte de son pouvoir, il pourrait produire de grandes délivrances et des changements dans la nature », conclut le Rabbi.