Depuis l’âge de 8 ans, la jeune Estee Ackerman s’est mise à pratiquer le ping-pong avec assiduité. Chaque jour après l’école, elle passait plusieurs heures à s’entraîner, et, rapidement, elle fut remarquée comme une joueuse de niveau mondial, alors même qu’elle n’était qu’une enfant.
En quelques années, Estee Ackerman, d’origine américaine, fut classée numéro 1 des joueuses de l’état de New-York et comptait parmi les meilleurs joueurs des Etats-Unis.
En plus de ses heures quotidiennes de pratique, Estee devait concilier vie scolaire et vie juive. Ainsi, elle étudiait 2 fois plus (en plus des matières classiques, elle étudiait les matières Kodech), refusait les repas d’équipe (pris dans des endroits non-Cachères) et imposait de pratiquer le ping-pong en jupe. Sans que cela ne lui pose jamais de problème.
En 2016, âgée de 14 ans, elle passa les épreuves qualificatives pour intégrer l’équipe Olympique américaine. Mais, d’entrée, elle était désavantagée, ne pouvant participer aux tournois éliminatoires qui se déroulaient pendant Chabbath.
Pour Estee, il était impensable de concourir pendant ce jour Saint : “On me forçait à choisir entre ma passion et mon respect du Chabbath. Mais porter un uniforme et participer à un tournoi, ne fait pas partie de l’esprit de Chabbath, ce n’est pas ce qu’Hachem voudrait que je fasse”. Elle renonça donc à sa participation cette année-là, sans pour autant s’arrêter de pratiquer.
L’année dernière, après son Bac, Estee décida d’intégrer une école préparatoire à Jérusalem. Arrivée en Israël, elle prit contact avec les responsables des équipes de ping-pong du pays et fut intégrée dans l’équipe de Jérusalem Hapoel.
Mais, de nouveau, les espoirs de jeux Olympiques se sont envolés pour Estee. En vue des jeux de 2020, Estee n’a pu participer aux épreuves qualificatives, qui se déroulent pendant Chabbath. Malgré une demande de jouer les matchs les jeudis et vendredis, elle a essuyé un refus. Pourtant, même si ces rêves de devenir championne olympique se sont brisés, Estee ne ressent pas d’amertume. Au contraire, elle est fière d’être une source d’inspiration pour les autres athlètes et autres Juifs à travers le monde : “J’ai reçu beaucoup d’appels et mails de gens du monde entier. De nombreuses personnes m’ont dit que mes actions leur avaient donné de la force et de l’inspiration pour renforcer leur respect des Mitsvot et leur étude de la Torah”.
Et d’ajouter : “J’ai appris que lorsqu’on fait du Kiddouch Hachem (sanctification du Nom Divin), on est toujours récompensé. Que ce soit dans 5, 10 ans, ou même dans le monde futur. J’espère continuer à inspirer les gens à croire en leurs rêves. Et à ne jamais oublier que vivre une vie juive est notre priorité numéro 1 !”
Souhaitons beaucoup de réussite à Estee Ackerman, et qu’elle continue d’être un modèle pour toutes les jeunes filles juives !