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Nissim Black : le rappeur noir américain devenu Juif orthodoxe

Mis en ligne le Vendredi 29 Juin 2018

De loin, il ressemble à un étudiant en Torah ‘Harédi en chemin pour la synagogue ou un cours de Torah. Veste noire, chapeau noir, tenant une grande Guémara en main. Lorsqu’il se tourne vers vous, la première chose que vous repérez, ce sont les yeux brillants. Son visage est plaisant. Je l’ai aperçu de loin à Ouman, au sommet de la prière de Roch Hachana, se balançant avec ferveur pendant la Téfila. Je l’ai une nouvelle fois vu, de plus près cette fois-ci, lorsque nous nous sommes attablés dans la maison du Rav ‘Haïm Katz. Lorsqu’il ouvre la bouche, le son qui en sort est très mélodieux, mais sa prononciation révèle son origine étrangère.

« Il s’appelle Nissim Black », me dit le Rav Katz, remarquant mon regard curieux dirigé sur lui.

Nissim entend son nom et sourit timidement. Il a l’habitude d’être l’objet de conversations, car, dès son plus jeune âge, il est monté sur scène. Mais si, dans le passé, la célébrité et la scène étaient son pain quotidien et le cœur de son existence, aujourd’hui, il considère la célébrité avec une certaine perplexité et même, du ressentiment. « Un Juif doit se faire connaître par ses Mitsvot et les bonnes actions qu’il accomplit, me dit-il. Tout le reste n’est que bêtises et vanité. »

Il prononce ces derniers termes avec la prononciation yiddish et un geste de mépris qui n’aurait pas fait honte à un vétéran ‘Hassid Breslev qui exprime son avis sur les vanités de ce monde. Mais Nissim Black n’est pas un ‘Hassid ordinaire. Même dans cette ‘Hassidout qui a bénéficié de l’entrée d’un nombre important de personnes revenues à leurs sources et issues de toutes les composantes de la société, l’histoire de Black est exceptionnelle. Lorsqu’il marche avec ses enfants et son beau-frère dans les ruelles conduisant à la tombe de Rabbénou, il est difficile de croire qu’il y a à peine quelques années, cet Avrekh qui consacre chaque instant de sa vie à la Torah était un artiste de la scène américaine, une étoile montante du « ghetto » afro-américain de Seattle. A cette époque, Black lui-même aurait eu du mal à croire qu’il quitterait cette vie de débauche et de vide et s’attacherait de toutes ses forces à la Torah de Rabbénou.
 

Prison, abandon, violence : enfance à Seattle

Les Juifs orthodoxes de Seattle sont regroupés dans le quartier de « Sword Park », dans le sud-est de la ville. C’est un quartier soigné et joli, situé entre le lac Washington et qui s’étend jusqu’à une immense forêt, dernier vestige de la ville primitive et épaisse qui, à l’époque, recouvrait toute la région. Quatre-vingt dix pour cent des Juifs de Seattle habitent dans cette zone, à une distance des synagogues ashkénazes et séfarades parcourables à pied : Ma’hziké Hadat, Bikour ‘Holim et Ezra Bétsarot. Mais si l’on traverse l’avenue Reiner, on se trouve dans un tout autre monde. Ce sont les quartiers pauvres de sinistre réputation de Seattle, où la population noire vit dans un cercle vicieux de pauvreté, de violence, d’alcoolisme, de délinquance, etc. C’est dans monde qu’est né Damien Black il y a presque trente ans.

L’avenue Reiner était pour lui comme le fleuve de Sabatyon : l’inconnu résidait sur l’autre rive. De temps en temps, il traversait le « fleuve » en vélo et dévorait des yeux les créatures étranges vivant de ce côté-là. Il s’avère qu’elles lui rendaient son regard. « Je passais à côté de la synagogue, mais je n’avais aucune idée de ce qui s’y passait, relate-t-il. Je pensais que les Juifs orthodoxes ressemblaient au groupe des Heimish [groupe de chrétiens dont les membres se détachent de la technologie moderne]. »

A l’époque, si l’on avait interrogé Damien sur son appartenance religieuse, il aurait répondu… musulman. Lorsqu’il eut sept ans, son grand-père, un musulman sunnite, vint habiter chez eux. Il lui enseigna les principes de l’islam et lui apprit comment lire le Coran. Mais l’influence du grand-père ne dura pas longtemps. C’était un ex-détenu, et, une fois qu’il eut rompu les conditions de sa libération, on le renvoya en prison.

C’était un schéma assez fréquent dans la communauté noire, et en particulier dans la famille de Black. « Ils étaient pris au piège dans un cercle intergénérationnel de crime, de violence et de pauvreté, explique-t-il. Dans des circonstances ordinaires, pour des enfants nés dans une telle configuration, il n’y a quasiment aucune chance de s’en sortir. »

Black se souvient d’un désordre incessant dans la maison de ses parents. Sa mère quitta le foyer lorsqu’il avait deux ans. Lorsqu’il eut sept ans, le FBI pénétra dans sa maison qui se transforma en champ de bataille, avec des tirs à l’arme à feu. Il a cependant hérité de sa famille un don musical exceptionnel. « Nous sommes la troisième génération de chanteurs et musiciens de talent, explique Black. Mais ça n’a pas aidé mes parents à progresser dans la vie. »
 

A la recherche de la vérité : de l’islam au christianisme

La réputation du « jeune prodige » grandit, et, rapidement, il commença à se produire dans des événements improvisés devant une audience locale. Un célèbre artiste décela ses talents cachés, il le prit sous son aile et commença à enregistrer avec lui de la musique dans un studio de production professionnel. Les mélodies étaient rythmées et entrainantes, mais les paroles traduisaient la répulsion qu’il ressentait devant le monde obscur et violent qui l’entourait de toutes parts. Il y avait beaucoup de colère dans ces mélodies : une colère contre son environnement, contre le vide, contre le manque de sens qu’il ressentait partout.

Des questions de religion et de foi le préoccupaient souvent. Il se demandait : pourquoi vis-je ? Quelle est la raison de ma venue au monde ? Que dois-je faire de moi-même ? « Je ne recherchais pas une religion particulière, mais je recherchais Hachem. Je voulais être proche de Lui, mais j’ignorais comment », me raconte-t-il.

Le dernier élément qui le poussa en-dehors du monde de la musique intervint lorsqu’une querelle violente éclata entre un groupe de ses fans et celui des fans d’un autre musicien. Dans le monde creux des voyous des rues, rien n’est plus important que « l’honneur », et lorsque quelqu’un a sali l’honneur de l’autre, les choses se dégradèrent rapidement pour en arriver au sang versé. La police arriva et procéda à des arrestations. Black fut stressé par cet événement, sans avoir été lui-même blessé, mais le sentiment de scepticisme et de vide par rapport au monde dans lequel il vivait s’intensifia.

Il se définissait à ce moment-là comme chrétien, conséquence d’un été qu’il avait passé dans un camp de vacances de missionnaires chrétiens. Au fond de son cœur, il jalousait le mode de vie rangé et protégé des personnes religieuses. Il en avait assez d’une vie d’impureté et de violence. Mais comment savoir quelle était la religion authentique ?

Tel Yitro à son époque, Damien Black se mit en quête. Son premier arrêt : le christianisme. « Je commençais à étudier à partir de tout endroit possible. Je fis des recherches, je lus et je réfléchis. Je compris que l’islam et le christianisme étaient venus après le judaïsme et que le judaïsme était la source première à toute foi. Mais d’un autre côté, on m’avait appris à croire que celui qui ne croit pas "à l’homme J." devait brûler en enfer - et je ne le voulais pas. J’étais déchiré. »

Damien pensait avoir trouvé la solution à ses hésitations, lorsqu’il rencontra à Seattle un groupe de « chrétiens juifs ». Il s’agit d’un groupe chrétien en tous points dont les membres ont adopté quelques signes distinctifs juifs - le Séfer Torah, le Talith, le Aron Hakodech - dans un but missionnaire. Damien pensait avoir trouvé la combinaison idéale : le « judaïsme » ainsi que la foi dans « l’homme J. ». Pendant près de deux ans, il s’intégra aux activités du groupe et faisait partie de ses plus ardents soutiens. Il n’était pas seul. Dans ce parcours spirituel, sa femme se joignit à lui ainsi que son beau-frère et son épouse. Quatre personnes à la recherche de la vérité.
 

Et je guéris : la rencontre avec Rabbi Na’hman

La curiosité de Black ne lui laissait pas de répit. Il n’avait que vingt-deux ans, mais des questions importantes le préoccupaient. Au fond de son cœur, il sentait que le groupe de chrétiens n’avait pas de réponse à ses questions. « Je pensais que le manque de satisfaction que je ressentais provenait de mon manque de connaissances des écrits saints. Je commençais à chercher un endroit où je pourrais étudier la langue sainte pour pouvoir lire les écrits saints dans leur langue d’origine. »

Un jour, Black se présenta au Beth ‘Habad local en exposant une demande exceptionnelle : il voulait apprendre l’hébreu. Il commença à poser à ses amis chrétiens des questions percutantes : étant donné qu’Hachem a donné la Torah au Har Sinaï, pourquoi n’accomplissez-vous pas Ses commandements ? Pourquoi avoir adopté des fêtes païennes ? Comment se rapprocher de D.ieu ?

« J’ai découvert que la plupart des principes auxquels je croyais étaient mensongers, relate Black. Cette prise de conscience ne me laissait pas de répit. Je sortais des heures le soir, je jeûnais trois jours de suite, je criais à D.ieu que je voulais tout recommencer depuis le début. Je disais à D.ieu : "Je veux Te connaître, Je voudrais savoir ce que Tu veux et ne veux pas que je fasse. Tout simplement, je ne sais pas qui Tu es". »

Black comprit que les concepts que les chrétiens lui avaient enseignés étaient totalement faux. Il quitta tout et embrassa la foi et les traditions juives. Merveilleux. Mais rien n’est simple dans la vie. Lorsqu’enfin il ressentit qu’il avait trouvé la vérité, il s’aperçut que sa femme était restée en arrière. Elle venait d’une famille chrétienne aux valeurs fermement ancrées. Tant qu’il mêlait le « judaïsme » au christianisme, elle pouvait le vivre en paix, mais le rejet total du christianisme était trop pour elle.
 

Mais Black est obstiné

Il la convainquit d’étudier. Ils ouvrirent des livres, posèrent des questions, et procédèrent à des vérifications sans relâche. Sa persistance valut la peine. Non seulement sa femme accepta de se joindre à lui dans son cheminement vers le judaïsme, mais elle prit les rênes et l’encouragea à envisager une conversion orthodoxe, et convainquit également sa sœur et son mari de se joindre à eux.

C’est à ce stade que Nissim fit connaissance de la pensée Breslev. « Lorsque nous avons quitté le christianisme et commencé à nous rapprocher du judaïsme authentique, de réels problèmes "d’entente conjugale" ont commencé à surgir, relate Nissim. L’un des rabbins avec lesquels nous étions en contact nous donna le livre "Le jardin de la paix", du Rav Chalom Arrouch en traduction anglaise. Nous avons commencé - moi et ma femme - à lire le livre en profondeur et à accomplir tout ce qui y est écrit. Rapidement, j’ai constaté un changement drastique dans notre qualité de vie. C’était tout simplement incroyable. Je me suis dit que j’étais obligé de faire la connaissance de l’auteur de ce livre ; on nous apporta alors "Le jardin de la foi", dont nous lisions des passages chaque jour. Cela nous a ouvert les yeux. Nous avons soudain vu la réalité sous une autre lumière. J’ai commencé à comprendre ce qu’est une vraie Emouna et quelle est la volonté divine dans le monde. Ce fut une expérience bouleversante. »

« En parallèle, je commençai à enquêter sur la personnalité de Rabbi Na’hman, sur ses livres, ses conseils, tous les appliquent et racontent qu’ils ont vécu des prodiges, sur le sens du voyage annuel à Ouman. Une immense fenêtre a été ouverte vers un monde nouveau et lumineux, et je commençai à m’isoler et à étudier les ouvrages de Rabbénou. »

Pendant cette période, Black était encore en contact avec le monde de la musique. Il produisit un nouvel album et devait se lancer dans une tournée mondiale pour le promouvoir. Il avait un accord signé avec son organisateur. Mais il voulait de son côté étudier la Torah, progresser et avancer avec sa conversion, et ne pas rester planté dans le monde pervers du showbiz.

Mais les affaires, c’est les affaires, et il faut tenir ses promesses. Black accepta de partir en tournée de concerts, mais il émit une condition exceptionnelle : il ne recevrait pas de rémunération hormis les frais de voyage qui lui seraient défrayés. En échange de son renoncement au salaire, il demanda la permission de respecter en voyage les Chabbathot et les fêtes juives. L’organisateur haussa les épaules et accepta volontiers : pour lui, il gagnait une tournée de concerts avec un chanteur célèbre, sans débourser un centime. La tournée se transforma en succès vertigineux, pour tout le monde, sauf Black. En réalité, même pour lui, pour qui c’était un concert d’adieu à la scène.

Une fois la tournée des concerts passée, Black mit un frein à sa carrière musicale pour commencer le long et épuisant voyage de la conversion. Il changea son nom et adopta le nom « Nissim ». Sa femme reçut le nom Léa Dina. La sœur de son épouse et son beau-frère se joignirent également à eux. Ce fut un processus complexe au terme duquel on célébra une fête de mariage double pour les deux couples, financée entièrement par la communauté juive de Seattle.
 

Signe du ciel : une nouvelle vie et le retour à la musique

Nissim Black quitta totalement le monde de la musique. Il ne perdit pas son talent, mais ce monde-là représentait pour lui tout ce qui le dégoutait : le mensonge, la flatterie et la fausseté. « Cela fait des années que je n’ai pas écouté une musique non-juive et certainement pas une musique du type de celle que j’ai créée dans le passé. Je ne sais pas ce qui est en vogue ou populaire. J’ai de la peine que des gens perdent leur temps dans cette fange. Je me suis totalement déconnecté de ce monde, non seulement parce que j’en étais dégoûté, mais aussi parce que je n’ai tout simplement pas le temps - j’ai beaucoup de Torah à étudier. »

Mais Nissim n’était pas totalement persuadé d’avoir fait le bon choix. Il est vrai que la musique dans laquelle il évoluait dans le passé est négative et corrompue, mais la musique est susceptible également d’éveiller l’homme ou intérioriser dans son cœur des messages qui n’entrent pas d’une autre façon. Les membres de sa famille insistèrent pour qu’il tente sa chance, cette fois-ci dans le domaine de la Kédoucha, la sainteté. Il hésita, attendant un signe.

Un jour, son bébé eut de la fièvre. Les remèdes ordinaires ne firent aucun effet. La fièvre continuait à augmenter jour après jour, et, soudain, ils se retrouvèrent à l’hôpital. Les médecins firent des examens et découvrirent qu’il s’agissait d’une méningite. Nissim n’eut d’autre choix que de prier pour un miracle.

« Je m’assis dans un coin isolé et je criais de toutes mes forces qu’Hachem sauve l’enfant. Je dis à D.ieu : "Je comprends que Tu m’envoies un signe, mais je n’ai pas compris comment agir. Est-ce lié à la musique ? Dois-je faire quelque chose dans ce domaine ? Donne-moi de grâce un signe." »

Le matin, l’état du bébé s’était amélioré de manière inattendue. « Votre fils a eu droit à un miracle », annoncèrent les médecins à Nissim.

Nissim sentit également qu’il renaissait. Quelque chose en lui changea. Il commença également à recevoir des signes. Il avait un micro dans le studio de sa maison. Il avait cessé de se servir du micro lorsqu’il avait cessé de créer de la musique, et il s’était abîmé. De temps en temps, Nissim l’essayait, mais il ne marchait pas. Il se mit à l’allumer et soudain, il fonctionna. Encore un miracle. Nissim regarda vers le Ciel et rit.

Il se confia à son Rav, le Rav Chimon Benzaken de la synagogue « Bikour ‘Holim. » Le Rav ne rit pas de son histoire, mais lui conseilla d’agir avec intelligence. « Les miracles, c’est prodigieux, lui dit-il, mais nous ne nous reposons pas sur le miracle. Réfléchis à ton existence et décide ce qu’il convient de faire. Ne te déresponsabilise pas. »

Nissim hésita longuement, mais au bout du compte, il décida que le moment était venu d’exploiter à nouveau ses talents musicaux qu’il avait reçus, non pour se mettre en valeur, mais pour exercer une influence, être un exemple positif, aider les autres. Avec sa décision, les portes s’ouvrirent soudain. Une affaire d’enregistrement tomba dans ses bras, il reçut des invitations à des festivals, un journal local s’intéressa subitement à lui, et il enregistra un nouvel album.

L’an dernier, il décida que la boucle était bouclée et qu’il lui fallait se rendre à Ouman à Roch Hachana. « Rabbénou est un feu de sainteté, dit-il sur un ton admiratif. J’ai eu de nombreuses révélations cette année à Ouman - les prières, l’éveil, la foi simple et tangible, tout m’a entraîné, j’ai eu l’impression d’être arrivé à la maison chez mon Rabbi ; Rabbénou est pour moi un père, une mère, un Rav et un guide. Pour un homme comme moi qui a vécu tant de choses dans la vie jusqu’au judaïsme, Rabbénou est un antidote. Même dans le judaïsme, Rabbénou apporte avec lui des conseils pour les indécis, qu’aucun livre de ‘Hassidout ou de morale n’aborde. Chez Rabbénou, moi, mon épouse, mon beau-frère et sa famille, nous avons compris le sens de la guérison, il nous guérit tous. »

Lorsque Nissim parle de « miracles », on peut lire l’émotion sur son visage. « Tout ce dont j’avais rêvé et espéré s’est réalisé. J’ai trouvé un monde spirituel incroyable, dont je ne croyais pas à l’existence. J’ai rencontré des Juifs vertueux qui me guident dans les voies de D.ieu et m’indiquent la voie à suivre. J’ignore en vertu de quel mérite j’ai eu droit à tout cela. »

Depuis quelques mois, il a réussi également à rendre visite pour la première fois en Erets Israël, à voir les vestiges de notre Temple et à s’imprégner de l’atmosphère de sainteté. Lorsqu’on le voit cheminer dans les rues de Jérusalem, entouré de ses jeunes enfants, tous vêtus comme des orthodoxes, et avec une grâce typiquement juive, il est difficile de croire qu’il s’agit de l’homme qui a grandi dans les quartiers pauvres de Seattle, au cœur de l’impureté du monde du showbiz. « Je préfère ne pas penser à ce que j’étais à cette époque, déclare-t-il. Je ne relate mon histoire que parce que mon Rav m’a indiqué que, par là, on peut éveiller des Juifs qui sont séduits par l’influence des non-Juifs, et qui sont attirés par ce monde de vanité et de vide de la musique. Lorsqu’ils me voient, un "héros de la culture", pourrait-on dire, qui s’apprêtait à réaliser le rêve ultime de tout jeune homme noir, et a tourné le dos à tout cela pour se rattacher à l’héritage divin, ils comprennent en réalité qu’ils n’ont rien à y chercher. Je ressens que, par là, je répare les Klipot, les écorces de la musique noire. »

Il se met ensuite sur scène et se met à entonner un chant court. Le rythme est le même que celui des jours d’antan, mais les mots expriment un désir et un amour pour Hachem, et dans la mélodie, on trouve une délicatesse particulière que détient uniquement un Ben Torah. « Rabbénou écrit dans ses livres saints que chaque chanteur et chaque chant renferme des étincelles de sainteté qui sont tombées du bas-monde et se sont attachées entre les écorces. Il semblerait que l’une de ces étincelles soit tombée au cœur d’un quartier pauvre noir de Seattle pour sauver des âmes éloignées et les rapprocher du Créateur. »
 

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