Les réactions internationales suite aux massacres du 7 octobre par les assassins du 'Hamas sont révoltantes et ce, justement pour un monde qui se prétend « civilisé ».
Le parti pris, "les deux poids, deux mesures", les grandes agences de presse et les médias qui tronquent les faits ou qui les nient, le mutisme des belles âmes, soulèvent indignation et écœurement : soudain, quand il s’agit d’Israël, l’objectivité et la sacro-sainte rigueur journalistique mystérieusement s’évaporent. Les comptes-rendus impartiaux, bons pour le commun des mortels et le commun des conflits, deviennent soudain obsolètes lorsque les Juifs y sont acteurs.
La presse de « qualité » utilise un lexique populiste et facile : Apartheid, génocide (!!!), crime contre l’humanité, crime de guerre, Israël-nazis… Un fourre-tout déshonorant pour celui qui l’emploie.
Mais…
Gam-zou-lé-tova !
Comme Rabbi 'Akiva, qui savait trouver la face sud, éclairée et ensoleillée de chaque chose (l’ayant lui-même appris de son Maître, Ich Gamzou, qui vivait les événements dans une perspective de finalité bienheureuse et optimiste, et devant chaque épreuve disait : « Gamzou létova : ça aussi, c’est pour le bien »), à nous de trouver le bon côté de la déchéance de l’info, des hommes de “culture”, des politiques et autres représentants d’organisations internationales.
Car la justification presque systématique de la barbarie lorsque les victimes sont juives, va, c’est certain, allumer des Néchamot à travers le monde, et faire un travail que le meilleur des séminaires de judaïsme n’aurait pas réussi à accomplir. Nous n’appelons pas aux aboiements de nos ennemis, et on s’en passerait, mais si déjà ils sont là, sachons qu’ils ont leur utilité, et servent de Chofar providentiel pour sonner le rassemblement de tous ceux pour qui le mot juif veut encore dire quelque chose.
Quand “Me-too” a perdu sa voix
Nos Sages ont la faculté de synthétiser une situation, un trait de caractère, une vérité, en quatre mots. Chaque terme chez eux porte une charge atomique, dont le souffle retentit encore trois millénaires plus tard, plus actuel que jamais.
Le roi Salomon dans ses Proverbes (14/34) nous dit : « …’Hessed léoumim , ‘hatat », que la majorité des commentateurs traduisent par « les bontés des nations sont un péché ».
« Oh la la », me direz vous, « il y en a quand même des bien intentionnées. Comment les mettre toutes dans le même panier ? »
Le Roi Salomon ne parle pas d’individus - en effet on trouve des personnes exceptionnelles et désintéressées chez les Gentils -, mais de structures organisées s’appuyant sur un corpus de lois, reconnues et agréées par une autorité souveraine, comme l’indique le mot ”leom”.
Lorsque « Me Too », passionaria féministe, fondée pour donner la parole aux victimes d’agressions sexuelles ou sexistes, se tait devant les abominations faites aux femmes lors du massacre du 7 octobre ; lorsque Amnesty International dénonce des “crimes de guerre israéliens” suite à la mort d’un journaliste libanais pris entre deux feux ; lorsque l’ONU pestifère contre Israël, avec à sa tête l’antisémite Guterres et son pendant Borrell, pour l’Union Européenne ; lorsque les rectrices des universités les plus prestigieuses des USA, comme Harvard, ou Penn (Pennsylvania), pensent que l’appel au génocide des Juifs sur leurs campus lors de manifestations n’est pas obligatoirement un harcèlement, et que « ça dépendra du contexte - it will depend of the context (sic) » et lorsque la Croix-Rouge ne lève pas le petit doigt pour le salut de 250 otages comprenant vieillards et bébés, les paroles de nos Sages sont illustrées de façon cinglante et prophétique.
Cette expulsion de lave brûlante, cet antisémitisme décomplexé, qui montre la vraie face d’organismes internationaux soi-disant humanitaires et académiques est la meilleure preuve, pour nos frères et nos sœurs éloignés, du bois dont les nations éclairées « se chauffent ».
Une jeune juive féministe, pétrie d’idées progressistes, un étudiant juif assimilé, déjà « engaged » avec la petite Américaine de son cœur, ne pourront rester insensibles à cette ébullition de haine, inexplicable pour le bon sens. Ils devront interroger à nouveau leur identité.
Et il y en a comme ça des millions.
Le Rav Neuguershall explique qu’à la fin des temps, alors qu’un rideau de fer descendra sur l’humanité, comme sur un magasin se préparant au Dernier Grand Inventaire, le Saint Béni Soit-Il va retenir ce lourd store pour faire passer en dessous les siens, même les plus éloignés. Il faudra vite s’y glisser, car une fois le volet descendu, ce sera fini : la Lumière sera tellement éblouissante, évidente, que le libre arbitre nous sera retiré. En attendant, tout le monde a sa chance, on brade, on solde, il suffit de tenir encore à son enseigne.
Et qui mieux que ces honorables institutions qui se montrent enfin sous leur vrai jour, celui de la perfidie et de la scélératesse, peuvent réveiller des étincelles à si grande échelle…
Et chez nous…
Ils ont reçu un appel au matin de Sim'hat Torah et sont montés dans leur véhicule orange sans savoir ce qu’ils allaient découvrir ; les caméras sur l’auto filment leur départ de la petite localité endormie de Guiv'at Zeev, au matin de la fête, et on aperçoit même la femme de l’un d’eux, inquiète devant le portail de leur maison, qui accompagne son mari des yeux. Après deux heures de chemin, les hommes arrivent aux portes de l’enfer.
Les cadavres jonchent le sol sur la route : morts, blessés, on ne distingue plus, et ils ramassent délicatement les corps pour les poser sur les brancards. Ils savent exactement ce qui leur est permis de faire pour ne pas désacraliser le Chabbath. On suit ces deux héros, jeunes gens orthodoxes affiliés à l’unité de secours privée Yi'houd Atzala, qui en plein Chabbath, accomplissent la plus grande des Mitsvot : celle de sauver des vies. À la fin de la journée, alors que 3 étoiles pointent dans le ciel, complètement épuisés moralement et physiquement, ils allument une cigarette après avoir prononcé la Havdala. Sur le chemin du retour, ils écoutent sur leur poste (qu’ils n’ont pas utilisé jusque là, par respect du jour saint) une chanson religieuse de Motti Weiss : « À un Papa, on ne pose pas de question… Al aba lo choalim chéélot. »
De circonstance.
La journaliste qui reprend l’antenne, après la dernière image du reportage retransmis par la chaîne Arouts 12, fait une remarque en public, interrogeant cyniquement les paroles de foi que les sauveteurs ont entonnées...
Ce sarcasme gratuit, servira aussi à éveiller des cœurs juifs, indignés qu’une telle réflexion puisse être faite en plein 'Hanouka, en Israël, une seconde après avoir vu les actions glorieuses d’hommes pratiquants, prêts à risquer leur vie pour sauver celle d’autrui.
Tout procède du bien.
Proche du dénouement, de la dernière station, nos détracteurs de l'intérieur (qu’ils fassent vite Téchouva…) et de l’extérieur, sont là pour nous aider à monter dans le bon train, celui qui roule depuis si longtemps et nous amènera à bon port.
Il y a de la place pour tout le monde et les billets en ce moment sont très accessibles.
Il faut être fou pour ne pas se joindre au voyage…
