Le signe des Poissons (« Daguim » en hébreu) correspond au mois d’Adar (vers mars). Découvrez les caractéristiques de ce Mazal passionnant qui est le plus favorable de l’année juive !
Poissons/Daguim
Mois : Adar (vers mars)
Planète : Jupiter
Pierre : Choham/l’onyx ou le quartz
Tribu : Yossef
Elément fondamental : l’eau
Sphère : Yéssod
Adar, le mois de la Torah par excellence
Le mois d’Adar marque la fin de l’obscurité des mois d’hiver et est le mois le plus favorable de l’année juive pour le peuple d’Israël ; son Mazal y est le plus élevé, c’est ce qui explique le sauvetage miraculeux des Juifs de l’empire perse suite au décret diabolique d’Haman, vizir du roi Assuérus. De même, c’est le seul mois de l’année où il est permis de s’enivrer (lors du festin de Pourim) : cet acte prohibé le reste de l’année prend ici une dimension particulière et permet de dévoiler les secrets de la Torah.
En parlant de Torah, justement Adar est le mois de la Torah par excellence ! La Torah est symbolisée par l’eau : à l’image des poissons qui ne peuvent vivre en dehors de l’eau, ainsi le peuple juif ne peut survivre sans la Torah. Le miracle de Pourim vient d’ailleurs marquer un évènement majeur de notre histoire puisque c’est à sa suite que les Juifs acceptèrent une nouvelle fois la Torah, de bon cœur et dans l’allégresse cette fois. C’est du reste en Adar que naquit Moché Rabbénou, le Maître d’Israël qui donna au ‘Am Israël la Torah au mont Sinaï.
De la Sim’ha et de la Brakha
« Michénikhnass Adar Marbine Béssim’ha », « Dès que débute le mois d’Adar, on augmente la joie » enseignent nos Sages dans le Talmud (Ta’anit 29). Ce n’est pas un hasard si le mois de la Torah est celui de la joie, car quelle est la source véritable de notre allégresse si ce n’est justement la Loi divine dont nous sommes les heureux dépositaires ?
La Torah est porteuse de Brakha : c’est pourquoi le mois d’Adar est celui de la Brakha, celui où un flux ininterrompu de bénédictions divines est déversé sur le peuple juif, à l’image des poissons qui se multiplient justement à cette période de l’année. Cette propension particulière à la Brakha provient également des spécificités astrales de la constellation de ce mois : la planète Jupiter, qui est associée au mois d’Adar, voit en effet son rayonnement assombri par la proximité de Saturne et Mars. C’est D.ieu en personne qui vient octroyer gracieusement un surplus de lumière à Jupiter afin qu’elle puisse rayonner à travers la galaxie. De là, « Pour les Juifs, ce ne fut que lumière, joie, allégresse et marques d’honneur… » (Méguilat Esther 8,16).
Deux poissons à l’abri des regards
Si le signe des Poissons est au pluriel, ce n’est pas un hasard : la constellation de ce mois fait en effet apparaître un couple de poissons tête-bêche. Nos Sages expliquent que cette image fait référence aux deux facettes de la Torah, la Torah écrite et la Torah orale. D’autres suggèrent qu’elle symbolise le couple Mordékhaï-Esther, qui sauva le peuple juif du décret de mort lors de l’histoire de Pourim. Le pluriel est là encore synonyme de bénédiction : les poissons furent nommément bénis par D.ieu lors de la Création et furent les seuls êtres vivants (en dehors de ceux de l’Arche) à survivre au Déluge. C’est aussi le signe que les poissons échappent à l’emprise du mauvais œil et qu’ils fructifient de manière prodigieuse, bien à l’abri des regards.
C’est pourquoi D.ieu débuta le dénombrement du peuple juif précisément en Adar : bien que le fait de dénombrer des individus soit prohibé par la Torah, D.ieu s’y attela malgré tout car il s’agissait là purement d’un acte d’amour, à l’image d’un homme riche qui compterait ses pièces d’or.
Enfin, les poissons symbolisent le peuple juif : de la même manière que les poissons ne s’accouplent jamais avec d’autres espèces, ainsi le peuple juif reste à l’écart des autres nations.
Un être souple, pudique et généreux
Avec toutes ces prédispositions favorables, on se doute que les Poissons sont des êtres d’exception, aimés de leur entourage, intelligents, ambitieux, agréables et qui amènent la bénédiction partout où ils se glissent ! Car effectivement, les Poissons sont des personnes très souples, capables de s’adapter à toutes les situations pour en tirer toujours le meilleur parti.
Sachant se contenter de peu, les Poissons ne sont pas attirés vers la matérialité. Ils sont même capables de délaisser les plaisirs de ce monde pour s’élever très haut dans la Torah – du reste nombre de leaders du peuple juif sont natifs de ce Mazal. Certains d’entre eux sont des artistes, ce qui leur permet d’exprimer leur intériorité sans pour autant s’exhiber. Par contre, si les Poissons ne canalisent pas cette propension dans la bonne voie, ils peuvent en venir à fuir la réalité – qui les oppresse parfois – pour s’adonner à la rêverie, à la boisson ou à toute autre forme d’évasion du monde. Ce sont d’ailleurs souvent de gros dormeurs…
Le Poisson est également une personne silencieuse et discrète qui aime vivre à l’écart (c’est d’ailleurs pourquoi le mauvais œil n’a pas d’emprise sur lui). Il tient à préserver sa vie privée, sa famille et n’apprécie guère que l’on vienne s’ingérer dans ses affaires. Il évite généralement de solliciter l’aide des autres. Si ces caractéristiques dénotent d’une pudeur certaine, il n’en reste pas moins que le Poisson doit veiller à ne pas verser dans l’extrême : en cas de difficulté, qu’il n’hésite pas à s’ouvrir aux autres, qui pourront alors lui offrir leur aide.
L’une des caractéristiques extraordinaires de ce signe est la grande propension de ses natifs au ‘Hessed : on peut même dire que s’il n’est pas en mesure de répandre le bien autour de lui, le Poisson en souffre comme si on l’avait sorti de l’eau, littéralement ! Sans aucun doute, sachez que l’on peut compter sur le Poisson ; il répond présent dès qu’il est sollicité pour apporter son aide.
Attention à la contrariété !
Le mois d’Adar étant profondément lié à la senteur (Mordékhaï est à rapprocher de Mor, la myrrhe et Esther se prénommait également Hadassa, qui signifie le myrte), les Poissons sont en général dotés d’un excellent odorat, voire d’un « flair », une sorte de sixième sens qui leur permet de détecter rapidement les situations et les gens qu’ils rencontrent. Ils ont parfois la santé fragile, un peu comme les poissons de mer qui vivent dans l’humidité des fonds marins. Les pieds sont un autre organe sensible chez eux : ils doivent veiller à ne pas « perdre pied », dans tous les sens du terme !
Car en effet, le Poisson a tendance à se laisser facilement déstabiliser. Il a un besoin vital d’évoluer et d’aller vers l’avant ; s’il est entravé dans son évolution, il a la sensation d’étouffer ! Complexé et ambivalent, il se « noie » aisément à la première contrariété. Le Poisson a parfois la fâcheuse habitude de se faire « tout un monde » du moindre souci, même minime. Cependant, étant doté d’une grande foi en D.ieu, il possède la faculté de trouver en lui les ressources pour faire face aux aléas de la vie.
Enfin, les natifs de ce signe sont en général très attachés à leur famille. Ils sont attentifs aux besoins de leurs enfants, auxquels ils ont bien du mal à opposer le moindre refus…
Je m’améliore :
Nous l’avons vu, le Poisson est un être fascinant : généreux, souple, inspiré et discret, il a tout pour plaire ! Cependant, pour ne pas se noyer dans l’eau de la contrariété, le Poisson doit apprendre à :
- Cultiver la patience : le monde ne s’est pas créé en un seul jour ! C’est là la solution ultime à tous ses maux.
- Maîtriser sa colère : car celle-ci est destructrice pour lui comme pour son entourage.
- Prendre pied dans la réalité, en l’acceptant pleinement et en cessant de s’évader dès qu’une difficulté remonte à la surface !
- Donner la Tsédaka, et non pas seulement aider les autres en offrant son écoute ou ses services. Il bénéficiera ainsi pleinement des bénédictions que D.ieu lui réserve !
Cet article a été inspiré par les cours du Rav David Touitou sur l'astrologie juive. Pour acheter son livre, http://torathaim.net/?page_id=5306