Je me présente, je m’appelle Chelly, j’ai 49 ans. J'aimerai raconter mon histoire aux internautes de Torah-Box entre femmes. Cela ne fait que deux ans et demi que nous avons fait Téchouva, mais, plus le temps avance, plus je me demande comment ai-je réussi à perdre tant de d’années sans connaitre Hachem. De profession, je suis thérapeute et anime des ateliers d’épanouissement personnel. J’ai étudié la « mystique » pendant treize ans, j’ai cherché, tâtonné, me suis inscrite à toutes sortes de formations jusqu’à… jusqu’à ce que je Te découvre, Ribono Chel ‘Olam. Et là, ma vie a basculé…
Une révolution – dans la joie
Non, je n’ai eu besoin ni de subir des difficultés personnelles, ni de tomber malade, ni rien de tout cela. Dès que j’ai pris conscience que je contenais en moi une âme divine, cela m’a suffi pour me rapprocher de Toi. C’est comme si je m’étais réveillée d’un long sommeil. En seulement un mois, mon mari et moi avions modifié notre mode de vie pour adopter celui de la Torah, comme une évidence.
Sans regret aucun, la cuisine a été cachérisée, la télé a été remplacée par une belle bibliothèque pleine de livres et ma garde-robe vidée de ses pièces non conformes aux normes de la Tsniout. Je me rappelle encore remplir des sacs de jeans et de tops et les déposer dans la grande benne à ordures, les lèvres emplies de louanges envers Hachem… Après avoir étudié l’importance pour les femmes mariées de se couvrir les cheveux, je me suis mise à accomplir cette Mitsva aussi, sans difficulté aucune, mais le cœur débordant d’une joie indescriptible.
Plus j’avançais, plus je réalisais la beauté qui entoure les Mitsvot spécifiques à la femme juive. La Nidda, l’allumage des bougies de Chabbath, mais surtout celle du prélèvement de la ‘Halla, ont littéralement conquis mon cœur. Pour cette dernière, j’ai décidé d’y consacrer tous les efforts possibles et de l’accomplir de la meilleure manière qui soit. A chaque fois que je la réalisais, j’en ressentais une élévation exceptionnelle, comme si je venais de me tremper dans un Mikvé…
« Les ovaires sont intacts »
L’an passé, mon cycle menstruel a connu quelques perturbations. Des règles étrangement longues et douloureuses… Après m’avoir fait subir une série d’examens, ma gynécologue m’a annoncé que j’avais une tumeur bénigne à l’utérus. Selon elle, si je ne voulais pas qu’elle évolue dangereusement, il fallait que je subisse rapidement une ablation de l’utérus.
Sans plus d’hésitation, j’ai pris rendez-vous avec un spécialiste. L’opération s’est passée sans complication, Baroukh Hachem et alors que j’étais en salle de réanimation, le chirurgien qui m’avait opérée est venu me rendre visite. « L’opération s’est bien déroulée. Vous pourrez sortir dès demain matin. Nous avons donc procédé à une ablation de l’utérus, mais les ovaires étaient de manière assez surprenante parfaitement intacts. Nous les avons laissés, car ils jouent un rôle important et vous protégeront tout au long de la ménopause », entendais-je m’annoncer, ébahie, par le chirurgien…
Je sentis des frissons me traverser. En effet, peu avant l’opération, je me souviens avoir visionné un cours sur la Mitsva de Hafrachat ‘Halla dans lequel la Rabbanite avait expliqué à quel point celle-ci protégeait la femme à tous les niveaux, y compris au niveau physiologique. Elle avait alors montré un écriteau où était marqué en grosses lettres :
הפרשת חלה = תפרה שחלה
Hafrachat ‘Halla = Tifré Cha’hala
Les lettres qui forment l’expression Hafrachat ‘Halla peuvent aussi former celle de « que les ovaires s’affermissent » !
Lorsque, peu après, on m’avait découvert la tumeur, j’avais longuement réfléchi au pourquoi de cette épreuve. Quel était le message qu’Hachem voulait me faire passer ? En entendant les paroles du professeur, l’image de l’écriteau m’est soudain revenue en tête, et ses lettres semblaient crier à mon intention : la Mitsva de la Hafrachat ‘Halla que tu as accomplie avec tant d’application a protégé tes ovaires !
Le vendredi suivant, alors que je me tenais debout dans la cuisine face à la pâte qui venait de monter, le corps encore endolori par l’intervention que j’avais subie, je me suis soudain adressée à Hachem : « Je ne peux plus désormais accomplir la Mitsva de la Nidda – j’ai certainement terminé ma réparation dans ce domaine. Qui sait, peut-être as-Tu décidé d’offrir mon utérus à une femme qui n’a pas eu encore le mérite d’enfanter, contrairement à moi ? Quoi qu’il en soit, Tu m’offres la possibilité de continuer à accomplir les deux autres Mitsvot de la femme, et me voici, Maître du monde, une fois de plus à réaliser celle qui me tient tant à cœur et à qui je dois le maintien d’un organe si important : la Hafrachat ‘Halla. » Et alors que mes mains prélevaient un morceau de pâte, mes lèvres s’emplissaient à nouveau de louanges envers Hachem…