1. « Les Dix jours de pénitence » désignent la période entre Roch Hachana et Yom Kippour. Le premier jour des Dix jours de pénitence est Roch Hachana et le dixième jour est Yom Kippour, qui a lieu le 10 Tichri. Ces jours sont consacrés au processus de repentir et aux demandes de pardon à notre prochain.
2. Le nom de cette période indique qu’ils sont consacrés à la Téchouva : bien que le repentir ne soit pas limité dans le temps et soit positif à tout moment, ces jours sont particulièrement propices. Comme nos Sages l’attestent d’après ces propos du prophète Yéchayahou : « Cherchez le Seigneur pendant qu'Il est accessible ! Appelez-Le tandis qu'Il est proche ! » Ce sont les 10 jours entre Roch Hachana et Yom Kippour. Le Rambam écrit sur les dix jours de Pénitence : « Bien que le repentir et les cris (adressés à D.ieu) soient positifs pour le monde, dans les dix jours séparant Roch Hachana de Yom Kippour, ils sont encore plus bienvenus, et cette Téchouva est immédiatement exaucée. »
3. Dans l’ouvrage Yéarot Dvach, Rabbi Yéhonathan Eibechitz explique que les Dix jours de pénitence ont la faculté de rectifier toute faute commise tout au long de l’existence.
4. Une aide divine particulière pour contribuer à faire Téchouva : dans l’ouvrage Cha’aré Téchouva, Rabbénou Yona explique qu’une aide divine particulière est attribuée à un individu qui fait le premier pas de la Téchouva. Voici ses propos : « Nous voyons dans la Torah que D.ieu aide les repentants au-delà de la nature, et renouvelle en eux l’esprit de pureté pour arriver au niveau de Son amour. » (1, 1)
5. Au Ciel, on aide beaucoup celui qui déploie des efforts : autre point pour se renforcer : il faut veiller soigneusement à se préserver des fautes, et Rabbénou Yona d’ajouter : « Lorsqu’un homme se préserve des fautes auxquelles il était habitué à plusieurs reprises au moment où elles se sont présentées à lui et s’en est préservé - il n’aura plus de craintes, car il sera aidé du Ciel. » (Yessod Hatéchouva)
6. Comment est-il possible de devenir « quelqu’un d’autre » ? Dans le Sia’h Its’hak, le Machguia’h zatsal explique que lorsqu’un homme choisit un thème central sur lequel se concentrer pendant un an, il emporte avec lui au fil des ans d’autres thèmes pour parvenir à un travail sur toutes les parties de la Torah. « Celui qui agit ainsi, sera considéré comme un repentant » poursuit le Machguia’h et cite des idées de résolutions possibles pour la nouvelle année : la prière, l’étude du Moussar, l’amour du monde futur et la négation de l’amour pour ce monde-ci, le travail sur l’orgueil, la mesquinerie, la cruauté, le fait de tenir rigueur et autres mauvais traits de caractère, la sérénité et la modération, le déroulement du travail de réflexion : ce sont tous des thèmes centraux qui peuvent, avec l’aide de D.ieu, au fil du temps, transformer l’homme en quelqu’un d’autre. » (Sia’h Its’hak) Il importe de choisir un point précis appartenant à un domaine plus vaste et l’appliquer dans l’année à venir.
7. Encouragement à se renforcer dans le service divin : chaque individu doit savoir qu’il revêt une importance essentielle aux yeux de D.ieu, plus que les anges de service. À Roch Hachana et à Yom Kippour, on récite des poèmes liturgiques illustrant l’affection portée par le Créateur à l’homme, plus qu’aux anges.
8. Une pensée de repentir monte immédiatement au Ciel et réjouit plus que tout : dès que l’homme a une pensée de repentir, la racine de son âme le ressent dans le ciel, car aucun acte ou pensée positive ne s’éveille autant en haut qu’une pensée de repentir, qui est considérée au plus haut point dans le ciel, car tous les firmaments y aspirent. » (Taharat Hakodech)
9. Tu as beaucoup fauté ? Réjouis-toi. Il est également rapporté ceci : « À plus forte raison, la racine de l’âme qui a été humiliée par l’homme et ses fautes, car cette pensée (de repentir) s’élève directement vers le haut. » (Taharat Hakodech)
10. Non au désespoir, car D.ieu est lent à la colère et pardonne amplement à toute personne qui désire se repentir. Dans la récitation des Seli’hot, de nombreux passages encouragent l’homme. « De nombreux versets de la Téfila reflètent cet esprit, tels que : « Compatissant et miséricordieux, Hachem est lent à la colère et plein de bonté », « L’Éternel est bon pour tous, Sa pitié s’étend à toutes Ses créatures », « qui soutient tous ceux qui tombent », etc. Grâce à la joie, on ne cédera pas au désespoir, mais on se renforcera dans le repentir et la prière. » (Birkat Avraham)