Le mois de Tamouz est, selon nos sages, le mois de la préparation à la Téchouva. Et il est suivi du mois d’Av qui annonce d’ores et déjà le prochain mois, Elloul, qui est le mois du pardon.
Essayons de nous préparer maintenant.
Comment fait-on Téchouva ? Le Steipeler (surnommé ainsi du nom de sa ville natale, Steipel), un des plus grands dirigeants spirituels du monde orthodoxe vivant à Bnei Barak il y a environ 30 ans, nous prodigue un précieux conseil.
Un de ses élèves, particulièrement désespéré, s’approcha du Rav : "Je suis complètement désespéré, le Yétser Hara’ me fait trébucher à chaque reprise, je ne me sens plus relié à la Torah."
Le Rav demanda : "As-tu déjà réussi à vaincre ton mauvais penchant au moins une fois ?"
"Mais j’ai déjà dit au Rav que ma situation était terrible", répondit l’élève.
Le Rav répéta : "As-tu déjà réussi à vaincre ton mauvais penchant au moins une fois ?"
L’élève avoua finalement qu’à certains moments, il avait réussi à vaincre ne serait-ce qu’un peu ce terrible Yétser Hara’.
Le Steipeler lui répondit : "Si c’est ainsi, ne regarde plus ton passé, mais concentres-toi davantage sur tes victoires.” Le Steipeler rajouta que dans les livres saints, on pouvait trouver toutes sortes de mortifications pour réparer les fautes et arriver à la Téchouva, mais le véritable remède à cela est de se dire à soi-même : STOP.
Quelle réponse simple et évidente. Se dire STOP. C’est tout. Ecrire une nouvelle page dans sa vie et Hachem nous promet que les pages abimées, salies, tachées seront effacées : « La Téchouva est tellement efficace, qu’elle transforme les fautes en mérites » (Yoma 86b).
Un verset dans Téhilim nous dit la chose suivante : « Ils (les non-juifs) ont plié le genou et sont tombés et nous nous sommes relevés et renforcés ». Le verset aurait du dire « ils ont plié le genou et nous ne sommes pas tombés » ! La réponse est que cela n’existe pas de ne pas tomber, car nous trébuchons tous. Mais la différence avec eux est que nous nous relevons, mais eux restent dans leur chute.
Dans le même esprit, le verset nous dit : « Le Tsaddik peut tomber 7 fois mais il se relève », puisque le Tsaddik s’attendait à tomber, il est toujours appelé Tsaddik.
Que de belles paroles d’encouragement qui circulent librement dans notre âme. A présent, notre panier de fautes et de négligences est déjà loin derrière nous. Oui, nous avons fauté. Oui, nous sommes tombés. Mais avec le conseil du Steipeler que tout un chacun peut trébucher avec une faute, la sagesse consiste à se relever et à continuer et surtout de ne pas sombrer dans la déprime et se sentir brisé, car nous avons les forces nécessaires pour nous tourner vers un avenir meilleur et enfin dire STOP.
Puissions-nous mériter d’être de bons érudits en Torah.