Un après-midi à Détroit, aux Etats-Unis. Un couple religieux sort de l’aéroport dans une voiture de location, en route pour le mariage d’une connaissance, qui a lieu dans cette ville. Une camionnette de police sort d’un coin de rue, et le policier leur fait signe de s’arrêter sur le bas-côté de la route, pour une infraction routière mineure.
« Nous ne sommes pas de la région, tente le couple de se justifier. Nous sommes de passage à Détroit et nous ne connaissons pas les routes. »
Le policier afro-américain ne se laisse pas impressionner par leurs arguments :
Vous êtes de New-York ?, leur demande-t-il.
Oui
Vous êtes des ‘Hassidim de ‘Habad ?
Oui, comment le savez-vous ?
Je sais identifier les ‘Hassidim de ‘Habad car je porte le nom du Rabbi de Loubavitch. Je m’appelle Ména’hem Mendel.
Le couple, stupéfait, n’en crut pas ses oreilles. « Vous ? Un policier non-Juif porte un nom si juif ? Comment ? Quel est votre rapport avec la ‘Hassidout ‘Habad ? »
Et le policier de leur répondre : « Il y a des dizaines d’années, mes parents habitaient New York, et mon père travaillait comme chauffeur de taxi. Un jour, il conduisit deux rabbins qui lui racontèrent qu’ils étaient en chemin pour rencontrer le pieux Rabbi de Loubavitch, pour lui demander des conseils et se faire bénir.
Mon père se renseigna pour savoir comment fallait-il procéder pour se faire bénir par le Rav ? Ils lui répondirent qu’il fallait simplement raconter ses difficultés et ses ennuis au Rav, et demander sa bénédiction. "Et comment cette bénédiction aide-t-elle ?", demanda-t-il. " Elle aide dans tous les domaines. En effet, le Tsaddik se consacre à tout instant à faire la volonté du Saint béni soit-Il. A tout moment, il réfléchit : "Comment puis-je agir pour respecter ce qu’Hachem veut de moi ?". Alors, lorsque le Tsaddik présente une demande au Saint béni soit-Il, Il lui restitue sa confiance et accomplit sa volonté."
Un instant avant que les deux rabbins ne sortent du taxi, mon père rassembla son courage à deux mains et leur demanda si, lui-même, en tant que non-Juif, pouvait demander une bénédiction au Rabbi. Ils lui répondirent par l’affirmative, le Rav bénit également les non-Juifs.
Mon père gara sa voiture à côté de la maison du Rabbi et fit la queue avec les rabbins pour recevoir une bénédiction. Lorsque son tour arriva, il raconta au Rabbi qu’il était marié depuis de longues années et qu’il n’avait pas eu le bonheur d’avoir des enfants. Il demanda au Rabbi de le bénir ainsi que ma mère pour avoir un enfant. Le Rabbi lui sourit et le bénit, et, en effet, moins d’un an après, un enfant leur naquit, et cet enfant, c’est moi, le policier du Michigan.
Grâce à ce miracle et par reconnaissance pour le Rav qui les avait bénis, mes parents décidèrent de nommer leur fils d’après le nom du Rav : ils m’ont appelé Ména’hem Mendel.
Et si vous ne me croyez pas, voici mon passeport, regardez-le, vous verrez que je porte vraiment ce nom. »