A l'occasion de la Hiloula de notre maître Rabbi Chalom Abi'hssira, l'équipe Torah-Box est heureuse de vous faire découvrir très brièvement son parcours de vie. Celui qui parle du Tsadik le jour de sa Hiloula, celui-ci priera pour lui ! Allumez une bougie et dites "Likhvod Rabbi Chalom, zékhouto taguèn 'alénou" puis priez. Que son mérite protège tout le Klal Israël, Amen !
Né en 1892 à Rissani, Rabbi Chalom est arrivé en 1919 dans le creux de l’Oued Bechar, accompagné de ses frères, Rabbi Israël (Baba Salé "Lakbèr") et Rabbi Yossef (Baba Cho). Quant à ses frères, Rabbi Eliyahou et Rabbi Chmouel, ils demeurèrent au Maroc.
Rabbi Chalom est le fils de Rabbi Aharon, second de l’illustre lignée de Rabbi Ya’acov Abi'hssira. Dès sa jeunesse, à l'âge de trois ans et demi, il fréquenta de manière assidue la Yéchiva "Abir Ya'akov" de son grand-père Maran Rabbi Ya'akov. Après des années d’efforts constants dans l’apprentissage de la Torah, Rabbi Chalom quitta Tafilalet où il est né. En 1919, à l'âge de 27 ans, il s'installa à Colomb-Béchar, en Algérie, où il a exercé les fonctions de Dayan et Grand Rabbin de la ville. Après 40 années passées à Colomb-Béchar, Rabbi Chalom quitta l'Algérie pour aller en France et s’installa à Marseille. Il refusa alors toute fonction communautaire pour pouvoir terminer la rédaction de ses ouvrages.
La Torah était son quotidien et il ne s’interrompait pas de jour comme de nuit. Tout le prédestinait aux Middot (traits de caractère) qui le caractérisaient et si peu connues de tous, puisque vouées à l’étude et à l’écriture pour laquelle il se serait en quelque sorte « retiré » à Marseille pour terminer son œuvre au nombre de cinq ouvrages. Son fils Rabbi David a traduit en français ses ouvrages "Kéli kessef" et une partie de "Zahav Cheba".
C’est à Sainte Marguerite à Marseille qu’il choisit de s’établir, avec seulement le Château, dirigé par Rabbi Eliyahou Ruimy. Dès lors, on a pu constater la création des lieux d’études comme le Kollel, Beth Myriam et la Source, ainsi que la grande synagogue de Sainte Marguerite et l’ouverture de Yéchivot. Au fur et à mesure et juste après son arrivée, la Torah s’est diffusée comme le dit le 'Hazon Ich : "dans l’entourage d'un homme pieux, se diffuse un puissant esprit de sainteté dans tout son entourage qui agit beaucoup plus vite que les efforts du Tsadik".
Très humain, il se souciait des malades de Colomb-Béchar, particulièrement des femmes en couche. Il envoyait quérir de leurs nouvelles et adressait des prières pour leur délivrance et pour toute personne malade.
De plus, il s’intéressait particulièrement aux pauvres, aux démunis, qui en aucun cas ne devaient être isolés de la communauté, et il exigeait pour chaque fête (Brit-Mila, Bar-Mitsva, mariage) qu’une table leur soit réservée pour faire partie de la fête. La maison qu’il habitait était simple et modeste, et ouverte aux conseils, à l’étude, et à l’hospitalité, tant à Colomb-Béchar en Algérie qu’à Marseille.
L’une de ses plus grandes qualités était sa modestie, qui ne connaissait pas de limite.
On raconte à ce sujet que, lorsqu’il voulut imprimer ses écrits, il les envoya à son fils afin que ce dernier les fasse imprimer. Lorsqu’il arriva à l’imprimerie, l’imprimeur lui demanda d’amener une photo de son père, afin de la mettre en couverture du livre, comme cela était de coutume à l’époque, dans de nombreux livres d’auteurs Séfarades.
Le fils prit donc contact avec son père pour lui expliquer la demande de l’imprimeur et lui demander d’aller se faire photographier et de lui envoyer sa photo au plus vite, afin de ne pas retarder l’impression. Lorsque Rabbi Chalom entendit cela, tout son corps en trembla, et il déclara : « Si l’impression ne se fait qu’à la condition que ma photo soit en tête du livre, je préfère renoncer à l’impression de mes livres. » Lorsque l’imprimeur vit l’entêtement de Rabbi Chalom, il comprit qu’il n’avait d’autre choix que d’imprimer le livre tel quel, sans photo en couverture.
Ses livres :
"Kéli kessef" sur la Torah
"Zahav Cheba" sur le Na'h, essentiellement les Téhilim
"Kaf A'hat" sur le Talmud et Pirkei Avot
"Mélits Tov" sur Even Hezer et les coutumes de Colomb-Béchar
"Divrei Chalom", un recueil de 'hidouchim sur le Tanakh
Rabbi Chalom est décédé le 28 février 1974 (6 Adar 5734) à Marseille, et y fut enterré le 7 Adar.
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