Lorsqu’une jeune fille se marie, son plus beau cadeau, mis à part son Chalom Bayit, est la joie d’avoir des enfants.
Seulement, il existe des jours dans l’année où juste pour quelques heures, nous aimerions nous retrouver complètement libres afin de pouvoir participer à des activités auxquelles, dotées de nos chers bambins, nous n’avons pas accès.
Yom Kippour fait partie de ces jours : nous souhaiterions tellement nous rendre à la synagogue pour nous imprégner de l’atmosphère du jour le plus important de notre calendrier. Portée par les mélodies et la ferveur du groupe, il est tellement plus facile de se présenter devant le Maître du monde !
Pourtant, notre place est à la maison, avec nos enfants. Notre rôle de maman a ceci de particulier que nous le pratiquons 24 heures sur 24 et 365 jours par an. Le plus beau métier, et aussi le plus prenant du monde !
Et cela, Hachem le sait bien. Bien plus, c’est Lui qui nous l’a assigné !
Pourtant, qui au cours de l’année n’a pas « craqué » devant l’immensité de la tâche de maman ?
Alors montrer à Hakadoch Baroukh Hou que notre volonté est de nous accomplir en tant qu’épouse et mère est la plus belle Téchouva que nous puissions Lui offrir en ce jour Saint.
Tout d’abord, rappelons-nous :
-
Le jeûne est l’une des Mitsvot essentielles du jour : il ne faut donc pas nous mettre dans une situation qui risque de nous obliger à casser le jeûne comme un surcroît d’activités, surtout pour une femme qui allaite. Il faut économiser ses forces.
-
Les enfants ne doivent pas se rendre à la synagogue tant qu’ils ne sont pas en âge de ne pas déranger. Imaginez la responsabilité d’une maman qui amène son petit trésor de 3 ans, avec la très bonne intention de lui faire ressentir la sainteté de ce jour, mais qui va gêner des fidèles en plein Vidouï !
Vous devez penser que ce ne sont que de belles paroles, mais que la réalité ressemble plutôt à mission impossible !
Comme toute Mitsva, l’essentiel réside dans sa préparation
Je vous entends d’ici : « Téchouva, Téfila, Tsédaka : nous le savons bien ! »
Dans la préparation d’une maman à Yom Kippour, il y a autre chose, un ingrédient essentiel auquel vous n’avez peut-être pas pensé : les bonbons !
Plusieurs raisons à cela :
-
Le jeûne de Kippour n’est pas un jeûne de tristesse, contrairement aux autres qui rappellent la destruction du Temple. À Kippour, nous jeûnons pour montrer à Hachem notre désir de ressembler aux anges qui ne fautent pas. Ils n’ont pas non plus besoin de se nourrir, alors nous non plus ne mangeons pas.
-
Yom Kippour est un jour heureux, le jour où Hachem pardonne nos fautes, et il n’y a pas de plus grande joie que celle de se savoir pardonné.
Il est donc tout à fait à propos de montrer cette joie à nos enfants en leur offrant ce qu’ils aiment le plus : des sucreries. C’est réellement l’occasion de leur acheter tout ce que vous leur refusez dans l’année : des barres de chocolat, des chips, toutes sortes de bonbons qui donnent des caries et habituent le corps au sucre.
Vous pouvez ainsi leur expliquer combien nous sommes heureux de nous rapprocher d’Hachem et de savoir à quel point nous Lui faisons plaisir. Nous jeûnons pour ressembler à des anges, tandis qu’eux mangent des bonnes choses pour montrer à Hachem qu’ils sont heureux d’être proches de Lui et de savoir qu’Il les protège.
Il est maintenant beaucoup plus facile de leur demander de vous aider à accomplir vos Mitsvot du jour : jeûner, et dans la mesure du possible, prier.
Il y a 5 prières à Yom Kippour. L’essentiel est de faire du mieux que vous pouvez, car Hachem juge avant tout nos efforts et non les résultats. Si vous êtes fatiguée, vous pouvez prier allongée.
Ainsi, pour passer un bon Kippour, la veille, je vous conseille de préparer des sachets de bonnes choses. À chaque fois que vous aurez besoin d’un moment de tranquillité, installez vos enfants à table avec leurs petits paquets en confiant au plus grand le soin de surveiller les autres. S’ils sont vraiment petits, faites la sieste en même temps qu’eux et réservez les bonbons pour les moments où vous voudrez prier.
Un autre « joker » peut être de leur acheter un ou plusieurs livres sur Kippour et les fêtes de Tichri. Si vous avez des forces, l’idéal est de les leur lire (même en restant dans votre lit !), cela contribue beaucoup à rendre cette journée sainte même pour les petits.
Les programmes préparés et expliqués aux enfants sont un excellent outil d’éducation. Ainsi, la veille, expliquez-leur bien le programme de la journée du lendemain en incluant deux siestes, une le matin et une l’après midi, « bonbons à l’appui » : eh oui, deux siestes, ce sera possible.
En résumé, voici le discours que vous pourrez leur tenir :
« Comme vous le savez, demain, c’est Yom Kippour, le jour où Hachem pardonne toutes nos fautes. Quelle joie ! Nous, les papas et les mamans, allons jeûner pour dire à Hachem que nous voulons ressembler aux anges qui ne fautent pas et ne mangent pas.
Vous êtes trop petits pour jeûner, mais vous pouvez aussi dire à Hachem que vous voulez faire plein de Mitsvot, Il en sera très heureux. Et pour fêter cette joie de nous sentir tout proche d’Hachem, je vous ai préparé une surprise. Regardez toutes ces bonnes choses, elles sont pour vous ! Je ne vais pas en manger, alors je risque d’être un peu fatiguée. Il faut aussi que je prie pour qu’Hachem nous envoie une année pleine de joie pour toute la famille !
Vous pouvez m’y aider en me laissant me reposer et aussi prier. Et si je me repose bien, j’aurai certainement la force de vous raconter l’histoire du Cohen Gadol le jour de Kippour, et celle de Yona et de sa Téchouva. »
Voici votre journée de Kippour toute tracée. Résultat garanti pour vos enfants et aussi pour vous, qui terminerez le Grand Jour avec ce merveilleux sentiment d’avoir fait la volonté de votre Créateur : être une maman qui s’occupe de ses enfants, tout comme Lui s’occupe de nous !
Chana Tova Oumétouka, Gmar ‘Hatima Tova