(3) Quand un esclave appartenant à deux associés a été libéré seulement par l’un des deux, de sorte qu’il est à moitié esclave et à moitié affranchi, l’Ecole de Hillel déclare qu’il doit servir son maître un jour sur deux et qu’il peut travailler à son compte le reste du temps.
L’Ecole de Chamaï dit : c’est une bonne solution pour le maître mais pas pour l’esclave. En effet, il n’a pas le droit d’épouser une esclave cananéenne puisqu’il est à moitié libre. Il ne peut pas non plus se marier avec une Juive, car il est à moitié esclave. Or on ne peut le laisser manquer au devoir de procréation, car il est dit (Yecha’ya 45,18) à propos de la terre : « Il ne n’a pas créée pour qu’elle demeure déserte, mais pour être habitée ».
Mais dans l’intérêt général, pour que l’esclave puisse procréer et contribuer au peuplement du monde conformément à l’objectif visé par le Créateur, on oblige son maître à le libérer et l’esclave s’engage par écrit à lui payer la moitié de sa valeur marchande. En définitive, l’Ecole de Hillel se rangea ici aussi à l’avis de l’Ecole de Chamaï.