Bonjour,
Ma question est simple : que représente le karaisme pour vous ?
Je souhaiterais une réponse théologique.
Bonjour,
A une époque de l'histoire, il y a plus de deux milles ans, le Karaïsme prônait un accomplissement de la Torah basé essentiellement sur le sens littéral des versets, sans prendre en considération les nombreuses explications de la Torah orale se trouvant dans le Talmud, transmises à notre Maître Moshé au mont Sinaï. Les adeptes de ce courant de pensée sont les Karaïtes ou Karaïm.
L'origine du mot Karaïsme et Karaïte est le mot "Kra" qui, en araméen, signifie verset. En effet, leur doctrine reposait exclusivement sur le sens simple du verset de la Torah, en éloignant - malheureusement - toutes autres explications, clarifications, ou éclaircissements.
Pour des détails supplémentaires, voir ci-dessous :
Nos sages nous enseignent que Antignoss Ich Sokho, disciple de Chimon Hatsadik (Cohen Gadol durant le second temple) avait deux élèves, Tsadok et Baïtouss, qui abandonnèrent la religion, suite à un enseignement de leur maître.
Cet enseignement est rapporté dans Pirkeï Avot, Chapitre 1, Michna 3: "Ne te livre pas au service de ton maître (Le Créateur) dans le but de recevoir une récompense, sois comme ce serviteur qui est au service de son maître par amour et par vénération "
En prenant connaissance d'une telle instruction, ils s'étonnèrent: "Est-il concevable qu'un ouvrier ayant fourni des efforts durant la journée, ne reçoive pas de salaire compensatoire, le soir ? "
De suite, ils abandonnèrent leur maître afin de répandre autour d'eux, des interprétations de la Torah au gré de leurs humeurs et de leurs instincts.
Ils formèrent deux "écoles" où les "adeptes" portaient le nom de Tsdokim et Baïtoussim.
Il est inutile de souligner que ces deux élèves ont manqué de comprendre le sens simple des paroles de leur maître, ce qui les a menés vers un chemin dont l'aboutissement n'est autre que la dérive, l'échec et la perte (Cf. Avot de Rabbi Natan, Chapitre 5).
Plus tard, ces deux écoles ont donné naissance à un autre courant de pensée, le Karaïsme, prônant un accomplissement de la Torah basé essentiellement sur le sens littéral des versets, sans prendre en considération les nombreuses explications de la Torah orale se trouvant dans le Talmud, transmises à notre Maître Moshé au mont Sinaï. Les adeptes de ce courant de pensée sont les Karaïtes ou Karaïm.
Comme nous l'avons souligné précédemment, l'origine du mot Karaïte est le mot "Kra", qui, en araméen, signifie verset. En effet, leur doctrine reposait exclusivement sur le sens simple du verset de la Torah, en éloignant toutes autres explications, clarifications, ou éclaircissements.
Voici un enseignement, assez triste et déplorable, dispensé dans ces écoles :
La Torah nous enseigne: "Vous n'allumerez pas de feu dans aucune de vos habitations durant le jour de Chabbat" (Chémot 35/3).
Nos Sages expliquent: "Durant Chabbat, tu n'as pas le droit d'allumer un feu pour te réchauffer ou pour éclairer, mais avant Chabbat, il est permis d'allumer un feu qui restera allumé durant Chabbat, te permettant d'être au chaud et dans la clarté".
Evident, non !?
Mais d'après les Karaïtes, l'intention de la Torah dans le verset précité, est de nous interdire d'être dans la lumière durant le jour du Chabbat. En effet (d'après eux !), l'accent n'est pas mis sur l'action d'allumer, mais sur un état donné: "Durant Chabbat, il ne doit pas y avoir de feu dans vos maisons, même si l'allumage est réalisé avant l'entrée du Chabbat !
Ainsi, dans les maisons des Karaïtes, on passait le Chabbat dans l'obscurité, on mangeait uniquement des plats froids et l'on devait subir des températures souvent en dessous de zéro.
Rabbi Yossef Karo, l'auteur du Choul'han 'Aroukh rapporte un verset faisant allusion à ces élèves malintentionnés, où il est dit que "Le Créateur veille sur les pas de ses adorateurs, tandis que les impies périssent dans les ténèbres" (Samuel I / 2-9).
Nos Sages ont instauré la consommation de plats Chauds durant Chabbat afin de ne pas faire place à une telle façon de penser au sein du peuple et afin de chasser tous modes de vie rappelant ces êtres étranges et insolites.
Rabbénou Zéra'hia Halévi (≈4860-4946), l'auteur du Baal Hamaor sur le Talmud, écrit: "Celui qui ne mange pas de plats chauds durant Chabbat, laisse croire qu'il est issu d'une lignée se conduisant conformément aux enseignements des Karaïtes qui ne mériteront pas de se lever lors de la résurrection des morts, il faudrait donc s'en méfier !"
Les paroles de Rabbénou Zéra'hia Halévi sont rapportées dans le Choul'han 'Aroukh, Chapitre 257, Halakha 8 ! (Cf. Michna Broura).
D'où, l'importance de nos si belles coutumes : la Dafina, le Couscous-boulettes ou le Tcholent.
Pour des détails supplémentaires à ce sujet, cliquez sur ce lien : https://www.torah-box.com/question/ecrit-et-oral-dans-la-culture-rabbinique_74890.html