dernier jour 
Bonjour Rav,
On doit aimer son prochain comme soi-même. C'est donc une chose à laquelle j'essaie d'aspirer, surtout entre juifs.
Or parfois, j'ai vraiment du mal à tolérer la bêtise humaine, lorsque je suis confronté à des personnes en contradiction totale avec ce que dit clairement le Choul'han 'Aroukh sous prétexte que le Rabbi de Loubavitch pense autrement.
Comment rester ouvert d'esprit face à la bêtise humaine pour être polie ?
La Torah est universelle, mais je ne comprends pas comment certains utilisent leur cerveau et idolâtrent le Rabbi sur des choses qu'il n'a lui-même pas réellement décidé.
Comment garder son sang-froid face à des cerveaux hermétiquement gelés ?
Merci de votre retour.
Bonjour,
Apparemment, vous faites allusion au fait que les Loubavitch ne dorment pas dans la Soucca, ne font pas la Séouda Chlichit ou portent la perruque, ce avec quoi vous n'êtes pas habituée.
Ce qui vous dérange également c'est la manière dont les 'Hassidim vénèrent le Rabbi.
Tout d'abord et avant tout, il faut savoir que le Rabbi de Loubavitch était un géant de la Torah ! C'était un immense Tsadik ! Un génie !
Il suffit de jeter un regard perçant sur ses Likouté Si'hot ainsi que sur ses Iguerot Kodech, etc. - des dizaines d'ouvrages - pour s'apercevoir de l'étendue de son savoir et de l'ampleur de sa sagesse.
Sachez qu'il est certainement assis aux côtés d'Avraham Avinou, de Moché Rabbénou ainsi qu'auprès de tous les grands Tsadikim de toutes les générations et qu'il se promène dans le Gan Eden avec un large sourire au visage, identique à celui qu'il avait ici-bas.
Il fait partie de ceux qui, depuis la création du monde, ont eu une influence sur "tous" les juifs du monde.
"Nous devrions nous tremper 172 fois au Mikvé avant de prononcer son nom."
Il suffit d'attarder son regard sur son visage saint pour comprendre qu'il ne s’agissait pas d'un être humain mais d'un ange céleste.
Il donnait des centaines de discours qui duraient plusieurs heures et la "seule chose" qui l'intéressait était le sort de chaque juif à travers le monde - comme Moché Rabbénou et comme bien d'autres parmi nos maîtres.
Je n'ose plus écrire à son sujet de peur de dire des choses risquant de porter atteinte au respect que nous devons lui témoigner.
Ma réponse aurait pu s'achever ici.
Je vais, tout de même, vous montrer que chacun des exemples précités trouve son origine dans les écrits de nos maîtres et que nous devons tourner notre langue sept fois avant d'émettre le moindre jugement.
Dormir dans la Soucca
Il y a cinq siècles, le Rama [1525-1572] écrivait déjà : "c'est uniquement certaines personnes pointilleuses qui dorment dans la Soucca". Il explique cela de deux manières, valables, également, de nos jours. Voir Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 639, Halakha 2, Pisské Techouvot, chapitre 639, passage 7.
De nos jours, nombreux sont ceux qui font tous les efforts pour dormir dans la Soucca, mais cela n'est pas suffisant pour s'enflammer de colère envers ceux qui n'agissent pas de la sorte.
La perruque
Il est vrai que de nombreux décisionnaires pensent que le port de la perruque n'est pas permis. Mais attention, il y a de nombreux décisionnaires ne partageant pas cette opinion [à condition qu'elle soit conforme aux exigences de la Tsniout]. Donc, il n'est pas possible de taxer qui que ce soit d'être irrespectueux ou négligeant. Voir ici : https://www.torah-box.com/question/perruques-trop-belles-problemes-de-chmirat-enayim_17553.html
Séouda Chlichit
Etant donné qu'il s'agit d'un sujet d'une certaine profondeur, je n'ose pas me prononcer à ce sujet. Voir ici. Le Rabbi se réveillera très bientôt et il saura nous l'expliquer merveilleusement.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
